mardi 30 mai 2017

Le Cardinal Müller rugit et le Pape Bergoglio bâille




par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 30 mai 2017

John Allen a écrit un article intéressant [en anglais] relatif au récent interview du Cardinal Gerhard Müller [en français], Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, conduit par le Raymond Arroyo d'EWTN.

Au cours de l'interview d'Arroyo, Müller a continué dans la même ligne que j’ai notée précédemment sur ces pages : celle de prétendre littéralement que le Pape Bergoglio n'a pas l'intention de renverser la discipline Eucharistique bimillénaire de l'Église interdisant aux adultères publics en « deuxièmes mariages » de recevoir la Sainte Communion ; qu’Amoris Laetitia (AL) est un document parfaitement orthodoxe et non problématique ; et que les Évêques sont à blâmer pour leur fausse interprétation d'Amoris Laetitia afin de leur permettre ce que l'Église a toujours interdit. Müller ignore simplement l'approbation explicite du Pape Bergoglio précisément de cette « fausse » interprétation de son propre document.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Par conséquent, comme Müller l'a déclaré à Arroyo : « Il n'est pas bon que les Conférences des Évêques fassent des interprétations officielles du Pape. Ce n'est pas Catholique. Nous avons ce document du Pape et il faut le lire dans le contexte de la tradition Catholique complète. Nous n'avons pas deux magistères, l'un du Pape et un autre des Évêques. Je pense que c'est un malentendu, un mauvais malentendu qui cause des dégâts, qui pourrait causer des dégâts pour l'Église Catholique ».

Allen, à juste titre incrédule, constate que « l’impulsion donnée par le commentaire de Müller est de suggérer que — lu à la lumière de la tradition — Amoris Laetitia n'autorise pas l'ouverture du Sacrement aux croyants divorcés et civilisés ». Sauf que ça le fait, selon François lui-même, qui a dit aux Évêques de Buenos Aires qu’« il n'y a pas d'autre interprétation ».

Au cours du même interview, Müller a nié que le Pape Bergoglio ait l'intention d'introduire des « diacres féminines » dans l'Église : « Non. Impossible. Ça ne viendra pas ».Tout aussi impossible que François autorisant la Sainte Communion pour les adultères publics !

Allen note que, malgré les déclarations audacieuses de Müller concernant les intentions réelles du Pape Bergoglio, il n'y a pas eu de réponse du Vatican : « Il n'y a pas eu de brouhaha, ni d’agitation, ni d’entrechocs sur des interprétations et des analyses conflictuelles. À toutes fins utiles, c'est comme si cela n'avait pas eu lieu ».

Ce silence, selon Allen, présume :

« Que ça illustre combien de choses ont changé depuis l'ère du Pape François. Il était une fois où la terre tremblait lorsque les Préfets de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi parlaient. Ce n'est tout simplement pas le cas sous François, qui n'a peut-être pas « écarté » la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, mais qui ne s’appuie certainement pas sur elle comme première référence pour évaluer les implications doctrinales de ses décisions. Lorsque François veut une évaluation théologique de quelque chose, il est clair qu'il s'appuiera davantage sur des conseillers informels tels que l'Archevêque Argentin Victor Fernandez que sur Müller, qui fait partie de la stratégie générale de ce Pape de préférer travailler en contournant les personnes qui ne sont pas tout à fait en phase avec son agenda plutôt que de les remplacer formellement ».

En d'autres termes, le Pape Bergoglio se fiche de ce que Müller a à dire concernant la Doctrine, tout comme il ne se soucie pas de ce que le Cardinal Sarah a à dire au sujet de la liturgie. Il préfère s'appuyer sur des conseillers tels que — que le Ciel nous aide ! — l'Archevêque Victor (« Tucho ») Fernandez, dont les « contributions » à la Doctrine Catholique comprennent son livre absurde et révoltant intitulé « L'art du baiser ».

Ainsi, comme Allen l'a conclu à juste titre, le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a été réduit à « une autre voix dans la conversation, à quelqu'un à être respecté pour son poste de haut niveau et ses titres de compétences théologiques, mais certainement pas un miroir de ce que le Pape peut penser ou planifier ».

En ce qui concerne ce que le Pape Bergoglio pense ou planifie, nous en avons déjà vu assez pour savoir qu'il représente la phase la plus aiguë de la crise ecclésiale à ce jour dont l'origine remonte à un demi-siècle tel que prédit dans le Troisième Secret de Fatima. Étant donné que la Crise Arienne du IVe siècle a duré quelques soixante ans, peut-être la fin de cette folie est à portée de main. Cela signifie — de grâce Seigneur — que la Consécration de la Russie au Cœur Immaculé est proche.

Nous ne pouvons que prier pour que la Consécration n'ait pas lieu au milieu du scénario post-apocalyptique représenté dans la vision du Troisième Secret alors que les guides aveugles de la bureaucratie du Vatican cherchent à nous faire accroire que le Troisième Secret représente simplement des événements qui se sont passés lors du 20ème siècle. Pendant ce temps, ils suppriment l'explication de la vision de la Vierge en faveur de l'« interprétation » absurde du Cardinal Sodano, niée par Benoît XVI avant sa « renonciation » mystérieuse et sans précédent de son « ministère de successeur de Pierre ».

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