vendredi 17 mars 2017

Est-ce que quelqu’un nous défendra ?





par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Perspectives
Le 16 mars 2017

Qu'est-il arrivé à la « correction formelle » des erreurs de Amoris Laetitia (AL), en particulier le chapitre 8 n. 300-305, qui devait suivre les cinq dubia publiés par les Cardinaux Brandmüller, Burke, Caffarra et Meisner ? Des rapports de presse après la publication des dubia ont rapporté que la « correction formelle » avait été rétrogradée en une remontrance privée auprès du Pape Bergoglio. Ceci est une absurdité manifeste alors que les dubia eux-mêmes ont été rendus publics précisément parce que le Pape avait déjà ignoré leur présentation en privé. Quel bien apporterait une autre intervention privée ?

L'ampleur des erreurs dans Amoris Laetitia auxquelles s’adressent les dubia est représentée par le quatrième et le cinquième dubium en eux-mêmes qui vous sont présentés ici à la suite :

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

« 4. Après les affirmations contenues dans "Amoris lætitia" n. 302 à propos des "circonstances qui atténuent la responsabilité morale", faut-il encore considérer comme valide l’enseignement de l’encyclique de Saint Jean-Paul II "Veritatis splendor" n. 81, fondé sur la Sainte Écriture et sur la Tradition de l’Église, selon lequel "les circonstances ou les intentions ne pourront jamais transformer un acte intrinsèquement malhonnête de par son objet en un acte subjectivement honnête ou défendable comme choix » ?

« 5. Après "Amoris lætitia" n. 303, faut-il considérer comme encore valide l’enseignement de l’encyclique de Saint Jean-Paul II "Veritatis splendor" n. 56, fondé sur la Sainte Écriture et sur la Tradition de l’Église, qui exclut une interprétation créatrive du rôle de la conscience et affirme que la conscience n’est jamais autorisée à légitimer des exceptions aux normes morales absolues qui interdisent des actes intrinsèquement mauvais de par leur objet ? »

En substance, les Cardinaux demandent au Pape Bergoglio : voulez-vous signifier que pour renverser tout l'ordre moral dans le domaine de la sexualité humaine en réduisant les absolus moraux sans exception à de simples règles auxquelles il peut y avoir des « exceptions » selon la « conscience » d’un individu ? Une erreur de cette gravité, promulguée à toute l'Église dans un document papal, exige la correction publique.

Pourtant, comme le rapporte le site Canon212.com, il s’est écoulé 177 jours depuis que le Pape a reçu les dubia et il n'y a toujours aucun signe que les Quatre Cardinaux n’aient jamais l'intention d'honorer leur engagement à corriger les erreurs de Amoris lætitia de manière efficace.

Et maintenant, nous lisons sur le blog Anonimo della Croce, écrit par « Fra Cristoforo », un prêtre bénéficiant d’une source très bien informée à la Casa Santa Marta, que les Quatre Cardinaux « ne feront plus la correction publique qu'ils avaient annoncée à l'avance » et qu’« ils se sont rencontrés à nouveau il y a vingt jours et qu’ils ont opté pour ce choix ». Le motif apparent est que « ils ne se sentent pas soutenus par d'autres Cardinaux au niveau officiel et ont décidé de jeter l'éponge ».

Je fais mien le plaidoyer de « Fra Cristoforo » ci-après accompagné de ma traduction :

« Ne nous laissez pas seuls. Ne nous abandonnez pas. Vous ne pouvez pas laisser l'Église dans une telle confusion. Beaucoup d'âmes seront donc perdues. Et que direz-vous alors à Dieu ? »

L’aide n’est pas en chemin. Humainement parlant, on ne peut que compter que sur nous-mêmes. Alors que même les Cardinaux reculent, seule l'intervention la plus spectaculaire d'en haut peuvent nous sauver du tumulte Bergoglien, qui est clairement un châtiment de l'Église. Notre-Dame de Fatima, intercédez pour nous !

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