lundi 23 novembre 2015

Une Année Jubilaire de la Miséricorde



PAR : Charles Chaput, O.F.M. Cap., Archevêque de Philadelphie
SOURCE : First Things



François a annoncé une année jubilaire de la Miséricorde à partir du 8 décembre. Ce n’est pas le premier Pape à souligner l'importance de la Miséricorde. Jean-Paul II en a parlé avec éloquence et souvent. Mais François a une passion particulière pour cette vertu, probablement enracinée dans son expérience des pauvres et son affection pour la pensée de Romano Guardini *.

Dans son chef-d'œuvre « Le Seigneur », Guardini a un chapitre révélateur sur la « Justice et sur ce qui la surpasse ». Ça vaut la peine d’en lire un extrait comme indice de la pensée du Saint-Père. Pour citer Guardini longuement :

« La Justice est bonne. Elle est le fondement de l'existence. Mais il y a quelque chose de plus élevé que la Justice, c’est l'élargissement généreux du cœur à la Miséricorde. La Justice est claire mais un pas de plus et elle devient froide. La Miséricorde est authentique, sincère ; lorsqu’elle est soutenue par du caractère, elle réchauffe et rachète. La Justice règlemente, commande à l’existence ; la Miséricorde crée. La Justice satisfait l'esprit que tout est comme il se doit mais la Miséricorde bondit de joie d’une vie créatrice ».

Guardini note judicieusement que « trop souvent [un appel à] la « justice » est utilisé comme un masque pour des choses très différentes » — l’envie de la personne qui accorde généreusement de la miséricorde ou du ressentiment parce que le pécheur repentant échappe à son juste châtiment.

La plupart d'entre nous connaissons l'histoire dans l'Évangile de Jean au sujet de la rencontre du Christ avec la femme surprise en adultère. Pour Saint Augustin, la femme incarne toute la race humaine. Elle a péché gravement. Elle a trahi son Dieu, sa famille et la communauté à laquelle elle appartient. Emmenée devant les autorités religieuses, elle fait face à la gravité de la Loi Mosaïque qui permet de la lapider. Les hommes qui se tiennent en jugement devant elle sont tous sincèrement attachés à la Loi, cherchant à débarrasser la communauté du péché en se débarrassant en premier de la pécheresse. Leur intérêt consiste à chercher une punition, pas une repentance.

Jésus utilise ce moment pour montrer la puissance de la Miséricorde et la conversion qu’elle peut apporter. Comme le note Augustin, le Christ n’est pas indifférent au péché ni à la Justice, bien au contraire. Quand Jésus demande aux autorités religieuses qui parmi eux est sans péché, il parle avec la voix de la Justice de Son Père. Lorsque la Loi jette son œil sur la race humaine, toutes les personnes, y compris ceux qui se considèrent eux-mêmes justes ont besoin de la Miséricorde de Dieu. En pardonnant à la femme, Jésus fait par la grâce ce que la loi morale ne peut pas faire. Il lui donne une nouvelle vie dans l'amitié de Dieu.

Nous ne devrions pas lire ici la Miséricorde du Christ comme s’il faisait un jugement contre tous les jugements. Le mal existe. Le péché compte. Les dommages qu'il peut faire peuvent être amers et pas facilement défaits — l’adultère étant un parfait exemple. Mais cette histoire nous rappelle qu’en dehors de la Grâce de Dieu, nous sommes tous déformés par des désirs difformes de notre cœur.

Comme l'a écrit Guardini, « avant qu'on puisse être justes, il nous faut apprendre à aimer ». Nous vivons dans un enchevêtrement de dettes que nous devons aux autres et que les autres nous doivent, dans un réseau mutuel de heurts que même la Justice la plus pure ne pourra jamais défaire. Quand nous cherchons la Justice non trempée de Miséricorde, peu importe comment bien intentionnés nous sommes, nous risquons de nous écraser nous-mêmes ou d’écraser les autres par les peines que nous méritons. À elle seule, la race humaine ne peut pas réaliser la vraie Justice ou démontrer de vraie Miséricorde efficacement. Comme le dit Paul, nous sommes dans l'esclavage du péché et de la mort.

Un peuple lié à ses passions, à de faux dieux faits de ses propres mains ne peut pas entrer dans la Maison de Dieu. Nous nous retrouvons coincés dans la colle de nos erreurs, de nos ressentiments et de nos désirs désordonnés. Seul Jésus peut nous libérer. Seulement Lui aurait pu jeter la première pierre avec justice. Mais il ne l’a pas fait, il a dit au lieu : « Moi non plus, je ne te condamne pas ; va et ne pèche plus » (8 :11).

La miséricorde est dérivée du mot latin « Merces », « récompense » ou « faveur ». Nous voyons cette signification dans l'expression française « merci ». C’est une courtoisie qui orne nos interactions sociales avec une touche de gentillesse. En anglais, toutefois, la miséricorde peut prendre un sens théologique même dans des contextes laïques. La Grâce de Dieu vient à nous comme un don immérité. Pour être miséricordieux alors, c’est accorder librement grâce à quelqu'un digne de punition ou libérer quelqu'un d'une dette qu'il ou elle doit.

La Miséricorde aussi a un sens qui implique plus qu’un cadeau, qu’un mérite, que la grâce et le pardon de dettes. Souvent, elle est utilisée comme mot pour traduire le mot latin « misericordia » qui signifie compassion, ou, littéralement, avoir un « cœur miséricordieux ». Ici, nous parlons d'un état émotionnel où l’on entre dans la situation de quelqu'un d'autre et l’on partage ses fardeaux. Comme l'a dit Chaucer, la Miséricorde est une « vertu par laquelle le cœur d'un homme est agité par la misère de ceux en détresse ». En Jésus-Christ, Dieu ne nous offre pas la grâce de loin. Il marche avec nous dans nos souffrances quotidiennes.

Le livre de l'Exode nous donne un premier modèle de la Miséricorde de Dieu. Ça préfigure la vie de l'Église. Israël souffre d'esclavage en Égypte et Dieu entend les cris de son peuple. Il se souvient de son Alliance avec les Patriarches. Il tourne Sa Face vers eux et, comme le dit l'Écriture, en utilisant un de ses termes d'intimité, le Seigneur connaît leur affliction. Il vient à Moïse dans le buisson ardent. Il déclare son but qui est de sortir Son Peuple de la captivité et de l’emmener dans le pays qu'il a promis à Abraham. Il donne Son Nom à Moïse comme un souvenir, un partage du Divin avec l'humain qui préfigure l'Incarnation.

À partir de ce point dans l'Exode, Dieu Lui-Même se lie à Son Peuple. Il cherche leur liberté, non pas parce qu'il le mérite mais parce qu'ils sont Ses bien-aimés. Le Seigneur détruit la capacité de Pharaon d'imposer sa volonté sur les Israélites. Mais comme enfants d'Adam, les Israélites eux-mêmes sont esclaves du péché. Ils ont besoin de la puissance libératrice du Jugement de Dieu qui leur vient par la Loi livrée à Moïse sur le Mont Sinaï. La liberté de la servitude n’est pas une licence pour faire sa propre volonté. Elle est orientée vers l'obéissance à la Torah et vers l'amitié avec Dieu.

Le vrai caractère de la Miséricorde se trouve dans ce qui la distingue de la pitié. Un gouverneur d’un état peut avoir pitié des prisonniers condamnés à mort. Il peut véritablement ressentir leur souffrance. Mais s’il ne fait rien pour épargner leur vie, il s’est détourné de la Miséricorde. La Miséricorde nous amène à imiter le Dieu d'Israël pour autant qu'elle relève de notre pouvoir. Seulement lorsque le gouverneur commute les condamnations à mort en peines de prison à vie peut-on l’appeler à juste titre miséricordieux. Il a marié la compassion à l'action.

Ce genre de discours peut confondre beaucoup de bonnes personnes. Souvent nous pensons la Miséricorde comme quelque chose qui s’oppose à un juste jugement en quelque sorte. Mais cela est une erreur. Considérons un enseignant qui constate qu'un de ses élèves est profondément affligé avec des contusions et d'autres traces de coups. Se sentir simplement mal pour l'enfant ne sert à rien. La véritable miséricorde s’enquiert davantage des faits de cette situation. L'enfant est-il abusé à la maison ? A-t-il été battu par un autre enfant à l'école ? Les jugements doivent être faits, les mauvaises actions signalées. Les contrevenants doivent être tenus responsables. C’est une fausse miséricorde celle qui a pitié d'une souffrance de l'enfant mais qui se refuse à le délivrer de ceux qui lui font du mal. La Miséricorde authentique peut à juste titre être féroce. Une personne miséricordieuse est rapide à utiliser ce pouvoir qu'il a de détruire le mal. Ceci est exactement comment Dieu agit dans toutes les Écritures.

Deux facteurs nous incitent à une vision erronée de la Miséricorde. Le premier facteur est l'Amour de Dieu pour Israël. Comme tous les êtres humains, le Peuple élu est composé de pécheurs. En conséquence, les actions de Dieu en faveur d'Israël — la Miséricorde qu’il leur montre encore et encore — est préférentielle. En termes humains, il n'y a rien d’« équitable » au sujet des Voies de Dieu. Pour des raisons qui Lui sont propres, Dieu intervient pour arracher l'un des peuples primitifs les plus faibles et les plus obscurs du bassin méditerranéen de la boue de la brutalité et les place sur le chemin vers la Justice. En ce sens, la Miséricorde est éloignée de la Justice car la Justice, dans un monde déchu à proprement parler, exigerait que Dieu les punisse tous.

Le deuxième facteur est l'accomplissement dans le Nouveau Testament de la Promesse de la Miséricorde de Dieu dans l'Ancien Testament. La Rédemption en Jésus-Christ est destinée à toutes les nations. En d'autres termes, l'Amour de Dieu devient téméraire, même prodigue. Là encore, nos instincts humains pour la Justice — la Justice de rendre à chacun son dû — semble fonctionner à l'encontre de la Miséricorde de Dieu.

Mais la Miséricorde de Dieu est active. Pour nous sauver, Dieu assume notre condition humaine « de l'intérieur » et devient le plus humain de nous tous. Dans Sa Crucifixion, Jésus offre Sa Vie au Père en notre nom par amour dans l'innocence et la Justice parfaite. Ce faisant, Il nous rend « juste » refaçonnant une juste relation entre les êtres humains et Dieu. Précisément pour cette raison, la Croix est le plus grand Signe de la Miséricorde Divine. Cloué, Dieu entre dans notre séparation qui ne Lui appartient pas— et comble le fossé avec un acte d'amour qui nous libère. Parce que Jésus est mort pour nous, quand Il dit : « Venez, entrez dans Mon royaume », nous pouvons lever nos têtes et y aller.

Cela dit, nous sommes sages de nous rappeler que Dieu ne nous doit pas le pardon ni le rachat ou toute autre chose. Pas plus que la Miséricorde de Dieu nous licence de continuer dans le péché. Elle exige une réponse à « va et ne pèche plus ». Pour emprunter une pensée de Saint Augustin : « Nous ne devons pas désespérer, l'un des larrons a été sauvé ; mais nous ne devons pas être présomptueux non plus, l'un des larrons a été damné.

La Miséricorde, comme la vertu de la charité (ou de l'amour) dont elle dérive, est une vertu facilement abusée et mal interprétée. Il n’y a pas de miséricorde dans le « meurtre par compassion», dans le fait de prendre la vie d'autrui sur la base du jugement obscène qui affirme que certaines vies ne valent pas la peine d’être vécues. Mais même dans nos routines quotidiennes, nous sommes souvent tentés d'utiliser la langue de la Miséricorde pour esquiver notre responsabilité de demander Justice. Nous mentons ou feignons plutôt que de meurtrir les sentiments de d'autres personnes dont les comportements sont manifestement mauvais. C’est une forme polie de lâcheté et non de miséricorde. La loi morale nous guide vers des choix qui favorisent la vie et la vraie Miséricorde est toujours intimement liée à la Vérité. S’autoriser nos propres choix erronés ou ceux des autres au nom de la supposée miséricorde vainc le vrai but de la Miséricorde.

Il est utile de rappeler que Guardini avait aussi, en plus de ses réflexions sur la Justice et la Miséricorde, beaucoup à dire sur la Vérité. Dans son traité intitulé « La foi et l'homme moderne », il écrit :

« L'esprit d'un homme tombe malade quand il renonce à son emprise sur la Vérité — non pas par le mensonge bien qu’il mente souvent car, dans ce cas-là, la blessure à l'esprit peut être réparée par la contrition et le renouvellement de la bonne volonté — mais par une révolte intérieure envers la Vérité . La vraie maladie de la pensée et de l'esprit s’installe quand une personne ne chérit plus la Vérité mais la méprise, quand il l’utilise comme un moyen pour ses propres fins, lorsque, dans les profondeurs de son âme, la Vérité cesse d'être pour lui la plus importante et primordiale préoccupation ».

La Vérité est essentielle pour le Sacrement de la réconciliation. En tant que pécheurs, nous nous approchons de Dieu cherchant Sa Miséricorde. Dans un acte sincère de confession, d’un aveu honnête de nos péchés, nous trouvons consolation et paix. Mais le Sacrement ne vise pas à nous confirmer dans nos péchés comme si le fait de mentionner mécaniquement une liste d'erreurs et de mauvaises actions nous excuse de renoncer à eux et à changer le cours de nos vies. La vocation Chrétienne est plus exigeante mais aussi plus belle que cela. Le Sacrement de la réconciliation, reçu et effectué en vérité, est un chemin d'équilibre vers la sainteté et la transformation. Grâce à lui, on nous donne la grâce de faire un exode, une « sortie » de nos situations et de nos comportements destructeurs ainsi que de nous attacher plus profondément à Dieu. La Miséricorde de Dieu est destinée à nous rendre plus honnêtes, plus justes et aussi plus aimants et pacifiques.

Pour cette raison, l'Église a toujours insisté sur la nécessité de la repentance pour les péchés graves comme condition pour recevoir l'Eucharistie. La Confession et le repentir sincère — qui comprend un détournement du péché — doit précéder la Communion. Un mouvement sincère envers Dieu implique toujours un mouvement d'éloignement du péché et de l'erreur.

Et cela nous amène aux propositions actuelles que les personnes divorcées remariées civilement devraient être admises à la Communion sans un changement de vie. Ces propositions —présentées comme des expressions de miséricorde visent les couples qui ont déjà été mariés et où les nullités de mariage ne sont pas réputées possibles. Selon ces propositions, les couples qui sont sexuellement actifs avec des personnes avec lesquelles ils ne sont pas vraiment mariés aux yeux de l'Église pourraient recevoir l'Eucharistie même sans confession de leurs péchés et sans chercher à être chastes en vivant comme « frère et sœur ».

Ces propositions tirent leur force du fait que beaucoup de gens qu'on cherche à aider sont décents, elles sont des personnes bien intentionnées aux prises dans de nouvelles relations complexes souvent avec des enfants. Pourquoi — comme on présente le raisonnement —l'Église voudrait les punir et les exclure ?

La réponse est bien sûr que l'Église ne veut pas les punir et, en fait, ne les exclut pas. Le divorcés et remariés civilement restent des membres accueillis dans la communauté des croyants. Mais l'Église peut ni ignorer la Parole de Dieu sur la permanence du mariage ni atténuer les conséquences des choix libres que des adultes ont faits. Elle ne peut pas confirmer les êtres humains dans des modèles de comportement qui les séparent de Dieu et demeurer fidèle à sa propre mission en même temps. La Miséricorde Évangélique est authentique. Elle procède de la conviction que la Grâce de Dieu a le pouvoir de nous transformer. Ironiquement, une stratégie pastorale qui minimise le péché au nom de la Miséricorde ne peut pas être miséricordieuse car elle est malhonnête.

L'Église ne peut pas être véridique sans être miséricordieuse, comme les scribes qui voulaient lapider la femme adultère qui avait violé la Loi de Moïse. Mais l'Église ne peut pas être miséricordieuse sans être véridique. Et la Vérité est que nous sommes appelés à la conversion. Une approche pastorale qui ignore cette vérité expliquée par un désespoir pastoral à peine voilé et une philosophie d’accommodements se traduira par moins de foi, pas plus. Le célèbre Henri de Lubac nous a averti : « Celui qui veut trop s’adapter risque de se faire entraîner ». En effet, c’est ce que nous voyons se produire en Europe dans les églises où la pratique pastorale concernant le divorce, le remariage, et la réception des Sacrements se sont écartés de l'enseignement Catholique authentique. Ce qui découle ici d'un enseignement mensonger et de la pratique des Sacrements n’est pas une vie évangélique plus zélée mais un effondrement.

François a parlé avec éloquence de « l'accompagnement », la tâche de marcher patiemment avec les autres dans les réalités enchevêtrées de leur vie — et de notre temps. Ceci est un aspect clé de la Miséricorde et une expression vitale de l'amour Chrétien. Les liens du péché sont forts et la grâce de Dieu les dénoue souvent lentement. Parfois, le mot le plus important que l'autre personne a besoin d'entendre est mieux murmuré doucement et patiemment. Nous devons être proches de ceux que nous aimons si nous voulons faire notre part à les soulever vers la plénitude de l'Évangile.

Mais un âge thérapeutique tend à traduire « l'accompagnement » comme « tu ne jugeras » acceptant les personnes indistinctement comme elles sont. Ce n’est pas de la miséricorde. La Miséricorde de Dieu nous pousse toujours vers l'avant et vers le haut. Aucun péché nous place au-delà du Pardon de Dieu. Sa Miséricorde dure à toujours. Cela signifie que tout le monde est invité lorsque les grandes églises de Rome ouvriront leurs portes au début de ce Jubilé extraordinaire, l'Année de la Miséricorde. Mais encore une fois, ce serait le contraire de la Miséricorde de dire « Venez » et déduire ensuite que nous ne devons pas bouger, que nous ne devons pas sortir de notre romance actuelle avec le péché vers l'obéissance à Dieu qui donne la Justice vivifiante, la Loi de Jésus-Christ.

En fin de compte, le ministère de la Miséricorde dans l'Église a un caractère Marial. L’Évangile de Jean nous dit que Marie a été témoin de la Crucifixion de son Fils. Elle a vu de première main le Pardon de Dieu révélé dans le Visage de Jésus Crucifié. Avec Ses bras ouverts sur le monde, le Christ a offert et offre toujours la Miséricorde de Dieu à toute l'humanité. En unissant sa prière à celle de Jésus, Marie elle-même est devenue un miroir de la Miséricorde Divine. En cela, Marie est un archétype de l'Église. Les Chrétiens sont envoyés dans le monde portant l'empreinte de la Miséricorde de la Croix sur nos vies. L'Église cherche, ensuite, à suivre l'exemple de Marie en étant la servante maternelle parfaite de la Miséricorde du Seigneur.

Cette Miséricorde nous demande d'enseigner la Vérité, mais aussi de la vivre. Elle nous demande de ne pas prêcher ce que l’on voudrait mais de prêcher la Bonne Nouvelle du Salut en Jésus-Christ. Ce n’est pas une nouvelle d’ « affirmation » mais quelque chose de plus puissant, plus souhaité par nous tous : la Rédemption. L'Église, en cette Année de la Miséricorde, nous invite à rencontrer à nouveau l'Amour de notre Rédempteur. Elle ouvre ses portes au monde et invite tous et toutes à entrer et à se joindre à la Fête des Noces de l'Agneau.

Charles Chaput, O.F.M. Cap., est Archevêque de Philadelphie.


* Romano Guardini est un théologien Catholique allemand et un philosophe de la religion, né à Vérone (Italie) le 17 février 1885 et décédé à Munich (Allemagne) le 1er octobre 1968.

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