mercredi 18 janvier 2017

Plus sur la débâcle Maltaise



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 17 janvier 2017



L'Église a atteint un tournant dans son histoire dont l'ampleur ne peut être exagérée. Les Évêques de Malte, autrefois une véritable forteresse du Catholicisme orthodoxe, sont devenus un avant-poste de l'acceptation institutionnalisée du divorce et du « remariage » dans l'Église Catholique. Les Prélats Maltais accomplissent leur fin maléfique en proclamant une absurdité morale patente qui n'est même pas digne d'être appelée casuistique. Comme ils écrivent ( en citant Amoris Laetitia [AL] ) :


L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

« Si, à la suite du processus de discernement, on entreprend avec « l'humilité, la discrétion et l'amour pour l'Église et de son enseignement [ !], dans la recherche sincère de la volonté de Dieu et avec le désir de parvenir à lui répondre de façon plus parfaite ». AL 300), une personne séparée ou divorcée qui vit dans une nouvelle relation voit, avec une conscience informée et éclairée, à reconnaître et croire qu'elle est en paix avec Dieu, elle ne peut pas être empêchée de participer aux Sacrements de la Réconciliation et de l'Eucharistie (voir AL, notes 336 et 351).

Il s'agit d'un sophisme diabolique, dépourvu sans vergogne d'un abus délibéré du langage. Comment « l'humilité, la discrétion et l'amour pour l'Église et de son enseignement », « une recherche sincère de la Volonté de Dieu et le désir de parvenir à lui répondre de façon plus parfaite » et « une conscience informée et éclairée » peuvent être cohérents avec la croyance que quelqu’un peut être « en paix avec Dieu » tout en continuant à s'engager dans des relations sexuelles adultères en dehors du mariage ? Comment les Évêques de Malte, successeurs des Apôtres eux-mêmes, osent-ils proclamer que les adultères publics ainsi trompés doivent être admis à la Sainte Communion ?

Ces Évêques sont-ils devenus fous ? Ou ne sont-ils que les adeptes rusés d'une nouvelle religion qui tente de s'imposer à l'Église universelle pendant ce pontificat ? Une religion qui se drape de flatteries pieuses tandis qu'elle favorise un mal intrinsèque en guerre avec la piété qu'elle professe d’une manière détournée.

Bien sûr, les Évêques de Malte ne sont pas des cas uniques. Ils ne suivent seulement que la tendance que François a mise en mouvement dans tout le monde Catholique. Par exemple, avant que les Évêques de Malte aient explicité ce qui était toujours implicite dans Amoris Laetitia, l'Évêque Robert McElroy, installé comme Évêque de San Diego par nul autre que François, avait déjà fait la même chose. Dans une déclaration adressée aux paroisses de San Diego, McElroy a déclaré que les prêtres du diocèse doivent « aider ceux qui sont divorcés et remariés et qui ne peuvent pas obtenir une nullité en utilisant le for interne de la conscience afin de discerner si Dieu les appelle à retourner à l'Eucharistie ».

C'est vrai : l'Évêque personnellement installé par François dans un grand diocèse Américain a décrété que les Catholiques qui ne peuvent obtenir une nullité et qui sont donc liés à vie à leurs conjoints dans le Saint Mariage peuvent néanmoins « discerner » qu'ils peuvent « retourner à l'Eucharistie » tout en s'engageant dans des relations sexuelles avec quelqu'un avec qui ils ne sont pas mariés.

Comme l'a remarqué le toujours sobre et équilibré Père Brian Harrison :

« Si l'Exhortation Apostolique du Pape François sur l'amour conjugal vient à être interprétée et appliquée aussi libéralement comme elle l'a été dans le Diocèse de San Diego, en Californie, cela signifiera dans son effet la mort de ce Sacrement que l'Évangile du Christ et l'Église Catholique ont toujours présenté comme : une alliance sacrée dont le caractère indissoluble signifie que le remariage après le divorce constitue un adultère — une violation du Sixième Commandement qui exclut l'Absolution Sacramentelle et la Communion Eucharistique ».

Apocalyptique est le seul mot qui capte la gravité de cette situation. On ne peut pas en dire assez. On en dira sans doute plus ici car rien de pareil n'a jamais eu lieu dans toute l'histoire de l'Église Catholique. L'impression d'une phase terminale dans la crise ecclésiale du demi-siècle passé est maintenant presque palpable de même que l'impression d'une intervention imminente et dramatique d'en haut. Dieu ne sera pas moqué et Ses moqueurs n'auront pas longtemps pour continuer à piétiner Sa loi.

Il n'y a plus de doute désormais : à rappeler les fameuses paroles du Cardinal Ciappi, c'est l'apostasie qui « part du sommet » comme c’est prédit dans le Troisième Secret de Fatima. Que Notre-Dame de Fatima nous protège du châtiment qui se rapproche sûrement lorsque l'élément humain de l'Église se rebelle largement contre son divin Fondateur !

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