mercredi 1 avril 2015

« Donnez-les moi ! » disait Mère Thérésa.

C'est ce que Mère Thérésa disait aux femmes qui désiraient se faire avorter. Elle avait une confiance aveugle en Dieu qui l'aiderait si telle avait été sa mission de combattre le fléau des 53 millions de petits bouts de chou que l'on tue dans le ventre de leur maman à tous les ans.

Je ne vous détaillerai pas ici ce que dit notre Chef de l'Église Visible, le Pape François, à ce sujet, vous pouvez le lire ici. Vous êtes chanceux parce que c'est presque au début du texte qui est long, long à lire.

Dans le passage que je viens de vous référer, on y lit que le Pape, en trois rencontres distinctes avec des journalistes, a dit au sujet de l'avortement :

1 - L'avortement ? « Ah vous connaissez la position de l'Église. » C'est tout, oui c'est tout ce qu'il a dit.

2 - Concernant le cas concret d'une femme divorcée ayant des enfants et remariée et qui est enceinte à nouveau, il répond : « Vous savez, c'est tout un problème pour un Confesseur ».

3 - Et finalement la cerise sur le gâteau : « L'Église est obsédée par les avortements et l'homosexualité ».

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le Pape ne possède pas la même perspective que Mère Thérésa. La notion d'adoption ne lui vient pas vite à l'esprit...

Nous donnerons ici deux petites idées qui pourraient rétablir cette notion dans l'Église. Bien entendu, ces idées sont encore à l'état brut mais les spécialistes pourraient faire du pouce avec elles et même faire des suggestions au prochain Synode sur la Famille car c'est probablement un lieu privilégié pour en parler... On veut parler de famille à ce Synode ? Il me semble que 53 millions de bébés qui meurent par année, ça entre dans le sujet... plus même que l'homosexualité...

Je crois que le Pape serait content de moi, lui qui nous invite à penser, à agir à la « périphérie ». Dans mon temps, on disait « penser en dehors de la boîte ou du cadre si vous préférez », « Out of the box ». Être créatif, quoi, avoir des nouvelles idées. Son collaborateur aussi, le Cardinal Kasper, devrait être content, lui qui dit que « l'Église doit changer de paradigme » ( façon de voir et de penser ), qu'Elle n'est pas « des eaux stagnantes » mais un « fleuve en mouvement ». Petite remarque personnelle : le Cardinal Kasper ne se trompe pas, l'Église est vraiment en mouvement quand elle vend toutes ses églises ! Vente de feu ? Feu de l'Esprit Saint ?

Idée # 1 : l'Église remet sur pied
son petit réseau de familles chrétiennes
pour aider les femmes enceintes en détresse

Le Curé du bon vieux temps
et ses fidèles bénévoles
pourraient reprendre du service...

Dans les années 45-60, avant l'arrivée du « Maître Chez Nous », slogan du parti libéral québécois victorieux qui a étatisé l'éducation, la santé et les services sociaux, un vent rouge socialiste sinon communiste, quoi ( et regardez où ça nous a amené ! ), les curés de paroisse agissaient comme travailleurs sociaux. Je vous donne un exemple imaginé mais assez proche de la réalité du temps :

Madame Hurtubise a une fille de 16 ans qui est enceinte. Honteuse de la situation, elle se confie à son curé. Celui-ci lui offre d'écrire à un autre curé d'une paroisse assez éloignée pour lui demander si une famille charitable chrétienne pourrait héberger une jeune fille de 16 ans pendant 7 mois. Le curé assure madame Hurtubise qu'elle pourrait accoucher par un bon médecin à cet endroit et revenir ensuite. Il verrait à ce qu'une autre bonne famille chrétienne charitable adopte le bébé.

Ah ! Je vous vois venir avec vos commentaires :

« L'adoption est devenue une profession avec son éthique, ses approches et ses méthodes pour garantir le maximum de succès et de bonheur tant à l'enfant qu'aux parents naturels et adoptifs. Les temps ont changé, vous n'avez pas évolué le Nul »

Nul : « Mais si ça va si bien que ça, que toutes les ressources sont là pour les femmes, pourquoi un si grand écart entre les avortements et les adoptions domestiques ? On dirait que les femmes n'ont pas le choix de se faire avorter. »

De toute manière, vous pourriez apporter tous les arguments inimaginables que je les verrais comme des contraintes mais jamais comme des empêchements. Est-ce qu'on peut être empêché de protéger des vies dans notre société ? Ça va venir peut-être mais on n'en est pas rendu encore là.

Par ailleurs, je me pose une question à laquelle je devrai répondre un jour : est-ce que j'aime mieux faire affaire avec des bénévoles qui ont du coeur, qui vivent de charité que de faire affaire avec des salariés bien instruits abusés par les structures dans lesquelles ils travaillent et par les surcharges de travail dues déjà aux compressions vécues et qui les obligent à faire les coins ronds avec toute leur belle éthique et protocole professionnel. Ah ! je n'ai pas encore la réponse, je me dois d'y réfléchir encore...

L'État n'aura pas le choix...

Coupons court aux arguments car il y a une réalité qui nous frappe dans la face et qui va s'aggraver dans des proportions que personne ne peut imaginer : la diminution du personnel professionnel de l'État à cause d'un manque sévère d'argent pour faire tourner la roue. Et ce n'est pas une prévision qui s'étale sur des années... non.. non... sur des mois. Vous saurez me le dire.

La demande ou la charge sera toujours là par contre. Les professionnels de l'État ne suffiront plus, ils devront composer avec le Chrétiens qui s'offrent ( pourvu que la hiérarchie ecclésiale embarque ).

Les Chrétiens se foutent d'être supervisés, formés,
contrôlés par les professionnels de l'État.

Les Chrétiens ne cherchent pas à être libres,
affranchis ou autonomes de l'État.

Les Chrétiens veulent uniquement sauver des vies.

« Donnez-les nous ! »


Idée # 2 : Les presbytères

L'Église vend tout ces temps-ci... Triste parfois de voir les transformations que les entreprises font suite à leurs acquisitions. Comme Vassula le mentionnait dans une de ses conférences, parce qu'une église avait un très haut plafond, le nouveau propriétaire a fait un centre d'alpinisme intérieur !

Mais pourquoi l'Église ne retiendrait pas les presbytères hors de la vente et en ferait des maisons d'accueil pour les femmes désireuses de mener à terme leur grossesse quitte à donner l'enfant en adoption suite à l'accouchement. Un petit réseau de 10-15 presbytères au Québec pourrait même permettre à ces femmes de s'éloigner ou de se garder proches de leur milieu naturel. Et tout ce petit réseau pourrait avoir l'appellation suivante :

Vous comprenez certainement l'idée de cette appellation car ce nouveau réseau veut combattre le Réseau de la Mort qui est tellement bien structuré dans notre société et dont l'envergure est imposante à cause de l'appui de l'État.

Si l'État n'offre pas deux options aussi bien structurées à savoir l'adoption et l'avortement, les Chrétiens doivent se présenter au front, il y va de la vie ou de la mort de nos frères. Ils sont très petits, sans défense, à quoi, nous les Chrétiens, on sert si ce n'est pas de défendre nos faibles frères ?

Ah puis, je sens venir une belle objection : le coût de transformation des presbytères serait trop élevé. Allez dire ça à un autre : ma propre mère a été élevée une partie de sa vie dans un presbytère...

Et n'oubliez pas que le Pape serait heureux d'informer les journalistes de la création d'un tel réseau. Il pourrait dire que l'Église montre ainsi des preuves qu'elle « change de paradigme » et qu'Elle offre des solutions au fléau de l'avortement.

Disons que ça serait un discours nouveau en effet : des solutions concrètes en matière d'adoption pour lutter contre la mort.

Est-ce que l'Église
( C'est nous tous, ça ! )
a une confiance en Dieu comme Mère Thérésa ?

Rappel de deux Paroles de Dieu :

Rien n'est impossible à Dieu
« Faites et Je Ferai »

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