mardi 3 octobre 2017

Cessez vos critiques d'Amoris Laetitia

Attendez ! Attendez !
C’est juste une MAUVAISE TRADUCTION !



Un an et demi plus tard, les Docteurs Fastiggi et Goldstein
viennent à la rescousse d’Amoris Laetitia

par Christopher A. Ferrara
SOURCE : The Remnant
Le 1er octobre 2017

Eh bien, il semble que l'Usine d’Excuses des néo-Catholiques est encore en opération, même si les faiseurs d’excuseurs semblent avoir perdu une partie de leur ardeur et de leur vigueur habituelles en raison de l'épuisement intellectuel impliqué dans la tentative d'expliquer pratiquement tout ce que le Pape Bergoglio dit et fait sur une base quotidienne. Par conséquent, la production d'excuses de l'usine connaît des délais de retard significatifs.

Ainsi, il a fallu plus d'un an et demi pour que l'Usine déploie l'ancienne excuse bien fiable de la « mauvaise traduction » pour expliquer le paragraphe 303 du tristement célèbre Amoris Laetita (AL), qui se lit comme suit dans la traduction officielle anglaise sur le site internet du Vatican :

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

« Mais cette conscience peut reconnaître non seulement qu’une situation ne répond pas objectivement aux exigences générales de l’Évangile. De même, elle peut reconnaître sincèrement et honnêtement que c’est, pour le moment, la réponse généreuse qu’on peut donner à Dieu, et découvrir avec une certaine assurance morale que cette réponse est le don de soi que Dieu lui-même demande au milieu de la complexité concrète des limitations, même si elle n’atteint pas encore pleinement l’idéal objectif».

En d'autres termes, la conscience peut « informer » un pécheur que son péché continu n'est pas seulement acceptable pour Dieu, mais que c'est même ce que Dieu demande « pour le moment », compte tenu de ses « limitations » particulières. Cette proposition scandaleuse, une forme d'éthique de la situation qui frappe le fondement même de l'enseignement moral Catholique, a justement provoqué une tempête de critiques des défenseurs laïcs et cléricaux du Magistère authentique.

Mais tout cela est un malentendu, dit le Dr Robert Fastiggi, professeur de théologie systématique au Grand Séminaire du Sacré-Cœur, et le Dr Dawn Eden Goldstein , STD, professeur de théologie dogmatique au Collège et Séminaire des Saint-Apôtres. Toutes les critiques d'AL sont fausses — chacune d'elles ! — parce que, vous voyez, le texte latin original ne dit pas ce que dit le texte anglais.


Dr. Rober Fastiggi et Dr. Dawn Goldstein

Nous y voilà à nouveau. Alors, qu'est-ce que le latin dit ? Voici le paragraphe dans le Latin officiel :

Haec autem conscientia agnoscere potest non modo statum quendam ab universali Evangelii mandato obiective dissidere; etiam sincere honesteque agnoscere poteste quod sit liberale responsum in praesenti Deo reddendum atque eadem conscientia firma quadam morali certitudine intellegere illam esse oblationem quam ipse Deus requirit inter rerum impedientium congeriem, quamvis perfectum nondum sit obiectivum exemplar.

Oui, et alors ? Eh bien, selon Fastiggi et Goldstein, alors que la traduction anglaise se lit comme suit : « pour le moment, la réponse généreuse qu’on peut donner à Dieu », le latin emploie le mot oblationem, ce qui signifie offrande. Donc, ce que le Pape Signifie Vraiment ® est : « pour le moment, l’offrande généreuse qu’on peut donner à Dieu». Ainsi, c’est une offrande à Dieu, et non pas une réponse à Dieu. Grande différence.

Mais holà : comment le comportement objectivement immoral peut-il jamais être qualifié d'« offrande » à Dieu ? Il semblerait que la version latine ait des implications plus graves que l'anglais, car elle suggère que le fait de ne pas respecter ce que requiert la loi morale est une oblation agréable à Dieu si les « limitations » de quelqu’un rendent difficile l'obéissance à la loi morale. Et ce sont exactement les absurdités que Fastiggi et Goldstein s'attendent à ce que nous avalions : « Le Pape François ne parle pas d'une offrande d'une action objectivement pécheresse, mais d'un don de soi qui se meut vers Dieu et la norme morale objective ».

Ainsi, nos présentateurs intrépides de ce que le Pape Signifie Vraiment ® voudraient nous faire croire que le comportement objectivement immoral, ce qui est le meilleur qu’une personne peut faire selon « la « complexité concrète des limitations, » n’est plus simplement un comportement objectivement immoral , mais plutôt un don de soi parce qu'il se déplace vers un comportement moralement licite. Fastiggi et Goldstein ont réussi à rendre le problème encore pire dans leur tentative de l'expliquer.

Qu'en est-il de l’expression anglaise « même si elle n’atteint pas encore pleinement l’idéal objectif », qui semble réduire les préceptes négatifs de la loi naturelle à de simples idéaux ? Pas tellement, affirme Fastiggi et Goldstein. Est-ce que tous ces critiques ignorants de AL ne savent pas que le texte latin emploie l'expression « obiectivum exemplar » , qui se traduit littéralement en anglais par «exemple objectif ». Ils déclarent triomphalement : « Le terme latin exemplar ne signifie pas un idéal inaccessible, cela signifie spécifiquement un pattern ou un modèle à suivre ».

LÂCHEZ-MOI. Un pattern ou modèle à suivre est un idéal comme un dictionnaire Latin standard confirme la définition d'exemplar : « (1) copie / reproduction (2), modèle, pattern, exemple, original, idéal. De même, la définition du mot anglais « exemplar » est tout simplement : « un modèle idéal ».

Ici aussi, Fastiggi et Goldsetein ne font qu'aggraver le problème qu'ils essaient d'expliquer. Car si le comportement moral doit maintenant être considéré comme simplement « exemplaire » plutôt que divinement imposé par la loi naturelle qui lie tous les hommes — y compris « Ne pas Commettre l'Adultère » — la morale fondamentale devient une sorte de vertu héroïque. Ainsi, la continence ne peut pas être vraisemblablement attendue, au moins « pour le moment » (AL 303), de la moyenne des Jean ou des Yvette avec un « ex » qui s'est « remarié » et qui est désormais intégré dans la « complexité concrète de ses limitations ».

Donc, comme Fastiggi et Goldstein le diraient, tout le tumulte déclenché par AL est juste un malentendu causé par des personnes mal informées qui n'ont pas consulté le texte latin, y compris les traducteurs ignorants du Vatican. Selon leur projet de « traduction alternative » en anglais, ce que le Pape Signifie Vraiment ® est que le comportement objectivement immoral qu’on se sent incapable de corriger en raison de ses « limitations » est « l'offrande que Dieu lui-même demande au milieu de la masse des obstacles bien qu'il peut ne pas être le modèle objectif parfait ». C'est ce que la traduction anglaise officielle dit déjà mais avec moins de mots.

Il semble que Fastiggi et Goldstein espèrent que personne ne remarquera que leur bricolage linguistique ne produit aucun changement réel de sens, mais seulement une intensification de son caractère pernicieux. En effet, leur « traduction alternative proposée » réduit l'évitement des relations adultères dans les « deuxièmes mariages » au « modèle objectif parfait ». Maintenant, comment quelqu'un sauf un Pharisien pourrait-il s’attendre à la perfection des personnes qui vivent dans l' adultère ? Êtes-vous parfait ? Encore une fois, les Pharisiens sont précisément ceux que Notre Seigneur a condamnés pour accommoder le divorce et le remariage en violation de la loi naturelle. Mais ces vérités embarrassantes ne doivent pas entraver le Train de la Miséricorde Bergoglienne qui fonce vers une véritable catastrophe en fin de ligne. Et Fastiggi et Goldstein aident activement à ce faire en changeant les signaux rouges en verts. Pas de problème ici ! a été le mantra de l'établissement néo-Catholique pendant près d' un demi-siècle de l' auto-démolition ecclésiale.

Mais attendez, il y en a plus ! Nos traducteurs dynamiques fournissent même leur propre interprétation dynamique de l'AL pour signifier que l’ « offrande » à Dieu dont François parle est simplement la décision d'un couple divorcé et « remarié » avec des enfants de ne pas en finir avec leur relation, ce qui serait le « parfait » modèle objectif, » mais plutôt de « vivre dans la continence jusqu'à ce qu'ils peuvent — après avoir espéré une déclaration de nullité — entrer dans un vrai mariage ». C'est-à-dire qu’ils feraient affirmer à François ce que Jean-Paul II a dit dans Familiaris consortio, qui reprend l' enseignement constant de l'Église que la continence est nécessaire de ceux qui sont entrés dans un « second mariage » adultère, faute de quoi ils ne peuvent être admis aux Sacrements.

Mais l'interprétation Fastiggi-Goldstein est précisément le contraire de l'interprétation de François qu’il a assidument promu et que Fastiggi et Goldstein ont tout autant assidument ignoré : par exemple, que les gens dans un « deuxième mariage » n’ont pasà vivre dans la continence, mais plutôt — dans « certains cas » — peuvent continuer leurs relations adultères tout en recevant l'Absolution et la Sainte Communion au cours d'un « processus de discernement ». Comme nous le savons, dans sa lettre aux Évêques de Buenos Aires, publiée sur le site du Vatican (en réponse à une requête que lui-même a peut-être sollicité), Bergoglio les a informés « il n'y a pas d' autre interprétation ».

De plus, les lignes directrices des Évêques Maltais » pour la mise en œuvre d’AL, publiées dans L'Osservatore Romano — pour lesquelles Bergoglio les a remerciés — déclare ceci :

« Si, à la suite du processus de discernement, entrepris avec « humilité, discrétion et amour pour l'Église et son enseignement, dans une recherche sincère de la volonté de Dieu et le désir de lui faire une réponse plus parfaite » (AL 300), une personne séparée ou divorcée qui vit dans une nouvelle relation voit, avec une conscience informée et éclairée, à reconnaître et à croire qu'il ou elle est en paix avec Dieu, elle ne peut être empêchée de participer aux Sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie (voir AL, note 336 et 351).

Ce plan du Pape de promulguer un document délibérément ambigu dont l' interprétation et l' application hétérodoxe qu’il approuvera plus tard par une série de clins d' œil sous-magistériels et des hochements de la tête, à la fois oraux et écrits, est la raison pour laquelle je me suis inscrit sur le correctio Filialis. Voir l’article en français par Joseph Shaw à cet égard.

Shaw soutient que l'AL peut être « plié dans une sorte d'orthodoxie ». Peut-être. Mais ce n'est pas de notre responsabilité de mettre les déclarations du Pape en conformité avec la Foi. En outre, tout Pape qui promulgue un document qui peut être lu comme orthodoxe que par une interprétation forcée imposée par certains lecteurs — tandis que d' autres sont en désaccord — inflige par ce fait même de graves dommages à l'Église, dont lui seul a le devoir de corriger. Mais François, comme n'importe quel observateur raisonnable peut le voir, n'a pas l'intention d'offrir une telle correction. Bien au contraire, la confusion comme couverture pour l'introduction de la Sainte Communion pour certains « adultères publics » par les co—conspirateurs de Bergoglio au Vatican et dans divers diocèses est exactement ce qu'il visait à réaliser dès le début de toute la charade synodale qui n'était qu'un véhicule pour la promulgation d'AL. Comme Shaw observe de AL : « Ce que nous [ les signataires de la Correctio ] disons est qu'il est devenu clair que l' orthodoxie n'est pas ce que le Pape François veut y trouver ».

En un sens, ce que Bergoglio fait est pire que l'hérésie explicite, qui pourrait au moins être facilement identifiée et dénoncée en tant que telle. Mais Bergoglio veut les effets de l'hérésie — minant le Saint Mariage, la Confession et la Sainte Communion, dont l'intégrité est affirmée verbalement — sans la culpabilité d'une promulgation explicite. En agissant ainsi, il est vraiment du même moule qu’Honorius I, qui a été posthumément anathématisé par un Concile œcuménique (le Troisième Concile de Constantinople) et par son propre successeur (Léon II) pour aider et favoriser la propagation de l'hérésie de Monothélite ( pas d'humanité, mais seulement une volonté divine en Christ). Honorius l'a fait au moyen d'une correspondance privée avec l'auteur de l'hérésie, en approuvant l'hérésie sans l'avoir formellement proclamée comme doctrine. Et pourtant Honorius I est listé dans le canon des Papes et n'est pas considéré comme avoir tombé de l’office à cause de l'hérésie. Un jugement similaire pourrait bien arriver à ce Pape, mais ce n'est pas à nous de le porter.

Pendant ce temps, alors que Fastiggi et Goldstein travaillent pour nous convaincre que rien n’est de travers avec l'AL, le Pape Bergoglio envoie des signaux clairs de préoccupation quant à l'opposition croissante des fidèles à son plan directeur pour submerger l'Église selon sa fausse notion de miséricorde. Dans un geste de pouvoir classique, il vient d’amadouer le Cardinal Burke, le leader perçu de l'opposition, en le nommant à un poste mineur à la Signature Apostolique, le même tribunal dont Bergoglio l'a brutalement retiré comme Préfet. Et ceci après également avoir humilié Burke comme le Patron spirituel des Chevaliers de Malte là où il a été exilé après son renvoi.

Est-ce que cette concession amadouante achètera le silence de Burke, détournant la redoutable correction publique ? Nous allons bientôt savoir si le Cardinal peut être acheté si facilement. Mais ce geste démontre — si plus de preuves étaient nécessaires — que Bergoglio n'a jamais été l'apôtre humble de la miséricorde tel présenté dans son profil de relations publiques soigneusement conçu, mais plutôt un politicien ecclésiastique rusé, complotant constamment et intrigant pour obtenir ce qu'il veut. Que l'establishment néo-Catholique refuse de reconnaître la sombre réalité de ce pontificat sans précédent n'est qu'une autre page dans les longues annales de sa défense honteuse de l'indéfendable au détriment de la Sainte Mère Église.

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