jeudi 14 juillet 2016

Un modèle de lettre à votre Évêque
demandant la liturgie Ad Orientem




Par William Bloomfield
Le 14 Juillet 2016

SOURCE : One Peter Five

Alors que la plupart des Catholiques branchés sur Internet sont maintenant au courant, le Cardinal Robert Sarah a récemment encouragé les prêtres et les Évêques à commencer à célébrer la Messe ad orientem. Il a également suggéré qu'ils commencent plus précisément au début de l’Avent qui viendra.

Ceci est une excellente proposition. Et à en juger par la réaction qu'elle a déjà inspirée, je pense qu'il est important que nous communiquions à nos Évêques notre soutien à la proposition ad orientem du Cardinal Sarah. Vous trouverez ci-dessous la lettre que j’ai écrite à mon Évêque. (Aux fins de cette présentation, j'ai enlevé les noms de ma paroisse et du curé de ma paroisse.) Vous êtes invités à l’utiliser comme modèle pour vos propres lettres.

Et nous allons tous continuer à prier pour l'Église, pour le Saint-Père, pour le Cardinal Sarah et nos Évêques.




Votre Excellence,

La semaine dernière, lors de la Conférence sur la Liturgie Sacrée (Sacra Liturgia) à Londres, le Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin, a encouragé les Évêques et les prêtres à commencer à célébrer la Messe ad orientem et a suggéré qu'ils commencent à l’occasion de cet Avent qui vient. Puisque le Cardinal Sarah a spécifiquement inclus un appel à ses frères Évêques, je voulais m’assurer que vous l’aviez vu. Alors que toute l'adresse du Cardinal Sarah mérite d'être lue, je cite ici son appel spécial aux prêtres et aux évêques :

« Je veux lancer un appel à tous les prêtres. Peut-être avez-vous lu mon article dans L’Osservatore Romano il y a un an (12 juin 2015), ou mon entretien donné au journal Famille chrétienne au mois de mai de cette année. A chaque fois, j’ai dit qu’il est de première importance de retourner aussi vite que possible à une orientation commune des prêtres et des fidèles, tournés ensemble dans la même direction – vers l’est ou du moins vers l’abside – vers le Seigneur qui vient, dans toutes les parties du rite où l’on s’adresse au Seigneur. Cette pratique est permise par les règles liturgiques actuelles. Cela est parfaitement légitime dans le nouveau rite. En effet, je pense qu’une étape cruciale est de faire en sorte que le Seigneur soit au centre des célébrations ».

« Aussi, chers frères dans le sacerdoce, je vous demande de mettre en œuvre cette pratique partout où cela sera possible, avec la prudence et la pédagogie nécessaire, mais aussi avec la confiance, en tant que prêtres, que c’est une bonne chose pour l’Eglise et pour les fidèles. Votre appréciation pastorale déterminera comment et quand cela sera possible, mais pourquoi ne pas commencer le premier dimanche de l’Avent de cette année, quand nous attendons le « Seigneur [qui] va venir sans tarder » (cf l’introït du mercredi de la première semaine de l’Avent) ? Chers frères dans le sacerdoce, prêtons l’oreille aux lamentations de Dieu proclamées par le prophète Jérémie : « Car ils m’ont tourné le dos » (Jérémie 2,27). Tournons-nous à nouveau vers le Seigneur ! » « Depuis le jour de son baptême, le Chrétien ne connaît qu'une seule direction : l'Orient ». Vous êtes entrés pour faire face à votre ennemi, vous l'intention de renoncer à lui à sa face. Vous vous êtes tournés vers l'Orient (ad Orientem) car celui qui renonce au diable se tourne vers le Christ et fixe son regard directement sur Lui » ( D’après le début du Traité sur les Mystères de Saint Ambroise, Évêque de Milan).

« Je voudrais très humblement et fraternellement en appeler à mes frères Évêques aussi : s'il vous plaît dirigez vos prêtres et le peuple vers le Seigneur de cette manière, en particulier dans les grandes célébrations dans vos diocèses et dans votre Cathédrale. S'il vous plaît, formez vos séminaristes dans la réalité que nous ne sommes pas appelés à la prêtrise pour être au centre du culte liturgique nous-mêmes, mais pour diriger les fidèles du Christ à Lui comme des compagnons fidèles réunis dans une même acte d'adoration. S'il vous plaît, facilitez cette réforme simple mais profonde dans vos diocèses, vos cathédrales, vos paroisses et vos séminaires ».

« En tant qu’évêques, nous avons une grande responsabilité, et un jour nous devrons en rendre compte au Seigneur. Nous ne possédons rien ! Comme saint Paul l’enseigne, nous sommes seulement « des serviteurs du Christ et [...] des intendants des mystères divins » (1Co 4,2). Il nous faut nous assurer que la liturgie soit réellement respectée dans nos diocèses et que nos prêtres et diacres non seulement observent les règles liturgiques, mais également connaissent l’esprit et la vertu de la liturgie dont elles découlent. J’ai été fortement encouragé en lisant le texte « L’évêque, gouverneur, promoteur et gardien de la vie liturgique dans de le diocèse » présenté en 2013 lors de la conférence Sacra Liturgia à Rome par Mgr Alexandre Sample, archevêque de Portland dans l’Oregon, aux Etats-Unis. J’invite fraternellement les évêques à étudier avec attention ces considérations ».

Votre Excellence, voici ce que m’a dit une connaissance qui vit déjà l’expérience :

« Depuis l'Avent 2014, le prêtre de ma paroisse a célébré toutes les Messes ad orientem. Ce fut un changement bienvenu et, je crois, une transition en douceur. Maintenant, dans ma paroisse, à la fois les prêtres et fidèles sont unis dans une orientation commune tandis que le prêtre, in persona Christi, re-présente la Mort Sacrificielle de Jésus sur la Croix comme une Offrande à Dieu le Père ».

« De mon point de vue dans mon banc, cela est utile puisque mon attention n’est plus attirée sur la personne ou la personnalité du prêtre, mais sur le Sacrifice du Christ offert sur l'autel. Cette orientation commune me permet aussi de me rappeler que les paroles du prêtre ne sont pas dirigées vers moi en tant que membre de la congrégation, mais elles sont dirigées en prière à Dieu le Père. Ceci, à son tour, me rappelle de converser avec Dieu le Père et de lui offrir mon propre sacrifice spirituel en union avec le sacrifice offert par le prêtre ».

« Je suis très reconnaissant du leadership de mon curé à avoir institué le culte ad orientem — et beaucoup d'autres excellentes pratiques liturgiques et pastorales — dans ma paroisse. Je suis aussi spécialement reconnaissant de ce renouveau liturgique surtout pour le bien de mes cinq enfants qui grandiront en connaissant une belle et respectueuse liturgie (et souvent chantée) ad orientem. Je suis convaincu que cela va aider mes enfants à comprendre la vraie nature de la Messe et les aider à participer activement à la Messe. En fin de compte, je l'espère, ça les aidera à devenir des saints ».

Je vous remercie encore pour votre gestion de ce diocèse. S'il vous plaît, considérez l'appel du Cardinal Sarah à instituer les Messes ad orientem dans tout le diocèse en commençant dès cet Avent.



Bien à vous dans le Christ,



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