lundi 10 juillet 2017

Fatima

Comment le 13 juillet 1917 « a changé » l'Église




Article écrit par : Tom Hoopes

Tom Hoopes est écrivain en résidence au Collège Bénédictin à Atchison, Kansas, et auteur du livre « Qu'est-ce que le Pape François a vraiment dit.


SOURCE : Aleteia

Le 10 juillet 2017

Ce que Notre-Dame de Fatima a fait ce jour-là a été d’en inspirer plusieurs à se convertir, mais Elle en a provoqué d'autres à rejeter la foi.

Cette semaine marque le 100 e anniversaire de l'apparition de Notre-Dame la plus controversée de Fatima au Portugal.

Ce que Notre-Dame de Fatima a fait ce jour-là a été d’en inspirer plusieurs à se convertir, mais Elle en a provoqué d'autres à rejeter la foi du revers de la main. Cette apparition a rendu quelques personnes un peu cinglées et a suscité le respect et l’envie des autres.

Le 13 juillet est le jour Notre-Dame a fiché une sacrée frousse aux trois enfants bergers en leur montrant l'enfer et en les avertissant sévèrement au sujet d’une deuxième guerre mondiale et d’une nouvelle ère de martyre.

Mais la surprenante — et étonnamment dure — apparition du 13 juillet 1917 a changé la Foi de l'Église à notre époque.

Premièrement : le 13 juillet a ramené l'enfer au centre de la conscience Catholique.

La petite Lucia dos Santos avait 10 ans quand Notre-Dame de Fatima a commencé à apparaître à tous les 13 du mois à partir de mai 1917 avec ses cousins Francisco et Jacinta Marto, 8 ans et 7 ans.

Mais en juillet, au lieu de seulement exhorter les enfants à dire le chapelet et de leur pointer le Ciel, Elle leur a montré une vision terrible.

« Nous avons vu comme une mer de feu », écrit Lucie. « Plongées dans ce feu, il y avait des âmes de démons et des âmes sous forme humaine ... au milieu de cris et de gémissements de douleur et de désespoir qui nous ont horrifiés et nous ont fait trembler de peur ».

Pour donner crédit à Notre-Dame de Fatima, la vision de l'enfer est survenue seulement après une année de préparation, y compris les visites par un ange et beaucoup de réconfort au sujet du Ciel. Mais la vision a si mal secoué Jacinta surtout que ça a semblé changer tout à fait sa personnalité.

La seule chose qui pouvait rendre cette vision appropriée, et non pas un exemple de violence psychologique, c’est si l'enfer est une vraie place et que nous soyons en danger éminent de s’y retrouver si nous ne faisons pas quelque chose de radical.

Ça existe. Nous existons.

Deuxièmement : Elle a réitéré le plus impopulaire — et le plus important — message du Christianisme.

Les messages de Jésus (Marc 1 :15), Jean-Baptiste (Matthieu 3 : 1-2) et Pierre (Actes 2 :38) étaient tous les mêmes : « Repentez-vous ». Jésus a défini la mission de l'Église comme prêchant « la repentance, pour le pardon des péchés » (Luc 24 :47).

Pourtant, chaque Pape de Pie XII à François ont dit que « le péché du siècle est la perte du sens du péché ».

Le refus de se repentir — c’est-à-dire que le péché ne compte pas vraiment — est au cœur des grandes catastrophes morales de notre époque, partant de l'avortement à la traite des personnes, de la pornographie épidémique aux taux de crimes de violence urbaine. Ceux qui ne voient pas de mal font des choses horribles.

La vision de Notre-Dame de Fatima de l'enfer est un correctif absolument nécessaire vis-à-vis la perspective présomptueuse que nous allons tous au ciel, peu importe quoi. Il est vrai que Dieu veut pardonner tout le monde. Mais une chose L'arrête : nous ne nous repentons pas.

Troisièmement : Notre-Dame de Fatima a rendu réaliste [ anglais : enlever la romance ] la guerre.

« Cette guerre se terminera » a dit Notre-Dame de Fatima aux enfants en juillet, « mais si les hommes ne cessent pas d'offenser Dieu, une autre guerre et plus terrible va commencer ».

Quoi que ce soit qu’ils aient entendu à propos des détails, le sens général de ce message était clair pour les enfants : la guerre n’est pas une occasion pour que Dieu récompense les vainqueurs, mais de punir le péché.

Le paradigme de la « récompense » a existé bien longtemps dans l'histoire Chrétienne : de Charlemagne à Jeanne d'Arc, de Notre-Dame des Victoires aux Conquistadores. Chaque culture Chrétienne a eu sa figure de Robin des Bois et du Roi Arthur : des héros aux vertus non conventionnelles dotés d’une pugnacité intelligente.

Mais Notre-Dame de Fatima a versé une douche d'eau froide sur tout cela. Les vertus martiales sont réelles, mais elles sont un exemple où Dieu qui fait ressortir du bien à partir du mal — et non de la volonté de Dieu d’être gagnée par la violence.

Enfin, le 13 juillet rend réaliste [ anglais : enlever la romance ] le martyre.

Pour cette question, Notre-Dame de Fatima a également mis à niveau notre compréhension du martyre.

À l'époque de nos vidéos maison, beaucoup d'entre nous sont en train de regarder « Silence » de Martin Scorcese, qui fait suite à la désillusion d'un Jésuite alors qu’il recherche la gloire dans les persécutions du Japon et trouve plutôt l'horreur de l'engourdissement de l’âme.

Notre-Dame de Fatima a enseigné cette leçon il y a 100 ans.

Les enfants ont eu la vision du Pape « à moitié tremblant, d’un pas vacillant, affligé de douleur et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu’il trouvait sur son chemin » Notre-Dame sait que le martyre au Ciel est glorieux — et que sur la terre, il est douloureux et triste.

La signification de tout cela n'a pas été perdue par les trois pastoureaux.

Ils ont appris qu'il était absolument urgent qu’ils consolent Jésus, qu’ils convertissent les pécheurs et s’engagent envers Marie.

Le 13 juillet est seulement une partie de leur histoire — une histoire qui comprend beaucoup plus de consolation que de condamnation et était destinée à toutes les générations, y compris la nôtre.

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