mercredi 7 mars 2018

Le Cardinal Kasper en remet
concernant son grand mensonge sur Amoris Laetitia



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Centre de Fatima
Le 6 mars 2018


En tant que fidèles Catholiques, le monde s’élève contre la confusion et la division engendrées par Amoris Laetitia (AL) — un document subversif sans précédent dans l'histoire de la Papauté depuis 2000 ans — le Moderniste dont le livre sur la « miséricorde » a ouvert la bal favorisant l'admission des adultères publics à la Sainte Communion en remet maintenant davantage sur son Grand Mensonge concernant Amoris Laetitia.

Dans une récente interview avec Patheos, le Cardinal Walter Kasper répète l'affirmation trompeuse selon laquelle l'hérésie « est un désaccord tenace avec un Dogme formel » ; Amoris Laetitia ne peut en aucun cas être considéré comme hérétique parce que « la Doctrine de l'indissolubilité du mariage n'a pas été remise en question de la part du Pape François. Sophiste comme il est, Kasper souligne la définition canonique étroite de l'hérésie — le déni obstiné et post-baptismal d'un article de foi divine et Catholique — tout en ignorant le sens plus large de l'hérésie contre la Foi.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Dans ce cas, l'erreur est que l'application du Sixième Commandement peut varier selon la « complexité des diverses situations » et la « complexité concrète des limites de quelqu’un » (AL ¶¶ 296, 303) de sorte que la conduite constituant un péché mortel pour certaines personnes peut ne pas être ainsi pour les autres. Kasper continue de prétendre que cette absurdité morale totale, destructrice de tout l'ordre moral, est une saine Doctrine au lieu d'un écart sans précédent par rapport à ce que l'Église a toujours enseigné sur le caractère absolument contraignant et sans exception des préceptes négatifs de la loi morale. Jean-Paul II en a insisté ainsi en accord avec toute la Tradition. Pour citer son enseignement dans Veritatis splendor :

« Les préceptes négatifs de la loi naturelle sont universellement valables : ils obligent tous et chacun, toujours et en toute circonstance. En effet, ils interdisent une action déterminée semper et pro semper, sans exception, parce que le choix d'un tel comportement n'est en aucun cas compatible avec la bonté de la volonté de la personne qui agit, avec sa vocation à la vie avec Dieu et à la communion avec le prochain. Il est défendu à tous et toujours de transgresser des préceptes qui interdisent — à tous et à tout prix —d'offenser en quiconque et, avant tout, en soi-même la dignité personnelle commune à tous ».

En en remettant davantage sur le Grand Mensonge, Kasper affirme qu'une rupture radicale avec l'enseignement constant de l'Église que défendait Jean-Paul II est en fait un « développement » de son enseignement :

Question : En ce qui concerne précisément l'article 351 contesté d'Amoris laetitia concernant l'admission aux Sacrements des divorcés remariés, vous affirmez dans votre livre que cet article doit être lu à la lumière du décret du Concile de Trente sur l'Eucharistie. Pour quelle raison ?

Réponse : Le Concile de Trente dit que dans le cas où il n'y a pas de péché grave, mais véniel, l'Eucharistie supprime ce péché. Le péché est un terme complexe. Cela inclut non seulement un principe objectif, mais il y a aussi l'intention, la conscience de la personne. Et cela doit être examiné dans le for interne — dans le Sacrement de la Réconciliation — s'il y a vraiment un péché grave, ou peut-être un péché véniel, ou peut-être rien. Si ce n'est qu'un péché véniel, la personne peut être absoute et admise au Sacrement de l'Eucharistie. Cela correspond déjà à la Doctrine du Pape Jean-Paul II et, en ce sens, le Pape François est en complète continuité avec la direction ouverte par les Papes précédents. Je ne vois donc aucune raison de dire que c'est une hérésie.

Ici nous avons le sifflement d'un serpent, qui dit aux gens qui vivent dans l'adultère que, si seulement ils trouvent une excuse suffisante pour leur comportement, un prêtre au confessionnal « dégradera » leur péché mortel objectif à un péché véniel ou même une petite faute et les admettra à la Sainte Communion basée sur rien de plus qu'une revendication de la « conscience » dans des « circonstances complexes ».

Cette fausseté grotesque, dit Kasper, le sophiste menteur, « correspond à la Doctrine du Pape Jean-Paul II ». En vérité, c'est justement l'erreur condamnée par Jean Paul II précisément dans le contexte de la demande d'admission des divorcés et « remariés » à la Sainte Communion basée sur la « conscience », qui ignore la vérité que la conscience doit être éclairée par l'enseignement moral de l'Église :

Veritatis Splendor :

« Pour justifier de telles positions, certains ont proposé une sorte de double statut de la vérité morale. En plus du niveau doctrinal et abstrait, il faudrait reconnaître l'originalité d'une certaine considération existentielle plus concrète ».

« Celle-ci, compte tenu des circonstances et de la situation, pourrait légitimement fonder des exceptions à la règle générale et permettre ainsi d'accomplir pratiquement, avec une bonne conscience, ce que la loi morale qualifie d'intrinsèquement mauvais. Ainsi s'instaure dans certains cas une séparation, voire une opposition, entre la doctrine du précepte valable en général et la norme de la conscience de chacun, qui déciderait effectivement, en dernière instance, du bien et du mal. Sur ce fondement, on prétend établir la légitimité de solutions prétendument « pastorales », contraires aux enseignements du Magistère, et justifier une herméneutique « créatrice », d'après laquelle la conscience morale ne serait nullement obligée, dans tous les cas, par un précepte négatif particulier ».

« Il n'est personne qui ne comprenne qu'avec ces positions on se trouve devant une mise en question de l'identité même de la conscience morale face à la liberté de l'homme et à la Loi de Dieu ».

Voici, par ailleurs, l’Instruction de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi de 1988 à ce sujet :

« En d'autres termes, si le mariage antérieur de deux fidèles divorcés et remariés était valide, en aucun cas leur nouvelle union ne peut être considérée comme légale et, par conséquent, la réception des Sacrements est intrinsèquement impossible. La conscience de l'individu est liée à cette norme sans exception ».

Il faut le dire en toute simplicité : tout ce projet de sape de l'enseignement de l'Église sur l'impossibilité intrinsèque d'admettre les adultères publics à la Sainte Communion, même s'ils prétendent le contraire subjectivement « en conscience », est une œuvre du Père des Mensonges. Et Kasper est l'un des nombreux menteurs que le diable emploie pour ce travail de subversion.

Mais, pour rappeler les paroles consolantes de Sœur Lucie au défunt Cardinal Caffarra :

« Père, un temps viendra où la bataille décisive entre le royaume de Christ et celui de Satan sera sur le Mariage et la Famille. Et ceux qui travailleront pour le bien de la famille connaîtront la persécution et la tribulation. Mais n'ayez pas peur parce que Notre-Dame lui a déjà écrasé sa tête ».

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