lundi 20 juillet 2015

Une mère catholique se bat seule pour sa foi

versus

Une enseignante en religion
« gay » et mariée « gay »
La majorité des Catholiques prenant pour la lesbienne
La persécution... bientôt chez vous !



« Nous croyons que nous pouvons prendre des décisions concernant qui peut former nos enfants dans la foi, dit Megan Schrieber, qui a été attaquée pour avoir soulevé des inquiétudes au sujet du professeur d'éducation religieuse récemment remerciée.

Dixit Megan Schrieber
Article de Joan Frawley Desmond
Le 20 juillet 2015

SOURCE : National Catholic Register





PHILADELPHIE - Ce mois-ci, l’Académie Waldron de la Miséricorde située à Philadelphie était la dernière école catholique à attirer le feu pour avoir remercier une enseignante mariée à une conjointe de même sexe.

Le 3 Juillet, après que l'école ait envoyé une lettre qu'elle ne renouvellerait pas le contrat de Margie Winters, directrice de longue date de l'enseignement religieux à l'école, la nouvelle a suscité un tollé. Winters est légalement mariée à une femme et les médias locaux ont ouvert un forum sur Internet pour les critiques qui ont attaqué le principal de l'école pour avoir forcé Winters à démissionner après que deux parents aient soulevé des inquiétudes concernant son état civil.


Mais comme la controverse bouillait dans les réunions publiques organisées par les parents, dans la couverture des médias et aussi en ligne sur Facebook, certains critiques ont aussi ciblé Megan Schrieber, une mère dans la communauté scolaire qui a soulevé des questions quant à la qualité du rôle de formatrice de Winters.

Bien que la couverture médiatique de litiges similaires dans d'autres écoles catholiques ont largement mis l'accent sur les positions de duel entre l'enseignant et les fonctionnaires de l’Église ou de l’école, l'histoire de Schreiber met en lumière les préoccupations des parents catholiques qui veulent que leurs enfants reçoivent une formation solide dans la foi et qui peuvent s’avancer à l’avant pour faire comprendre leurs attentes aux enseignants et directeurs d'école.

Jusqu'à présent, Schreiber n’a pas discuté de la controverse bien que son nom ait été cité par Winters comme un catalyseur en chef de ce tumulte.

Mais dans une interview avec le Register, Schreiber a expliqué son côté de l'histoire et a rejeté les efforts faits pour caractériser ses motifs comme sectaires ou injustes.

« Nous ne jugeons pas Margie Winters pour ses choix de vie ; ça appartient, en effet, à Dieu » a dit Schrieber alors qu’elle expliquait les points de vues de son mari et d’elle-même.

« Nous croyons que nous pouvons prendre des décisions concernant qui peut former nos enfants dans la foi et les enseignements de notre Église ».

Schreiber a souligné qu'elle n’avait jamais recherché la démission de Winters.

Au contraire, elle a pris contact avec le principal parce qu'elle voulait une explication relativement à la décision de l'école d'embaucher un directeur de l'enseignement religieux dont la vie personnelle semblait poser un « conflit d'intérêts » avec ses obligations professionnelles.

Elle a ajouté que de récentes déclarations de Winters avaient seulement renforcé ses préoccupations initiales.

Dans une interview à la télévision, par exemple, Winters a dit qu'elle avait refusé la demande du principal de démissionner de son poste parce que les objections au « mariage de même sexe » de Schreiber basées sur sa foi étaient « mauvaises ».

« Dans mon esprit, pour moi, le fait de démissionner signifie que cette femme croit ce que l'Église dit est vrai et je ne crois pas que ce soit vrai » a dit Winters dans une interview avec une filiale locale d'ABC.

Les parents catholiques fidèles

Mère de six enfants, Schreiber est une catholique active qui agit comme directeur bénévole de développement pour le Festival Abbaye 2015, un festival de musique centré sur la foi qui a attiré 2.000 catholiques en 2014, son année inaugurale.

Plusieurs de ses enfants sont déjà diplômés de l'Académie Waldron et elle a été satisfaite de l'école. Mais pendant la dernière année scolaire, dit-elle, une question impliquant son fils en cinquième année l'a incitée à entrer en contact avec Winters avec des résultats insatisfaisants.

« Au début de l'année scolaire, j’apprends que mon fils a été exposé à de la pornographie par un autre étudiant » se rappelle Schreiber.

« J’ai appelé et j’ai dit : « Nous avons un problème et je crois que la théologie du corps est un antidote (document de Jean-Paul II). Vous devriez y jeter un coup d'œil ».

« J’ai envoyé au moins trois courriels à Winters » se rappelle-t-elle, et quand j’ai constaté qu’il n'y avait aucun signe d'intérêt, j’ai décidé de l'enseigner à la maison.

Mais plus tard, quand Schreiber a partagé à quelqu'un d'autre dans la communauté scolaire son espoir d’apporter la théologie du corps, cette importante contribution à l'Église par Saint Jean-Paul II, dans la salle de classe, on lui a dit carrément : « Vous n’aurez jamais la théologie du corps dans l'école ».

« J’ai dit : « Pourquoi ? » Ils répondirent : « Parce que la directrice de l'éducation religieuse est une lesbienne civilement mariée ».

Par la suite, un membre du personnel m’a confirmé l'état matrimonial de Winters et m’a dit que c’était de notoriété publique.

La nouvelle a stupéfait Schreiber et son mari.


« En tant que parents cherchant une éducation catholique authentique, ça me semblait être une déconnexion incroyable d'avoir la principale personne dont la tâche était de superviser la formation de nos enfants de prendre une position contraire à l'Église » dit-elle.

Schrieber est allée voir le principal pour l’informer de ses préoccupations.

« Mon mari et moi n’avons jamais eu un problème avec Winters personnellement. C’était un gros problème : un manque de jugement de la part de l'école. Elle ne s’est pas embauchée par elle-même. Quelqu'un l'a embauchée ».

Questions sans réponse

La réunion avec le principal a laissé un certain nombre de questions sans réponse. Et quand Schreiber a rencontré un membre du conseil d'administration, elle a senti la colère et une certaine confusion propos de ses objections.

Enfin, elle a essayé d'expliquer ses préoccupations sous la forme du langage des mouvements des consommateurs.

J’ai dit : « Je crois que j’achète une éducation catholique et je ne l'obtiens pas. Cela équivaut à de la fraude ».

« Le membre du Conseil a dit : « Je comprends ».

Les Schriebers n’ont reçu aucune autre communication de l'école. Ils ont pris une décision privée de quitter l’Académie Waldron à la fin de l'année scolaire et de ne faire aucune déclaration publique sur les raisons de leur départ.

«Nous n’avons pas demandé qu’elle quitte sa position. Nous sommes partis ». a expliqué Schreiber. Le couple n’a réalisé seulement plus tard que leurs conversations avec le directeur et le membre du conseil d'administration avait invité l'école à réviser la décision d'embaucher Winters.

« La première fois que j’ai entendu parler de cela, c’est quand un membre du conseil d'administration m’a appelée pour me faire savoir qu’ils ne renouvelleraient pas son contrat » a déclaré Schreiber.

Le membre du conseil d'administration m’a également avertie que certains membres de la communauté scolaire « sont en colère à propos de vos opinions ».

À ce moment-là, le principal de l’école, Nell Stetser, avait publié la première de deux lettres à la communauté scolaire sur cette question. Le 3 Juillet, le principal a confirmé que le « contrat annuel de travail de Winters n’était pas renouvelé ».

« Dans l'esprit de l’Académie Waldron de la Miséricorde, beaucoup d'entre nous acceptent des choix de vie qui contredisent les enseignements de l'Église actuels, mais pour continuer comme une école catholique, Waldron Miséricorde doit se conformer à ces enseignements » mentionnait la lettre de Stetser qui citait l'enseignement d’autorité de l'Archevêque de Philadelphie et de ses larges consultations avec les Sœurs de la Miséricorde, des théologiens et des canonistes.

Lorsque la controverse est restée à une pleine ébullition, Sœur de la Miséricorde Patricia Vetrano, présidente de la Communauté de la Miséricorde Mid-Atlantic, a publié sa propre lettre aux parents qui endossait la décision du principal.

« En tant qu’école catholique, l’Académie Waldron de la Miséricorde est responsable de respecter les enseignements de l'Église catholique dans ses programmes d'études et ses autres programmes et aussi être un témoignage public dans la communauté plus large. Notre préoccupation dans cette situation est la participation authentique de l’Académie Waldron de la Miséricorde dans la mission de l'enseignement catholique » ; c’était ce que contenait la lettre de Sœur Patricia en date du 13 Juillet.

L'archidiocèse de Philadelphie

Après que l'histoire eût d'abord attiré les manchettes des médias locaux, l’Archidiocèse de Philadelphie a déclaré aux médias qu’il n’avait joué aucun rôle dans le processus de prise de décision qui a conduit au départ de Winters.

Dans un échange de courriels avec le Register, le directeur des communications de l’Archidiocèse, Ken Gavin, a confirmé que l’Archidiocèse « n'a pas pris ou influencé la décision du personnel en question ».

Questionné si l’Académie Waldron de la Miséricorde demandait à son personnel de signer des contrats qui les obligent à éviter des déclarations ou des actions publiques qui s’opposeraient à l'enseignement catholique, Gavin a répondu qu’il n’était pas certain si l’Académie Waldron de la Miséricorde, une école privée, « oblige les enseignants à signer quelque chose comme une clause de moralité, mais nous avons intégré ces choses dans les contrats pour nos professeurs de lycée ».

Toutefois, l'Archevêque Charles Chaput de Philadelphie a ensuite publié une déclaration de soutien à l'administration de l'école assiégée et aux Sœurs de la Miséricorde.

« Ils ont montré du caractère et du bon sens à un moment où le deux semblent être rares», a déclaré l'Archevêque Chaput.

Pour l'instant, cependant, Winters a indiqué qu'elle est prête à se battre, et pendant le week-end, elle est apparue à une émission de nouvelles de CNN afin de rejeter toute suggestion que son mariage la rendait inapte à enseigner la religion dans une école catholique.

Winters a déclaré à plusieurs reprises qu’elle a informé le principal de l'école de son mariage au moment où elle a été embauchée en 2007 et un accord avait été fait pour partager la nouvelle avec les membres du personnel mais pas avec les parents.

L'école a refusé nos demandes de commentaires de la part du Register. Mais Sheila King, qui gère les communications de l'école, a fait remarquer que le principal qui a embauché Winters n’est plus à l’Académie Waldron de la Miséricorde.

Pendant ce temps, certains parents préoccupés par le traitement de l'école envers Winters ont juré de retenir les frais de scolarité pour l'année scolaire à venir jusqu'à ce que le principal leur explique la décision.

Le principal a publié une deuxième lettre reconnaissant que la communauté de l'école avait été « secouée ». Il a promis de rencontrer les parents, mais aucune date n'a été établie à ce jour.

Soutien pour le principal

Pour l'instant, Winters et ses partisans ont attiré la bonne part de l'attention et de la sympathie des médias et certains commentateurs ont même attaqué l'Archevêque Chaput qui encourage le respect de la décision de l'école.

Mais quelques voix ont soutenu le principal.

Christine Flowers, un avocat et une chroniqueure pour plusieurs journaux locaux, a contesté le point de vue des parents qui veulent que Winters soit rétablie.

« Se marier a été le choix fait par Margie Winters » a écrit Flowers, une ancienne de l’Académie Merion de la Miséricorde, une école de filles qui a été précurseur de l’Académie Waldron de la Miséricorde.

« Elle n'a pas été rejetée parce qu'elle était lesbienne. Elle a été congédiée parce qu'elle a ouvertement déclaré que, par son mariage, elle n'était pas une lesbienne célibataire ».

« C’était de cet acte volontaire de sa part et non de son statut qui justifiait son licenciement » écrivait Flowers, dans un de ses articles en date du 15 juillet.

Lors d'une entrevue avec le Register, Flowers a suggéré que la forte réaction des partisans de Winters reflète l'influence des tendances plus grandes dans la culture.

Au cours des 15 dernières années, dit-elle, alors que le « Mariage pour Tous » a lentement progressé dans les tribunaux fédéraux et dans les assemblées législatives des États, « ça a été un changement révolutionnaire dans la façon dont nous considérons les unions de même sexe ».
Flowers croit que les parents formés par la nouvelle philosophie du « Mariage pour Tous » sont le moteur de la controverse qui a tiraillé l'école.

Mais elle met aussi en défaut l'administration de l'école qui a embauché Winters. « Ils se sont placés dans la position où il pourrait y avoir matière à scandale ».

Flowers a dit que ses articles portant sur l’Académie Waldron de la Miséricorde ont incité certains lecteurs à laisser des commentaires tels que « me remerciant pour mon courage ».

« C’est triste quand on considère comme courageux le fait de dire qu’une école catholique a le droit « d’assurer sa mission » » a-t-elle conclu.

Amour et prières

Megan Schrieber a dit au Register que seule une poignée de gens sont entrés en contact avec elle pour montrer leur soutien alors qu'elle a été attaquée sur des forums en ligne. Pourtant, Schreiber a été encouragée par l'approbation de l'Archevêque Chaput concernant la décision du principal et elle est excitée à propos de la visite du Pape François à la Rencontre Mondiale des Familles à la fin de septembre.

Dans un message électronique du 17 Juillet au Register, elle souhaite que son histoire ne soit pas considérée comme une « attaque » envers Winters.

« Nous avons pris la bonne décision pour nos enfants, nous voulons qu’ils soient imprégnés de la beauté et de la vérité de l'authentique enseignement de l'Église » écrit-elle.

Maintenant, elle se prépare à faire un peu d’enseignement à domicile à l'automne et elle prie pour Winters.

« Je crois que les cœurs sont gagnés par l'amour » écrit-elle. « Je prie pour que tout le monde qui se sent marginalisé par cette question puisse manifester et embrasser l'Amour Agapê ».

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