samedi 30 avril 2016

Amoris Laetitia et les Paroles du Christ
Le Pape parle souvent des actions du Christ
Mais parle très peu de Ses Paroles



par Nathaniel Peters
SOURCE : FIRST THINGS
Le 29 avril 2016



Le premier paragraphe de Amoris Laetitia affirme que « le désir de se marier et de fonder une famille reste vif, en particulier chez les jeunes ». Au cours de mes fiançailles, cependant, mon désir de me marier a été parfois moins vif. Pour paraphraser mon Archevêque, le Cardinal O'Malley, je désire le bonheur mais je me contenterais du plaisir. Je regarde les épaves de divorce autour de moi et je me demande comment je peux espérer l'éviter. Amoris Laetitia est rempli de beaucoup de paroles d'encouragement pour les gens comme moi, mais il m'a laissé préoccupé ainsi que consolé. Non pas parce qu'il appelle à la miséricorde et au discernement, à la reconnaissance du désordre et de la complexité de la vie moderne. Ces éléments sont essentiels pour les pasteurs et même pour tout Chrétien.

Le problème avec Amoris Laetitia, c’est qu’il nous invite à imiter les actions du Christ alors que Ses Paroles sont mises côté. François cite souvent « la compassion et la proximité du Christ auprès des individus fragiles comme la Femme Samaritaine ou la femme surprise en adultère » contrairement à ceux qui en viennent à exiger un idéal parfait ou à lancer des doctrines comme des pierres (27, 38, 49, 64, 289, 294, 305). Mais il ne parle jamais des Paroles que Jésus leur disait ; car Jésus dit à la Femme Samaritaine que l'homme avec lequel elle était alors n’était pas son mari, ceci étant un appel à la repentance et la réception de l'eau vive qui provient de Lui (Jean 4 :18). Pour la femme surprise en adultère, il est plus direct : « Va et ne pèche plus » (Jean 8 :11).

Plus que cela, dans un document avec des citations bibliques détaillées, le Pape François ne cite jamais entièrement les Paroles du Christ concernant le divorce qui apparaissent dans le Sermon sur la Montagne (Matthieu 5 : 31-32) et les deux confrontations avec les Pharisiens (Matthieu 19 : 4-9 et Luc 16 :18). Amoris Laetitia note que Jésus parle du plan originel de Dieu pour l'homme et la femme comme incluant leur union indissoluble et que cette union ne peut être séparée (62). Mais il ne continue pas la citation du Christ : « Et Je vous le dis, celui qui répudie sa femme, sauf pour impudicité, et en épouse une autre, commet un adultère ».

Peut-être que François souhaite que le Christ n’ait pas dit ces paroles. Certes, je le crois. Ça me serait plus facile pour moi de comprendre les remariages de mes propres parents pour une chose. Je souhaite que les Évangiles soient différents dans d'autres façons aussi. Je souhaite que l'Évangile de Luc ait parlé des riches et des pauvres en des termes moins absolus. Je voudrais haïr les ennemis de Dieu « vertueusement ».

Mais j’ai désespérément besoin des Paroles du Christ tout autant que je ne les aime pas toujours, car elles sont l'un des moyens par lequel le Christ se révèle à moi. Les Paroles du Christ ne me montrent pas comment faire preuve de tact ou d’être à l'aise, mais quelque chose de bien plus terrible. Elles m’enseignent comment je peux devenir parfait comme mon Père céleste est parfait, jusqu'où je dois aller pour que cette perfection soit réelle et comment j’ai désespérément besoin de la grâce de Dieu pour qu'il en soit ainsi. Deus Caritas Est ( note : encyclique de Benoît XVI ---25 décembre 2005) a raison : « Être Chrétien ne résulte pas d'un choix éthique ou d’une grande idée mais de la rencontre avec un événement, une personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et une direction décisive » . Le but des Paroles de Jésus n’est pas un idéal, mais une rencontre par laquelle nous devenons plus comme Lui.

En revanche, Amoris Laetitia semble traiter l'enseignement du Christ sur le mariage de trois façons : l’exhortant comme un idéal — noble bien sûr mais trop difficile pour plusieurs (298, 307) ; le répétant comme une doctrine ou un devoir (134) ; et le soulignant comme une question morale sans égard pour les consciences que nous pourrions surcharger dans le processus (37). Pour ne donner qu'un exemple, François écrit qu'il est réducteur « d'examiner si oui ou non les actions d'un individu correspondent à la loi ou à la norme générale parce que cela ne suffit pas de discerner et de veiller à la pleine fidélité à Dieu dans la vie concrète d'un être humain ». Il a dit que notre discernement pastoral devrait inclure la pensée de Thomas d'Aquin à l’effet que des principes généraux sont nécessaires, mais ils se décomposent de plus en plus lorsque nous descendons dans les détails. (AL 304, ST I-II.94.4).

Ce passage vient du traité de Thomas sur la loi naturelle où Thomas fait valoir que les principes rationnels de la loi naturelle s’appliquent universellement. Par exemple, les biens confiés à un autre devraient être retournés à son propriétaire. Cela peut être vrai dans la majorité des cas, continue-t-il, mais ce n’est pas vrai dans tous les cas. Que faire si leurs propriétaires vont les utiliser de façon nuisible ? D'où la nécessité de discerner là où les principes universels ne sont pas applicables à une situation particulière.

Cependant, le Christ a fait de l'indissolubilité du mariage non pas simplement un caractère de la loi naturelle mais de la Loi Divine. Thomas d’Aquin fait valoir que la Loi Divine nous conduit au bonheur éternel avec Dieu, elle précise sans aucun doute ce que nous devons faire et éviter, elle régit le cœur et interdit tout péché (I-II.91.4). Le but de la Loi Divine est de nous rendre parfaits afin que nous puissions accomplir le destin auquel Dieu nous appelle : la communion avec Lui pour toujours. La Nouvelle Loi du Christ nous dit les choses qui nous sont nécessaires pour notre destin ou celles qui s'y opposent. Plus miraculeusement, la Nouvelle Loi est la grâce de l'Esprit Saint qui habite en nous. Cela se produit par l'intermédiaire des Sacrements, y compris « le mariage indissoluble » (I-II.106.1-2).

En d'autres termes, Thomas d’Aquin corrige comment Amoris Laetitia tend à parler de l’indissolubilité. La Nouvelle Loi que le Christ enseigne est non seulement une question de loi naturelle, un devoir, une question morale ou un idéal. Ça donne la vie, elle est parfaite ; elle fait revivre l'âme et donne joie au coeur (cf. Psaume 19 : 7-8). L'enseignement du Christ sur le mariage précise le chemin de la perfection que Dieu désire pour nous. Mais Il a transformé ce chemin en un Sacrement, un véhicule par lequel le Saint-Esprit remplit nos cœurs d'amour et réalise la perfection en nous.

François veut que l'église soit un hôpital de campagne pour les pécheurs (291). La première fonction d'un bon hôpital est d’identifier la façon dont le patient est malade et c'est ce qu’un bon prêtre fait. Quand il donne les Paroles du Christ dans l'amour, elles ne sont pas des crochets dans les mains d'un bourreau ; elles sont un scalpel dans les mains d'un chirurgien. Les Paroles du Christ sont difficiles : celui qui ne M’aime pas plus que tout ne peut pas être mon disciple. Portez votre croix et suivez-moi. Perdez votre vie afin que vous puissiez la retrouver. Mais c’est seulement en me les adressant que l'Église peut commencer à soigner mes blessures.

Tout ceci n’est pas en relation avec l'Église qui aurait peur de salir ses chaussures (308), mais avec un hôpital de campagne qui est capable de diagnostiquer la vraie maladie selon la norme de santé que le Christ nous a laissée dans les Évangiles. Est-ce que les péchés sexuels gênent le travail de l'Esprit de la même manière que crée la négligence envers les pauvres ? Pourquoi pas ? François dit facilement que « lorsque ceux qui ont reçu tournent un oeil aveugle aux pauvres et à leur souffrance, ou consentent à diverses formes de division, de mépris et de l'inégalité, l'Eucharistie est reçue indignement » (186). Il n'y a pas d'appel au discernement, à la casuistique ou à l’accompagnement ici, seulement une déclaration d'absolu. Mais est-ce que tout le Sermon sur la Montagne ne devrait pas recevoir la même proclamation — inébranlable, mais avec les nuances et l'amour approprié ?

Le Pape François insiste sur le fait que l'effort pour renforcer les mariages et prévenir leur rupture est plus important que le soin pastoral accordé aux mariages ratés, l'Église ne devrait pas être tiède dans son enseignement sur le mariage (307). Mais pour avoir un mariage qui fonctionne à l’image du Christ, j’ai besoin de nourriture solide, pas de petit lait. Je dois être façonné comme le Christ en ayant Ses Paroles proclamées pour moi et non pas les normes de l'Église même si les Paroles du Christ sont gênantes afin qu'elles puissent me conforter —au sens original de confort, i.e. me renforcer. Mon plaidoyer pour François, pour mon propre Archevêque et les prêtres qu’il dirige, est celui des Grecs à Philippe : « Monsieur, nous voudrions voir Jésus » (Jean 12 :21). Pour le voir, cependant, ils doivent me dire ce qu’est le péché et alors je devrai « aller et ne plus pécher ». L'Église ne devrait pas rengainer l'épée de l'Esprit qui est la Parole de Dieu.

La réforme liturgique et l’oecuménisme
Un rappel des raisons de la résistance

Allocution de Mgr Marcel Lefebvre
Le 20 février 1973




SOURCE : The Remnant

À nier que la réforme liturgique a été conçue et mise en oeuvre pour des raisons oecuméniques serait nier l'évidence. La présence de six délégués Protestants au sein de la commission pour la réforme de la Messe est une preuve suffisante qu'il en était ainsi. La photographie de ces six Protestants publiée sur la couverture de « Documentation Catholique » est significative. ( note : photo introuvable car trop vieille pour Internet probablement)

Quelle aurait pu être la raison d'une telle présence Protestante sinon d'examiner les prières et même la structure de la Messe afin de rendre possible une union dans la prière avec les Protestants, et cela, dans l'acte le plus important de l'Église Catholique. (1)

La définition de la Messe qui est donnée dans l'introduction du Novus Ordo en est une Protestante et ce, en soi, est inadmissible et inconcevable. (2) Désormais, l'accent sera mis sur la Cène, le Repas et non plus sur le Sacrifice. Cela seul suffirait à justifier notre rejet catégorique de la Réforme.

Il est significatif que nous ne trouvions plus le terme « Sacrifice » dans les nouvelles brochures de la Messe. Cela a été remplacé par « liturgie de l'Eucharistie », « Souper Mémorial », « Célébration de l'Eucharistie » qui sont tous des termes typiquement Protestants.

La conséquence logique de cela est que cette partie de la liturgie a pris un aspect narratif et que l'action sacrificielle du prêtre à la Consécration a disparu. Dans l'Ordo Romanum, d'autre part, tous les gestes, les postures et les attitudes du prêtre, les paroles à voix faible, démontraient qu’un mystère était joué et que la fonction par excellence du prêtre était exercée . Mais, à partir de maintenant, le prêtre « raconte » ce qui est arrivé il y a longtemps.

Cela aussi est inacceptable.

Tout dans cette réforme concourt à tromper et à faire la promotion de la croyance que la Messe est essentiellement un repas ; ainsi, la table remplace l'Autel du Sacrifice ; aussi, la permission de se passer des reliques des martyrs qui ont suivi Notre Seigneur Jésus-Christ dans Son Sacrifice ; le prêtre faisant face au peuple en tant que président d'un repas de famille et qui n’agit plus en tant que ministre d'un sacrifice offrant une victime à Dieu, face à face avec la Croix qui est le symbole du Sacrifice qui se perpétue sur l'autel. Beaucoup plus de changements pourraient être mentionnés qui, tous, concourent dans ce changement d'orientation introduit il y a longtemps par les Protestants.

Cette substitution, ou changement d'orientation, doit nécessairement conduire — et ça le conduit déjà — à la destruction de la Doctrine Catholique qui repose sur le Sacrifice de la Croix qui est continué sur l'autel. Elle conduira à la perte de la foi en la Présence Réelle et à la ruine du sacerdoce Catholique.

Cela signifie qu’aucun compromis quel qu’il soit peut être consenti à cet égard. Cela signifie aussi que ceux qui ont accepté cette Messe portent un lourd fardeau de responsabilité.

Pour appuyer cette nouvelle conception, il a été affirmé que la Messe est avant tout le symbole de la « Cène » et que la « Cène » était essentiellement un repas. Mais ces deux affirmations sont fausses.

La Messe fait référence essentiellement au Sacrifice de la Croix tout comme la Cène du Jeudi Saint ; et la Cène était essentiellement un Sacrifice parce que sa signification est liée à l'ensemble de la Croix et n'a pas de sens sans la Croix. L'agneau, qui a été immolé et mangé, est en effet la victime du Sacrifice comme Notre Seigneur qui sera sur la Croix et comme c‘est signifié par la séparation de son Corps et son Sang sous les espèces du pain et du vin. C’est donc seulement par son aspect extérieur que la Cène peut être comparée à un repas et, ce faisant, ne parvient pas à percevoir la sublime et profonde réalité sous-jacente à cette pré-signification de la Croix. (3)

Le danger de perdre la très sainte réalité de nos vies —la source de toute sanctification, la source de toutes les grâces, la fontaine de chaque Sacrement, l'épine dorsale de la prêtrise, et la pierre angulaire de l'Église — doit nécessairement nous rendre méfiants d’être dupés par les apparences trompeuses.

Maintenant, la réforme liturgique nous oriente clairement dans une direction qui est très dangereuse pour notre foi. Les faits sont devant nous pour montrer le danger de perdre cette foi dans le Sacrifice, dans la Présence réelle et dans la fonction sacerdotale, sont très vrais. Les cris d'angoisse des vrais fidèles et des prêtres dont la Foi est forte sont en hausse de tous côtés mais, il faut l’admettre, sans résultat apparent jusqu'à présent.

Tel est le premier point cardinal sur lequel repose l'orientation œcuménique de la réforme liturgique.

Nous devons maintenant parler d'un second point sur lequel les Protestants qui étaient présents à l'étude de la réforme doivent avoir certainement insisté, à savoir de réduire dans les textes révisés la fin propitiatoire de la Messe ( note : qui est offert en propitiation, pour la rémission des péchés ), qui est la fin principale de la Messe Catholique, du Sacrifice qui se déroule sur l'Autel, perpétuant ainsi le Sacrifice de la Croix et de l'application de ses Mérites à ceux qui y participent et pour qui il est offert.

Les Protestants affirment que cela est un blasphème et équivaut à en nier la valeur infinie du Calvaire, le Sacrifice Unique qui a expié les péchés de tous les hommes. Toujours selon les Protestants, la Foi dans le Sacrifice de la Croix est suffisante pour nous purifier de tous nos péchés ; les péchés ne sont pas vraiment effacés, mais par notre Foi en Christ, ils sont recouverts [par le Sacrifice de la Croix] et ne seront pas retenus contre nous. Selon la même interprétation Protestante, la rémission des péchés par le Sacrifice de la Messe, par le Sacrement de la Pénitence et par les Indulgences, est une insulte au Sacrifice du Calvaire.

En conséquence, nos réformateurs modernes ont cru bon de supprimer la quasi-totalité des prières traditionnelles qui servent à exprimer clairement les fins propitiatoires et expiatoires du Saint Sacrifice de la Messe et, en particulier, les belles prières de l’Offertoire, les prières au pied de l’Autel, la prière à la Sainte Trinité à la fin de la Messe, les prières du lavement des mains et deux des prières avant la Communion du prêtre. (4)

Ceci est, donc, encore un autre aspect cardinal de la Messe Catholique et de notre foi qui diminue et qui disparaît finalement de la conscience des prêtres et des fidèles.

Nous ne pouvons pas accepter de tels compromis ; nous devons défendre l'intégrité de notre Foi dans les Vérités fondamentales de notre Sainte Religion. S'il n'y a plus de propitiation pour nos péchés, il n'y a plus aucun besoin à la Victime d'être présente sur l'Autel ni aucune raison pour un Sacrifice offert par le prêtre ; tout se tient ensemble.

Maintenant, il ne faut pas oublier que la Présence de la Victime sur l'Autel et Son Offrande, est la « raison d'être » de la prêtrise que notre Seigneur a instituée ; c’est aussi la « raison d'être » du célibat sacerdotal, de l'existence des Ordres religieux et de ceux qui reçoivent le baptême de sang. L'ensemble de la spiritualité Catholique trouve sa justification dans la Présence de la Victime Divine sur l'Autel, et Son Offrande. Telle est, en effet, la vie de chaque Catholique : une vie d'offrande en communion avec Notre Seigneur et encore plus en ce qui concerne la vie religieuse dont c’est la profession et dont la fonction est la vie sacerdotale.

Nous ne pouvons pas aller de pair avec une sorte d’Œcuménisme qui met en jeu les Vérités surnaturelles qui sont l'essence même de la vie Chrétienne et de toute la vie de l'Église.

Il est clair que cette réforme liturgique a été réalisée tellement à la légère et de telle manière irresponsable par des personnes non qualifiées ou bien en théologie ou en travail pastoral que c’en est quasiment incroyable.

La rapidité avec laquelle les changements ont été introduits dans de tels domaines vitaux, le nombre même de ces changements, l'impossibilité de vérifier les traductions, l'intrusion de la Réforme dans tous les domaines de la liturgie, même dans les dévotions privées comme le Rosaire, sont au-delà de toute compréhension et sont un déni du bon sens.

En outre, l'insistance frénétique sur leur mise en oeuvre, combinée avec une phobie pour les formes traditionnelles, est telle qu'il est impossible de voir en tout cela l'inspiration du Saint-Esprit.

Ils ne vont pas hésiter à pousser la réforme à l'extrême limite de ce qui est permis et même au-delà puisque la validité de certains des nouveaux Sacrements est maintenant en doute en raison d’un défaut de matière et de forme. Quel avantage y a-t-il à une réforme étendue sur tant de longueur ?

Ce ne sont pas des réformes légitimes et bienfaisantes menées par l'Église Catholique Romaine ; nous ne pouvons pas reconnaître l’habituelle marque de sagesse, la modération, le souci de la Foi et des besoins pastoraux. Dans des circonstances comme celles-là, notre devoir est de maintenir la Tradition dans le but protester par notre Foi et de sauvegarder la validité de nos Sacrements.

  • Quel besoin pastoral pourrait-il y avoir à modifier les Paroles de la Consécration et à en permettre la traduction erronée de ces altérations d’apparaître ?

  • À quoi sert l’objectif utile de permettre aux personnes âgées de recevoir l'Extrême-Onction puisqu’ils ne constituent pas l’objet du Sacrement des malades ?

  • Quel avantage pastoral y a-t-il à substituer l'huile d'olive pour toute autre huile alors que huile d'olive a toujours été considérée par la Tradition comme nécessaire à la validité du Sacrement de la Confirmation, toute autre huile étant une affaire douteuse ?

  • Quel est l'avantage pastoral de supprimer deux ordres mineurs et le sous-diaconat alors que le prêtre est si fréquemment appelé à exercer ses fonctions d’Exorciste dans le Sacrement du Baptême et dans toute la bénédiction du Rituel et quand il a plus que jamais besoin de réaffirmer son célibat que le sous-diaconat dénote si bien ?

  • Tous ces changements ont feint une justification, à savoir un Oecuménisme de marque insensée et aberrante qui n’attirera pas un seul Protestant à la Foi, mais provoquera des Catholiques innombrables à perdre la leur et instillera la confusion totale dans l'esprit de beaucoup plus qui ne sauront plus ce qui est vrai et ce qui est faux.

    L'obéissance dans un tel cas ne peut que consister en un refus d'accepter ces réformes et non pas à les accepter. D’accepter ce faux Œcuménisme, c’est se précipiter tôt ou tard dans des nouvelles sectes Pentecôtistes ou Protestantes. (5)

    L'obéissance est une vertu destiné à nous diriger vers le bien, pas vers le mal. À faire semblant de ne pas voir le mal afin de ne pas sembler être désobéissant, c’est une trahison de la Vérité et une trahison de nous-mêmes.

    Il est temps que les Évêques et les prêtres ouvrent leurs yeux et dénoncent le danger ; c’est le temps pour eux de sauvegarder l'ancienne Messe en latin de l'Offertoire à la Communion inclusivement, et pour maintenir la forme et la matière des Sacrements intégralement comme ils étaient, donc qu’aucun ne puisse douter de leur validité. C’est le plus grand service qu’ils pourraient rendre au Pape, à l'Église, aux fidèles et à eux-mêmes.

    Le critère de la Vérité dans l'Église est la Tradition. En cas de doute, c’est là que nous devons regarder. De nous transmettre les vérités fidèlement contenues dans la Révélation, tel est le rôle d’infaillibilité du Pape et de l'Église.

    Ce n’est pas en brisant cette continuité nécessaire que nous servirons l'Église, mais en la maintenant à tout prix, en particulier à un moment où tous les efforts du diable sont dirigés pour la rompre, en utilisant les prétextes les plus trompeurs comme « Mise à jour » , « Progrès » et « Ouverture au monde ».

    Virgo fidelis ora pro nobis,

    Marcel Lefebvre
    Supérieur général de la FSSPX
    Melbourne, le 20 février 1973.

    (Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, Archevêque titulaire de Synnada, ancien Supérieur Général des Pères du Saint-Esprit)

    Notes :

    (1) La nouvelle Messe est maintenant en usage dans certaines communautés protestantes. (Ed.)

    (2) L'article 7 de « Institution Generalis » (Editio Typica), se lit comme suit : « La Cène du Seigneur est l'assemblée ou le rassemblement du peuple de Dieu, avec un prêtre qui préside, pour célébrer le Mémorial du Seigneur. Pour cette raison, la Promesse du Christ est vraie en particulier d'une congrégation locale de l'Église : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, Je suis là au milieu d'eux » (Matthieu 18 :20) »

    a) Ne fait pas mention de la Messe comme un Sacrifice en son aspect essentiel ( « Essentiel » au sens étymologique).

    b) Les aspects Souper et Mémorial sont mentionnés —ce qui est dans l'ordre.

    c) Mais la Messe est en outre définie comme un « rassemblement —ce qui n’est pas nécessaire puisqu’un prêtre peut la dire seul.

    d) Le prêtre est décrit comme un « Président » —qui peut être acceptable en latin, mais absolument pas en français.

    e) Enfin, l'Écriture Sainte est citée hors contexte pour favoriser la croyance que la Présence du Christ à la Messe est seulement spirituelle, pas physique —une hérésie puante.

    (3) Il n’est pas incorrect de suggérer que la Cène n’était pas tout à fait la même chose que la Dernière Cène, qui est ne consistait pas seulement en un souper. En fait, certaines révélations dont celles de la Vénérable Anna-Katarina Emmerick sont particulièrement ( certains ont été plus tard archéologiquement vérifié en Terre Sainte), disent que l'Institution de l'Eucharistie a eu lieu après la Dernière Cène et, dans un chambre différente, toutes les portes étant fermées. L'immolation et la consommation de l'agneau avaient été faites dans la première pièce dans le simple respect du précepte juif, et comme une préfiguration du Sacrifice Réel de la Nouvelle Alliance. Mais, d’après les Soeurs Saint Augustiniennes, la première Consécration du Pain et du Vin a eu lieu lors d'une cérémonie entièrement distincte dans la deuxième chambre. Si cela est exact, ça porte certainement au néant l'hérésie actuelle qui décrit la Messe comme seulement un Repas ! (Ed.)

    (4) Il est à noter également que la soi-disant Nouvelle Messe ne possède plus une Offertoire séparée et un Canon propre ; les deux ont été fusionnés, pour ainsi dire, pour former la « liturgie de l’Eucharistie — terme protestant. De même, la première partie de la Messe est maintenant appelée « Liturgie de la Parole », avec de nombreuses lectures ajoutées. Ces additions, avec la suppression dans l’autre partie de beaucoup de prières à la Messe proprement dite, est de faire de la « liturgie de la Parole » paraître plus importante que l’« Eucharistie ». En dépit de la ruse diabolique des Réformateurs, leur intention hérétique est flagrante. En fait, la prière eucharistique dite n ° II, qui est maintenant presque universellement utilisée de préférence aux trois autres, expédie rapidement la Messe dès que ce que l'on appelle la « Liturgie de la Parole » est terminée. Il est inutile de rapporter que la Nouvelle Messe a été ratifiée par le Pape Paul : une signature du pape ne possède pas le pouvoir magique de transformer l'hérésie en orthodoxie ou un péché en vertu. (Ed.)

    (5) Comme expliqué un peu plus bas dans le texte de Mgr Lefebvre, la Tradition est le critère de la Vérité, et, donc, elle détermine l'attitude que nous devons prendre. Afin de rester obéissants à ce que l'Église a toujours enseigné, il est parfois nécessaire d'être désobéissants à ceux qui abusent de leur autorité donnée par Dieu et qui enseignent des nouveautés au mépris du mandat qu’ils ont. Voilà ce que l'Archevêque signifie quand il dit : « L'obéissance ne peut que consister en un refus d'accepter ces réformes ».

    « Nous ne disons pas que c'est un bon Pape »

    Lettre de l'ex-Supérieur de la FSSPX (1982-1994)
    Le 19 février 2016

    « Un acte formel de reconnaissance de la Fraternité
    déclencherait une agitation salutaire à l’intérieur de l’Église »





    CONSIDÉRATIONS SUR L’ÉGLISE
    ET SUR LA PLACE DE LA FRATERNITÉ SACERDOTALE DE ST PIE X EN ELLE

    I. L’Église est un secret. Elle est le secret du seul vrai Dieu, présent parmi nous, le Dieu Sauveur qui ne veut pas que le pécheur meure, mais qu’il se convertisse et vive. La conversion nécessite notre collaboration.

    II. L’Église est infaillible dans sa nature divine ; mais elle est gérée par des hommes qui errent et peuvent en plus être encombrés de défauts. La charge du concerné doit être distingué de sa personne. Celle-ci occupe sa charge pendant un certain temps et puis s’en va, que ce soit par la mort ou par d’autres circonstances : la charge demeure. Aujourd’hui le pape François possède la charge papale avec le pouvoir de primat. À une heure que nous ne savons pas, il s’en ira et un autre pape sera élu. Mais tant qu’il occupera le Saint-Siège, nous le reconnaissons comme tel et prions pour lui. Nous ne disons pas que c’est un bon pape. Bien au contraire, il répand avec ses idées libérales et sa gestion de sa charge beaucoup de désarroi dans l’Église. Mais au moment ou le Christ instaura l’Église, Il prévoyait tout le lignage des papes à travers l’histoire entière de l’Église, même un pape François. Et néanmoins Il a permis que celui-ci monte sur le trône papal. De façon analogue le Seigneur a-t-il instauré le Saint-Sacrement de l’autel tout en prévoyant bien des sacrilèges au cours de l’histoire.

    III. La Fraternité Sacerdotale St Pie X fut fondée en plein milieu de ces temps déconcertants par l’archevêque Mgr Lefebvre pour l’Église. Elle a vocation d’offrir à l’Église une nouvelle génération de prêtres, de conserver le vrai Saint Sacrifice de la messe et de proclamer le royaume de Jésus-Christ sur la société entière, justement en face de papes libéraux et princes de l’Église qui trahissent la Foi. Ainsi s’ensuivit inexorablement le conflit : la Fraternité fut exilé en 1975. Non seulement a-t-elle survécu à son exil, mais elle s’y est agrandie pour devenir pour beaucoup de gens un signe d’opposition à l’œuvre de destruction qui se poursuit en notre temps. Cette opposition se révéla tout particulièrement le 30 juin 1988 en le sacre, devenu nécessaire en vue de la situation interne, de quatre évêques nullius par Mgr Lefebvre.

    IV. Toujours est-il que Mgr Lefebvre a continué après la condamnation de la Fraternité à chercher une solution en droit canonique pour elle et n’a même pas évité de chercher le dialogue avec les autorités romaines ; à cet effet c’était important pour lui de les inciter à prendre conscience et ainsi à rebrousser chemin. Il continua ces efforts même après avoir sacré les évêques, en dépit du fait qu’en tant que réaliste il eût peu d’espoir de succès. Se servant d’un argumentum ad hominem, il plaida qu’on lui permît de faire « l’expérience de la Tradition ». C’est-à-dire qu’il reconnaissait pleinement le fait que la Fraternité se trouve dans une situation d’exception, et ce nullement de sa propre faute, mais de celle de ses opposants. La situation en est restée ainsi jusqu’à l’an 2000. À partir de ce moment-là Rome s’est occupée d’un règlement, parfois mue par rouerie, parfois à dessein honnête, et ce en fonction de la personne du côté romain qui s’était saisi du problème.

    V. Le déclin dramatique et continu de l’Église dès lors et l’évolution simultanée et persistante de la Fraternité amenèrent l’un ou l’autre cardinal ou évêque à une prise de conscience partielle ou complète, mais pas pour autant toujours ouvertement confessée. Rome elle-même rabattit petit à petit ses exigences, et dans les propositions les plus récentes il n’est plus question d’une reconnaissance soit du IIe concile du Vatican, soit de la légitimité du Novus Ordo Missæ. Ainsi semble être arrivé le bon moment pour régulariser la situation de la Fraternité, et ce pour plusieurs raisons :

    1) Toute situation anormale tend de par sa nature vers la normalisation.

    2) Ne perdons pas de vue le danger que des fidèles et certains confrères s’habituent à la situation anormale et considèrent celle-ci comme normale. L’objection ici et là à une participation à l’Année Sainte, tout comme le mépris total de l’attribution par le pape François de la juridiction ordinaire de confesser — ayant toujours fait état de la situation d’urgence, c’est de plein droit que nous en avons réclamé la juridiction extraordinaire — fait dresser l’oreille. Si des fidèles ou des confrères se sentent bien dans cet état de liberté en ce qui concerne la dépendance de la hiérarchie, alors cela laisse prévoir une perte du sensus ecclesiæ. Nous n’avons pas le droit d’argumenter : « Nous avons la doctrine saine, la messe véritable, nos séminaires et prieurés, et avant tout des évêques. Donc il ne nous manque rien. »

    3) Nous avons bel et bien des sympathisants et même des amis parmi les évêques et cardinaux. L’un ou l’autre nous appellerait volontiers au secours, nous donnerait une église ou bien même nous confierait son séminaire ; mais dans la situation actuelle ils n’en ont pas la possibilité. Ces Nicodèmes attendent avec impatience une solution qui en plus les épaulerait personnellement. De toute façon mainte barrière tomberait et maint blocage se débloquerait chez des catholiques forts dans la foi mais anxieux. Les mentions dans les mass média et ailleurs d’une Fraternité schismatique ou apostate ou séparée de l’Église seraient à tout jamais déracinées.

    4) Dans les années qui viennent nous aurons un besoin impératif de nouveaux évêques. Les sacrer sans mandat papal est certainement possible dans une situation d’extrême urgence. Mais si l’on peut sacrer des évêques avec la permission de Rome, il faut demander cette permission.

    5) Les modernistes, les libéraux et les autres ennemis de l’Eglise sont très inquiets en ce qui concerne la solution pour la Fraternité en droit ecclésiastique. La différence d’avis ne suggère-t-elle pas que nous sommes sur le bon chemin ?

    6) Comment l’Eglise peut-elle au juste maîtriser sa crise ? On ne voit aucun rayon d’espoir dans l’état actuel des choses. Par contre, un acte formel de reconnaissance de la Fraternité déclencherait une agitation salutaire à l’intérieur de l’Église. Les bons seraient encouragés, les méchants essuieraient une déroute.

    VI. Réponse à quelques objections :

    1) Comment peut-on rechercher une reconnaissance par le pape François ?

    Réponse : Nous avons déjà indiqué la différentiation nécessaire de la charge du chargé. Le pape actuel a sans aucun doute le devoir, imposé par Dieu, de démontrer à chacun ce que fut en réalité le Concile et ce qu’ont opéré ses dernières conséquences au sein de l’Église : le désarroi, la dictature du relativisme, la priorité accordée à la pastorale sur la doctrine, l’amitié avec tous les ennemis de Dieu et autres opposants de la chrétienté. Mais c’est justement pour cela que l’un ou l’autre comprend les erreurs du Concile ou selon le cas déduit leur cause à partir des effets. A part cela, ceux qui ont mis sur la personne de Benoît XVI au lieu de placer la charge papale en premier et le chargé en second lieu ont été grièvement abandonnés lors de la démission de cette personne. Ne commettons pas la même erreur, en regardant trop la personne concrète au lieu de l’institution divine !

    C’est peut-être justement le pape François avec son caractère imprévisible et ses improvisations qui serait capable d’une pareille enjambée. Les mass média lui pardonneront peut-être une telle mesure là où ils ne l’auraient jamais de la vie pardonnée à Benoît XVI. Avec son style de gouverner autoritaire, pour ne pas dire tyrannique, il serait très probablement capable d’imposer une telle mesure même contre une levée de boucliers.

    2) Mais que diront les gens de la « résistance » ?

    Réponse : Nous ne pouvons pas orienter nos actions sur des gens qui ont de toute évidence perdu le sens et l’amour de l’Église dans sa forme concrète. Ils sont d’ailleurs entre-temps totalement déchirés par des luttes intestines.

    3) Vous devrez dorénavant observer le silence envers toutes les erreurs de nos jours.

    Réponse : Nous ne nous laissons pas museler ; nous désignons les erreurs par leurs noms avant une normalisation et également après une normalisation. Nous voulons retourner de l’« exil » dans l’état où nous sommes aujourd’hui.

    4) Le pape François a une tellement mauvaise réputation chez les catholiques qu’une reconnaissance de la Fraternité de sa part promet plus de dégâts que d’avantages pour elle.

    Réponse : Nous avons commencé en faisant la distinction entre la charge et le chargé. Si François est pape – et il l’est –, alors il possède la juridiction sur l’Église entière, égal, si d’autre part il est utile à l’Église ou plutôt nuisible à elle. Prenons le chemin qui est utile à l’Église ; ne dirigeons pas notre opération selon la faveur des hommes, et Dieu nous bénira.

    5) Mais cette intégration dans le système conciliaire coûtera à la Fraternité son profil, peut-être même son identité.

    Réponse : Tout dépend de combien nous sommes fermes et de qui convertit qui. Si nous nous y prenons énergiquement, étayés sur la grâce de Dieu, alors notre nouvelle situation deviendra une bénédiction pour l’Église entière. Où existe-t-il une autre communauté qui puisse entreprendre concrètement une telle œuvre de conversion ? Certes, on ne doit pas compter sur ses propres capacités et vertus, mais justement sur l’aide de Dieu. Pensons à la lutte de David et Goliath, et passons à une analogie : en tant que chrétiens nous sommes implantés dans un monde complètement sans Dieu, pourri, et nous devons y faire nos preuves. Le danger de contamination est grand ; et quand même nous devons et pouvons y échapper avec la grâce de Dieu.

    Une chose est certaine : une nouvelle situation ne facilitera pas notre activité, mais plutôt l’entravera ; néanmoins, elle la rendra d’autant plus féconde.

    6) Toutes les communautés qui se sont soumises à Rome ou bien se sont assimilées au système conciliaire ou bien elles ont coulé.

    Réponse : La situation initiale n’est pas la même. Dans notre cas c’est Rome qui exige une solution et qui s’est approché de nous ; dans d’autres cas ces communautés sont allées à Rome comme suppliantes, souvent déjà en conscience de faute. Ensuite aucune d’elles ne possède des évêques, à part l’Association du saint Curé d’Ars dans le diocèse de Campos en Brésil, où Mgr Rifan est prêt à tout compromis. Évidemment il y a besoin du rempart solide d’une structure ecclésiale correspondante. Celle-ci paraît quand même être assurée par une prélature personnelle. Jusque-là une telle structure n’a été proposée à aucune autre communauté. Enfin l’objection alléguée n’est que partiellement pertinente : la Fraternité de St Pierre existe par exemple déjà depuis plus de 27 ans et, du moins dans l’espace théodiscophone, est restée à quelques exceptions près fidèle à la messe traditionnelle. Toutefois, son assurance-vie était la Fraternité Sacerdotale de St Pie X à l’arrière-plan.

    VII. Bilan :

    Si Dieu veut venir efficacement en aide à son Église qui saigne de mille blessures, Il dispose de mille possibilités à cet effet. Entre celles-ci se trouve la reconnaissance officielle de la Fraternité sacerdotale par les autorités romaines. La Fraternité n’est-elle pas consacrée à la Bienheureuse Vierge, qui protégera et ménera son œuvre dans une nouvelle situation aussi ? Dignare me laudare te, Virgo sacrata — da mihi virtutem contra hostes tuos. – ‹ Daignez, Vierge sacrée, que je vous loue — donnez-moi de la force contre vos ennemis. ›

    Zaitzkofen, le 19 février 2016

    Abbé Franz Schmidberger


    SOURCE : Rorate Caeli

    vendredi 29 avril 2016

    « Vous êtes au bord du précipice des grands événements...
       Vous êtes au bord de la falaise...

    Juste un minimum de mouvement suffit
    pour que l'humanité tombe »



    MESSAGE DE NOTRE VIERGE MARIE
    À SA FILLE CHÉRIE LUMIÈRE DE MARIE

    Le 23 avril 2016



    Enfants de Mon Cœur Immaculé


    En tant que Mère de toute l'humanité, Je vous aime.

    Mon Cœur souffre pour chacun de vous lorsque vous ne répondez pas à l'Appel de Mon Fils. La conversion est nécessaire.

    TOUS LES ENFANTS DE MON FILS
    DOIVENT VENIR EN CET INSTANT PRÉCIS
    À LA RECHERCHE DE CONVERSION ;
    VOUS DEVEZ VENIR À LA RENCONTRE
    ET VOUS CONVERTIR CAR, À CET INSTANT,
    L’HOMME GALOPE À PLEINE VITESSE
    SUR SON EGO REMPLI D’IMPERFECTIONS
    QUI SE SONT ÉPANOUIES AVEC LES ANNÉES QUI ONT PASSÉ.

    Chers enfants,

    L'humanité doit cesser immédiatement tous les actes contraires à la bonté. Vous êtes incapables de voir à quel point vous vous faites du mal en niant Mon Fils. Vous vous êtes obstinément fermés afin de ne pas regarder vos actes répréhensibles ou le bien que vous ne faites pas. Chacun se regarde du point de vue qui est le plus commode en laissant de côté tout ce qui implique l'irrévérence, le mépris, la désobéissance et, plus encore, le sacrilège commis contre la Divinité.

    CHERS ENFANTS, VOUS N’AVEZ PAS ÉTÉ CAPABLES DE VOUS REGARDER, DE VOUS VOIR SANS MASQUES ET SANS FRIVOLITÉS, DE VOIR COMBIEN VOUS VOUS NIEZ VOUS-MÊMES, COMBIEN VOUS FAITES DE L’OMISSION ET COMMENT VOUS ÊTES MALHEUREUX QUAND VOUS VOUS ENFERMEZ VOUS-MÊMES DANS L’EGO APPAUVRI QUI EST CONTAMINÉ PAR LA MONDANITÉ AFIN DE NE PAS VOIR VOTRE RÉALITÉ SPIRITUELLE. Vous avez décidé de ne pas voir la Vérité ; vous avez décidé de vivre hypocritement du côté du mal afin de ne pas ressentir de remords pour les œuvres et les actes erronés quotidiens.

    Bien aimés enfants de Mon Cœur Immaculé,

    Je vous vois marcher dans le monde mais plus que marcher, Je vous vois errer parce que celui qui marche s’arrête à certains instants de sa vie pour se regarder, mais celui qui erre à travers le monde ne cesse pas, il continue follement et frénétiquement à trébucher maintes et maintes fois et, quand il trébuche, il se donne dans les mains du mal parce qu’il ne veut pas voir sa réalité afin qu’il puisse continuer à vivre dans cette irréalité, dans ce mensonge, dans ces ténèbres que le mal présente comme quelque chose de gentil pour le faire sentir bien, embourbé dans le péché.

    Chers enfants, L’ENVIE SURABONDE À CET INSTANT ENTRE TOUS MES ENFANTS ! L’ENVIE, LE GRAND MAL QUI AFFLIGE L’HUMANITÉ !

    Parce que l'envie aveugle et avilit l'homme, elle lui fait attaquer les innocents, elle le fait attaquer ceux que Mon Fils a appelés pour être Ses porte-paroles, fidèles et véridiques ; elle le fait attaquer ses frères parce que l'envie lui fait penser : « Pourquoi pas moi et pourquoi lui ? » Je vais donner plusieurs réponses à cela mais certains ne seront pas heureux ; mais ce qui vous manque, enfants, c’est de dire la Vérité.

    Une grande partie de Mes Enfants Préférés pourrait être des instruments de Mon Fils comme prophètes en ce sens que vous pourriez répandre l'explication de la Parole de Mon Fils qui vous a été directement révélée, Mes Enfants Préférés. Mon Fils a choisi quelques âmes qui sont dans le milieu sacerdotal et religieux et le reste a été pris à partir de Son Peuple ; et Il n'a pas donné plus de pouvoir à ceux qui dirigent son Église afin qu'ils arrêtent et réfléchissent quand ils voient les instruments de Mon Fils, les porte-paroles de Mon Fils élevant fidèlement la Parole que Mon Fils révèle et leur explique devant le Peuple tout entier, croyants et non-croyants.

    Mon Fils donne Sa Parole selon Sa Volonté, non pas selon le rang ou la sagesse et, aussi, non selon les études ou la position sociale. Dans la plupart des cas, Mon Fils explique Sa Parole par Son Peuple à travers Ses enfants qu’il a puisés dans Son propre Peuple, car à cet instant ce ne sont pas tous ses gens sacerdotaux qui agissent selon Sa Volonté ou Sa Loi, et cela provoque l'envie — chez certains dans son Peuple Préféré et chez certaines créatures humaines — envers les âmes que Mon Fils et Moi choisissons, qui sont alors durement attaquées et sont appelées imposteurs et faux ; cela ne devrait pas être une nouvelle pour le Peuple fidèle de Mon Fils parce que Mon Fils a été appelé « Belzébuth » et Il a été moqué quand Il a dit qu’Il était le Fils du Père, et même sur la Croix, ils ne l’ont pas cru.

    ENFANTS BIEN-AIMÉS, PEUPLE DE MON FILS, VOUS NE SEREZ PAS ÉVEILLÉS JUSQU'A CE QUE VOUS VOUS REPENTEZ, ET QUAND CELA ARRIVERA, IL SERA TARD, pas tard pour obtenir la Miséricorde de Mon Fils, mais tard pour aller vers vos frères, vers ceux que vous avez critiqués et massacrés par la langue, vers ceux que vous avez offensés et avez essayé de les réduire au silence, à ceux que vous avez appelé menteurs absolus, d’apocalyptiques ; à ces instruments du Ciel qui vous disent la Vérité, la Vérité que vous vous êtes cachée dans la partie la plus profonde de votre cœur et que vous ne voulez pas accepter.

    Encore une fois, Je le répète, peut-être qu'il est tard parce que les conditions du monde ne vous permettent pas d'envoyer un mot à ces frères, un mot d'excuses parce que vous avez lésé les personnes que Mon Fils a choisies.

    Peuple bien aimé de Mon Fils,

    La vie du Prophète n’est pas facile ; il est constamment et faussement réfuté et attaqué.

    Cependant, il vit ce que les autres ne vivront pas, d'autres « comme des sépulcres blanchis (Matthieu 23:27), se consacrent à critiquer tout parce qu'ils se considèrent avancés dans la spiritualité et ils pensent presque d'eux-mêmes être comme des dieux, mais ceux-ci ne jouiront pas du Ciel à l'avance parce que celui qui vit d’envie vit désorganisé, vit dans la douleur, dans l'ambition, vit avec son cœur rempli d'arrogance et regarde de haut ses frères.

    Celui qui vit rempli d’envie tombe en proie facile pour le diable, il agit et oeuvre selon les actes et les oeuvres de satan jusqu'à ce qu’un événement dans sa vie l'amène à ouvrir son cœur, son esprit et qu’il cesse ses instincts agressifs et revienne dans le vrai chemin.

    Bien aimés enfants de Mon Cœur Immaculé,

    EN TANT QUE MÈRE, J'AI ESSAYÉ DE VOUS PARLER ET DE VOUS GUIDER
    D’UNE FAÇON ET D’UNE AUTRE POUR MENTIONNER
    LES ERREURS, LES PÉCHÉS, LES DIFFAMATIONS
    ET TOUT CE QUI VOUS CONDUIT À EMBROUILLER L'ESPRIT.

    MAIS VOUS N’ÉCOUTEZ PAS MES RECOMMANDATIONS ! Que puis-Je attendre comme Mère si vous ne respectez pas Mon Fils et vous Le méprisez ? Je dois vous dire que vous êtes dans un instant le plus délicat pour l'humanité toute entière ; vous êtes au bord du précipice des grands événements, vous êtes au bord de la falaise : juste un minimum de mouvement suffit pour que l'humanité tombe.

    C’est regrettable et extrêmement douloureux pour une Mère d'avoir à émettre ces paroles à Ses enfants mais Ma Voix ne sera pas réduite au silence juste parce quelques-uns le veulent ... Si Mon Fils a soif pour les âmes, comme Mère, Je suis prête à aller jusqu’au dernier instant pour vous appeler parce que, si une seule âme Me regarde et revient à Mon Fils, Je vais donner à Mon Fils le plus grand bonheur ...

    Mes bien-aimés,

    QU’ARRIVE-T-IL, QU’ARRIVE-T-IL QUAND UN HOMME
    APPROCHE UNE PLANTE QUI A PLEIN D'ÉPINES
    SUR SES FEUILLES ET SON TRONC ?

    Il se pique et ça lui donne de la douleur ; et il doit retirer les épines une par une.

    Vous faites cela constamment au Coeur de Mon Divin Fils et tous les anges, versant des larmes, adorent Mon Fils afin que vous ne Lui donniez pas tant de douleur.

    L’inconscience de l'homme a atteint des niveaux impensables si bien qu’il ne pense pas mais il agit instinctivement et follement. Le même instinct que le diable place en l’homme à cause de l'irresponsabilité avec laquelle l'homme a miné toute la Création, par cet instinct avec lequel l'homme touche un arbre et l'arbre meurt à cause du sentiment que l'homme extériorise, un sentiment qui est devenu un sentiment de mort et, en même temps, c’est un sentiment qui peut conduire l'homme à reconsidérer et modifier sa vie ...

    Tout ce que mon Fils vous dit est comme si c’était du vent, vous l’entendez passer et puis vous continuez à pécher quotidiennement. Enfants, Je pleure cet instant tellement ! Parce que celui qui pèche et ne se repent pas, celui qui pèche et ne fait pas amende honorable, celui qui pèche et ne dispose pas d'un ferme propos, cet enfant qui est Mien marche dans les ombres qui le conduisent à de plus grands péchés et, lorsque cet enfant veut retrouver la pensée juste, le bon pas de marche, les actes et les œuvres justes, il se retrouve si saturé de mal qu’il doit faire un effort héroïque pour revenir au bien avec humilité et avec la Vérité dans son cœur, dans son esprit et dans sa parole.

    « Pas tout le monde qui Me disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux » (Matthieu 7:21) parce que le Ciel est acquis avec les œuvres et les actes sur cette terre. Mon Fils ne donne pas le Ciel. Mon Fils est grand en Miséricorde, « ... lent à la colère ...« (Psaumes 103: 8), mais Mon Fils ne donne pas le Ciel, même s’il vous aime tant. IL NE DONNE PAS LE CIEL TOUT COMME IL N’APPLIQUE PAS SA JUSTICE INUTILEMENT.

    Bien aimés enfants de Mon Cœur Immaculé,

    Arrêtez de reconsidérer la souffrance de toute l'humanité, les catastrophes naturelles, sociales et économiques de cet instant ... Ce que l'humanité vit à cet instant est une pleine convulsion.

    La Terre tremble avec force et elle continuera à trembler. La mer se comporte d'une manière différente, les phénomènes naturels ne peuvent pas être comparés avec l'échelle du passé ; ceux-ci sont des géants qui se dressent contre l'homme, non pas parce qu'ils ont été créés pour punir et purifier l'homme, mais parce que l'homme respire tellement de négativité envers Mon Fils, tant de méchanceté envers Mon Fils, que la Création ne trouvant pas une ressemblance avec la créature humaine, tourne son regard vers cette créature, voit l'ouvrage de Dieu et veut la réveiller du mal dans lequel elle vit, elle veut l'arracher des griffes de Satan, et la Création, à cause de la négativité que l’homme transpire, l'appelle par le seul moyen connu par ce qui a été créé par la main de Dieu, ELLE L'APPELLE PAR L'AMOUR.

    ET LA CHOSE EST QUE L'HOMME CROIT
    QU’IL N’Y A DE L'AMOUR SEULEMENT
    QUAND LES CHOSES VONT BIEN.
    L’AMOUR APPELLLE EN RETOUR À AGIR VERTUEUSEMENT ;
    ET C’EST CE QUE FAIT LA NATURE À CET INSTANT.
    LA NATURE APPELLLE L’HOMME À AGIR VERTUEUSEMENT EN TREMBLANT,
    OUI, PAR LES EAUX QUI SE DÉBATTENT AUTOUR, OUI,
    CECI EST COMMENT LA NATURE APPELLE L’HOMME
    À SE REVEILLER ET À RETOURNER À SON DIEU ET SEIGNEUR.

    La rage de l'homme l'a amené à regarder d'autres hommes comme des objets inanimés, sans vie, sans le Don de Vie et les actes que l'homme commet à cet instant contre le Don de Vie sont des péchés contre l'Esprit Saint.

    MAIS, QU'EST-CE QUE MES ENFANTS SAVENT DES DONS DE L'ESPRIT SAINT
    OU DU DON DE VIE QUAND ILS SE JETTENT VIOLEMMENT
    LES UNS SUR LES AUTRES DANS UNE CHASSE SANS FIN ?

    Enfants bien-aimés, si certains d'entre vous avaient l'occasion, donnée par Mon Fils, de sortir de cette Terre à cet instant et d’être placé sur une autre planète, et si vous pouviez voir les actes et œuvres convulsés de l'homme et si vous pouviez voir la force négative qui sort de l'homme envers toutes les choses créées, vous choisiriez de ne pas retourner à la Terre parce que l’homme à cet instant jette sur terre les déchets d'une spiritualité totalement contraire à celle que Mon Fils vous a léguée et ces déchets transforment la Terre en un dépôt d'ordures— spirituelles, charnelles et sociales — où ceux qui détiennent le pouvoir et qui ont plus d'argent sont ceux qui gouvernent tandis que ceux qui n’en ont pas s’assujettissent eux-mêmes volontairement à la loi de ceux qui dominent par le moyen de l'argent.

    Bien aimés enfants de Mon Cœur Immaculé,

    L'état de cette Humanité est regrettable et le Peuple de Mon Fils ne s’unit pas ; Je vois comment ils se séparent sans cesse, se critiquant sans cesse les uns les autres, se détruisant les uns les autres ... Cela blesse le Sacré-Coeur de Mon Fils et Mon Cœur Immaculé infiniment.

    Bien aimés enfants de Mon Cœur Immaculé, bien-aimé Peuple de Mon Fils, Je dois vous informer que la Terre continuera fortement de trembler. Ne vous attendez pas à une attitude différente de la Terre qui vous a nichés ; ceci est un grief de la Terre envers ses enfants.

    Priez, Mes enfants, pour l'Équateur ;
    il a souffert et il va souffrir.

    Priez, Mes enfants, parce que les États-Unis seront ébranlés
    au point tel que les habitants de cette Nation, qui est aimée de Moi,
    voudra se relever mais ne le réussira pas.

    Priez, Mes bien-aimés, pour la France ;
    le terrorisme va semer la destruction
    et exterminera un grand nombre de vies.

    Priez pour l'Angleterre.

    En Italie, les volcans qui se trouvaient endormis se réveilleront. Malheur à toi Rome, malheur à toi Rome, combien de douleur qu'elle apporte à tous ses habitants !

    Priez, Mes enfants, priez pour le Chili et l'Argentine.
    Le Chili sera secoué et sera surpris par quelque chose d'inattendu.

    Priez, Mes enfants, Je vous invite à prier
    pour mon pays de bénédiction, Puerto Rico ;
    il souffrira ; il va souffrir parce que J’ai habité cette terre
    et, à cet instant, il a été pris par l'ennemi des âmes
    et par ceux qui prennent part à des sectes.
    Et pourquoi ? Parce que Mes Enfants Préférés n'utilisent pas la Vérité,
    la prière et le Don de la Parole qu'ils ont reçus
    dans le but d'attirer les brebis dans la bergerie de Mon Fils.

    Bien aimés enfants de Mon Cœur Immaculé, Mes bien-aimés, Je vais vous avertir et vous appellerai sans relâche pour vous réconcilier avec Mon Fils ; et ceux qui jugent à cet instant devraient reconsidérer si votre vie est un témoignage de l'Amour Divin.

    Chers enfants, Mon Cœur Immaculé saigne pour chacun de Mes enfants, mais il saigne encore plus à cause du mépris pour la Loi de l'Amour.

    À TOUS CEUX QUI LISENT LA PAROLE DE CETTE MÈRE,
    JE VOUS BÉNIS ET
    JE VOUS GARDE DANS MON COEUR.
    JE VOUS COUVRE DE MON MANTEAU.

    Maman Marie

    SALUT MARIE TRÈS PURE, CONÇUE SANS PÉCHÉ.
    SALUT MARIE TRÈS PURE, CONÇUE SANS PÉCHÉ.
    SALUT MARIE TRÈS PURE, CONÇUE SANS PÉCHÉ.



    SOURCE : Revelaciones Marianas

    jeudi 28 avril 2016

    Une sommité en philosophie Catholique

    Laetitia Amoris « divisera l'Église »



    Par Maike Hickson
    Le 28 Avril, 2016
    SOURCE : One Peter Five

    Aujourd'hui, le 28 avril, une interview exclusive avec un philosophe Catholique important bien connu a été publiée en Allemagne. Les déclarations importantes du Professeur Robert Spaemann pourraient bien indiquer que le vent tourne maintenant contre la « Révolution François ».

    Spaemann — qui est un ami personnel du Benoît XVI Émérite — a dit à propos de Amoris Laetitia qu'il y a des façons d'interpréter le document qui sont contre l'enseignement continu de l'Église. Et il continue :

    « Toutefois, l'article 305 — pris ensemble avec la note 351 où il est dit que les fidèles « au milieu d'une situation objective de péché » et « en raison de circonstances atténuantes » peuvent être admis aux Sacrements — est en contradiction directe avec le paragraphe 84 du document Familiaris consortio de Jean-Paul II ».

    Spaemann explique un peu plus loin ce point :

    « Il [Jean-Paul II] formule très clairement au paragraphe 84 que les divorcés remariés ont à s'abstenir de relations sexuelles si elles veulent aller à la Sainte Communion. Un changement dans la pratique de la dispensation des Sacrements ne serait donc pas « la poursuite du développement de Familiaris Consortio », comme a dit le Cardinal Kasper, mais une violation de son enseignement anthropologique et théologique essentiel sur le mariage et la sexualité humaine. L'Église n'a pas le pouvoir —sans une conversion préalable — d’entériner avec l'aide des Sacrements des relations sexuelles désordonnées et, partant, d’aller de l'avant avec la Miséricorde de Dieu. Indépendamment de la façon dont ces situations ont été évaluées en termes humains et moraux — la porte est fermée ici tout comme le cas des femmes prêtres ».

    Le philosophe Catholique critique également la notion de mariage tel qu’il est présenté dans Amoris Laetitia quand il dit que la vie Chrétienne n’est « pas un événement pédagogique où l'on se déplace lentement vers le mariage comme un idéal, comme Amoris Laetitia semble le proposer dans plusieurs passages ». Toute violation des Lois de Dieu dans ce domaine est, à ses yeux, une « violation de la Sainteté de Dieu » qui exige une « conversion ». En admettant ces pécheurs habituels aux Sacrements, on pourrait « porter atteinte à la Miséricorde de Dieu ».

    Robert Spaemann souligne également qu'il est « absolument justifié » que tant de critiques se concentrent maintenant sur les parties les plus troublantes du document. Il dit :

    « On ne peut pas s’attendre, lorsque vous traitez avec un document du magistère pontifical, que les gens se réjouissent d’un beau texte puis qu’ils ignorent les phrases décisives qui changent l'enseignement de l'Eglise. Il y a en effet une seule et claire décision à prendre : oui ou non. Il n'y a pas de troisième possibilité entre donner la Sainte Communion ou non ».

    Speamann questionne aussi la demande du Pape de ne pas juger les gens dans les domaines de la conduite morale. Bien sûr, dit l'Allemand, nous ne jugeons pas les consciences individuelles de personne. « Mais quand il en vient à des relations sexuelles » continue-t-il « qui sont en contradiction objective avec l'ordre de la vie Chrétienne, je voudrais savoir du Pape après quelle période de temps et dans quelles conditions un tel comportement objectivement peccamineux devient une conduite qui est agréable à Dieu ».

    Lorsqu'on lui a demandé s'il se trouve dans Amoris Laetitia une violation avec l'enseignement traditionnel de l'Église, Spaemann a répondu : « Il est clair pour toute personne qui réfléchit et qui connaît les textes qui sont importants dans ce contexte qu’il y a une violation ».

    Le philosophe allemand rejette l '« éthique de situation » qui se trouve dans Amoris Laetitia. Il montre que les conséquences de ce document sont « l'insécurité et de confusion ». Il connaît des prêtres qui disent qu'il y a l'impression générale que toute personne qui vit dans une « situation irrégulière » ne sera désormais plus exclue des Sacrements —et ce, « sans conversion ».

    Spaemann indique aussi que le Pape est maintenant en train de favoriser un schisme au sein de l'Eglise :

    « Le chaos a été transformé en un principe — avec un trait de plume. Le Pape aurait dû savoir qu’il diviserait l'Église avec une telle étape et qu’il la conduirait dans la direction d'un schisme — un schisme qui n’aura pas lieu à la périphérie, mais au cœur de l'Église. Que Dieu nous aide à éviter cela ».

    Il finit avec force son entrevue avec les mots consécutifs suivants :

    « Chaque Cardinal pris individuellement ainsi que chaque Évêque et chaque Prêtre sont maintenant appelés à préserver son champ d'autorité dans l'Ordre Sacramentel Catholique et de le confesser publiquement. Si le Pape ne veut pas faire une correction, il appartiendra à un autre pontificat de mettre officiellement les choses en ordre.

    Nous pourrions avoir atteint le point de basculement maintenant dans l'Église ».

    Que beaucoup suivent la voix courageuse du Professeur Spaemann.

    Le Cardinal Pie de Poitiers
    et la Royauté Sociale du Christ



    par le Père Denis Fahey
    SOURCE : Catholic Family News









    Le Cardinal Pie de Poitiers (1815-1880), l'un des grands défenseurs de la Royauté du Christ au cours du 19ème siècle, a demandé aux Catholiques encore et encore de ne jamais abandonner leur lutte pour les droits de Dieu, de ne jamais se résigner à la déchéance du Christ Roi .

    Parlant de la mission de l'Église pour les nations du monde, le Cardinal a déclaré : « Remarquez les dernières paroles adressées par Notre-Seigneur à ses Apôtres avant de monter au ciel : « Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez à toutes les nations ». Notez que notre Seigneur Jésus-Christ ne dit pas à tous les hommes, ni à tous les individus, ni à toutes les familles, mais à toutes les nations. Il ne dit pas seulement : Baptisez les enfants, enseignez le catéchisme, bénissez les mariages, administrez les sacrements, donnez la sépulture religieuse aux morts. Bien sûr, la mission qu’Il confère aux Apôtres comprend tout cela, mais ça comprend plus que cela, car ça a un caractère public et social. Jésus-Christ est le Roi des Peuples et des Nations ». [1]

    Encore une fois, en commentant les trois premières demandes du Notre Père, « Que Ton nom soit sanctifié, que Ton Règne vienne, que Ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel », Il insiste que tous exigent le Règne Social public de Dieu par la reconnaissance de Notre Seigneur Jésus-Christ que le Père a envoyé. Le Nom de Dieu n’est pas sanctifié comme il se doit s’Il n’est pas sanctifié publiquement et socialement. Le Royaume de Notre Seigneur est destiné à venir, non seulement dans les âmes individuelles et dans le Ciel, mais sur terre, par la soumission des États et des Nations à Sa Gouvernance. La Volonté de Dieu n’est pas faite sur la terre comme au Ciel si les sociétés organisées ici-bas ne reconnaissent pas leurs devoirs envers Dieu par Notre Seigneur Jésus-Christ. « Le Catholique, » a-t-il continué à dire, « n’est pas un être qui s'enferme dans un oratoire à partir duquel le tumulte du monde lui est soigneusement exclu, et qu’il est occupé exclusivement à sauver sa propre âme et ne prend aucun intérêt dans le façon dont le monde évolue ... Quand Notre Seigneur a enseigné à ses Apôtres le Notre Père, Il a établi clairement qu’aucun de Ses disciples ne pourraient accomplir le premier acte de religion, qui est la prière, sans se mettre en relation avec tout ce qui peut avancer ou retarder, favoriser ou entraver le Règne de Dieu sur terre et il doit le faire en proportion de ses réalisations intellectuelles et dans la mesure de l'horizon qui lui est ouvert devant lui ... Tant que ce monde dure, ne consentons pas à limiter le Règne de Dieu au Ciel ou même au Ciel et à l'intérieur de nos âmes. « Que Ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ». Le détrônement de Dieu sur la terre est un crime auquel nous ne devrions jamais nous résigner. Ne cessons pas de protester contre celui-ci ». [2]

    Cela est particulièrement nécessaire de nos jours lorsque les propositions sont faites pour remédier aux maux économiques et financiers tout en laissant de côté la reconnaissance ordonnée des droits de Dieu et du programme de notre Seigneur. « Il n’y aurait aujourd'hui ni de socialisme, ni de Communisme », écrivait le Pape Pie XI, « si les dirigeants des Nations n’avaient pas dédaigné les enseignements et les avertissements maternels de l'Église. Sur la base du Libéralisme et de la Laïcité, ils voulaient construire d'autres édifices sociaux qui, puissants et imposants comme ils semblaient au premier abord, ont trop vite révélé la faiblesse de leurs fondations et qui aujourd'hui se délitent un après l'autre devant nos yeux puisque tout ce qui n’est pas fondé sur la pierre angulaire qu’est Jésus-Christ doit s’effondrer ». [3]

    notes :

    1. La Royauté du Christ selon le cardinal Pie de Poitiers, pp. 24, 25.
    2. La Royauté du Christ selon le cardinal Pie de Poitiers, pp. 26, 92.
    3. Lettre encyclique, Divini Redemptoris, sur le communisme athée.

    Sauvé par une erreur de Luther !
    Ou comment Amoris Laettia/Kasper abaissent
    les objectifs de sainteté du Catholique comme Luther a fait






    Écrit par Hilary White
    ex-correspondante à Rome
    Le 26 avril 2016
    SOURCE : The Remnant






    Je me demandais pourquoi la proposition Kasper / Amoris Laetitia a suscité un tel sentiment profond de répugnance et de dégoût. Cette réponse m’a affectée jusque dans mes tripes et j'ai essayé de la comprendre. Aujourd'hui, je pense que je l’ai comprise.

    Il y a plusieurs années, j'étudiais la Foi, je suis venue à une réalisation extraordinaire qui a changé le sens de ma vie pour toujours. J'avais déjà commencé à prendre au sérieux la loi morale, mais j’ai tout de suite commencé à voir l’admonestation du Christ d ‘« être parfaits comme mon Père céleste est parfait » (Matthieu 5 :48) comme une calamité. Si Jésus exige une telle perfection absolue de moi, mes chances de béatitude céleste me semblaient bien minces en effet ! J’en suis venue près du désespoir et de tout abandonner presque.

    J’en étais venue à ce stade d’une meilleure compréhension de mes propres péchés, à la vaste et terrifiante signification cosmique de s’opposer Dieu et j’avais peut-être une faible lueur de l'immense et inimaginable perfection de Dieu et, en comparaison, de l'abjection absolue de mon propre moi embourbé dans le péché. Mon faible aperçu de l’immensité de la perfection de Dieu me rendait tout de go la tâche tout à fait inconcevable. « Soyez parfaits » comme ça ? Heu ! Juste ça ?

    Et il semblait injuste d’attendre cela de moi et j’ai lutté pendant longtemps avec cet apparent casse-tête. Comment le Dieu parfait, qui veut parfaitement mon bien parfait, puisse donner ce commandement complètement inaccessible à la perfection? De mon point de vue, il n'y avait pas de solution. Il était impossible d'imputer à Dieu rien d’autre que la vérité toute entière, mais ce commandement était absurde.

    Au milieu de cette crise (qui a duré plus d'un an), je suis tombée sur l'enseignement de Martin Luther et ses disciples qui, lorsqu'ils ont été confrontés à un même problème apparemment insoluble, ont rendu une décision qui a été essentiellement contre Dieu. La nature humaine est irrémédiablement corrompue, de long en large, et Dieu lui-même n'a pas le pouvoir de la modifier. Ils ont décrit l'âme humaine comme un tas de fumier sur lequel la grâce de Dieu tombe comme une couche épaisse de neige qui ne change rien à la corruption sous-jacente.

    Cette doctrine nauséabonde et simplement méchante — essentiellement nihiliste — m’a rendue tellement furieuse que j’ai réalisé en un éclair que c’était une insulte, pas à moi dans mes faiblesses, mais à la perfection et la puissance infinie de Dieu. Ma fureur ardente envers cette insulte m'a fait comprendre enfin ce que l'Église avait toujours soutenu : que ce n’est pas de mon pouvoir mais que c’est par la Puissance de Dieu qui va me changer en cette chose nouvelle « parfaite ». Cette promesse était vraie et elle L’impliquait beaucoup plus Lui que moi.

    Luther a essayé de dire que Dieu ne peut pas nous améliorer en de « parfaites » créatures et cette insulte ne pouvait pas être supportée par moi. Dieu, Lui-même, non seulement peut mais veut me changer — Il l'a dit clairement — et j’ai été créée à cette fin. Et voilà pourquoi la proposition Kasper et Amoris Laetitia ainsi que toutes les œuvres joviales de François cherchant à nous rendre plus mondains et moins intéressés par notre fin ultime du désir Chrétien pour la vision béatifique, sont tellement déprimantes, si décourageantes et si dégoûtantes.

    J’étais dégoûtée de la proposition de Luther que nous ne pouvions pas nous changer principalement parce que cette proposition dénigrait Dieu. Mon désir d'être un tout autre genre de personne ne peut être accompli que par la grâce divine. Et ici il y avait ce crapaud hideux d'homme qui disait que cela était impossible à Dieu.

    La solution Kasper / Francis au problème que j’avais quand j’essayais de le résoudre et qui m’a pratiquement déconstruite, est le même que la solution Luther : « Abandonne. Arrête. Vous avez raison, c’est impossible, alors vous ne devriez vraiment pas vous donner même la peine d'essayer ». Ils disent, en substance, que Dieu est un menteur, Il ne vous aime pas avec un amour parfait et transformant, Il n’a pas l'intention de vous changer parce qu’il n’a pas le pouvoir de vous changer. Vous devriez tout aussi bien réduire vos objectifs.

    Le grand secret de la Foi Catholique est qu'elle est destinée à vous changer radicalement, c’est-à-dire vos racines et vos branches, en quelque chose de nouveau, quelque chose que le monde n’avait pas vu jusqu'à ce que le Christ soit devenu homme et qu’Il l’ait rendu possible. Le commandement « être parfait » à ce degré infini ne vise pas à être une condamnation ou un conseil de désespoir — comme si l'on pouvait imaginer que le Christ puisse annoncer des telles choses.

    La logique de ma découverte était simple et était basée sur cette première notion que le Christ était incapable de mensonge, incapable de méchanceté. Par conséquent, tout ce qu’Il nous a dit de faire est quelque chose qui devait être possible de faire. Mais, sachant ce que j'étais, un pécheur incapable de sortir du regard de mes propres péchés, j’ai enfin compris que quelque chose de tout à fait sans précédent, quelque chose de tout à fait extraordinaire, était nécessaire.

    Telle est la logique que Kasper et François, après Luther, semblent être réticents à faire face. Je ne sais pas pourquoi ils refusent de considérer ce simple résultat logique. Peut-être qu’ils ne croient tout simplement pas en Dieu ou qu’ils ne croient pas que Dieu les aime et qu’Il a la puissance d'aider. Mais la logique ne peut pas être ignoré : ou Dieu est un menteur, ou bien Il peut faire ce que je ne peux pas. Et la réponse à cela est évidente.

    Avec ce document, François propose que Dieu est un menteur, et au lieu de l'Union Transformatrice, au lieu de la « divinisation » et de la sainteté héroïque dans cette vie, et au lieu de la gloire inimaginable pour toujours dans la prochaine vie en tant que destination pour tous les êtres humains sans exception, nous avons le message de Amoris Laetitia : « à partir de maintenant, l'Église ne n’exigera plus d’une personne de rester même en état de grâce parce qu'une telle chose est impossible, non seulement pour nous, mais pour Dieu. Les péchés ne sont plus des péchés, le repentir n’est plus nécessaire et la grâce sanctifiante et le pardon ne sont plus offerts d'un Dieu qui ne semble pas se soucier beaucoup de nous ».

    La religion de Kasper et François et « La Joie de l’amour » sont trop déprimantes pour moi. Je pense que je vais continuer à être Catholique.

    mercredi 27 avril 2016

    Deceptus laetitia - Partie II




    par Christopher A. Ferrara
    SOURCE : Fatima Network Perspectives
    Le 27 avril 2016

    Dans mon premier article de cette série sur la façon dont Amoris laetitia se lance dans des arguments et dans l'utilisation de sources trompeuses, je notais la suggestion systématique et bien frauduleuse de Amoris laetitia à l’effet que, dans Familiaris Consortio, Jean-Paul II a approuvé une forme de « discernement pastoral » qui permettait aux adultères publics vivant dans un soi-disant « deuxième mariage » de recevoir l'absolution et la Sainte Communion dans « certains cas », ainsi que d'autres pécheurs publics réguliers de toute variété sexuelle sans aucun ferme propos.

    Je montrais aussi comment Amoris laetitia cache littéralement au lecteur tout au long des 256 pages, l'insistance de Jean-Paul II au paragraphe 84 de Familiaris consortio, en ligne avec l'ensemble de la Tradition, qu'en aucun cas les divorcés « remariés » ne peuvent être admis aux Sacrements parce que...


    L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

    ...« leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Église, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie » et « si l'on admettait ces personnes à l'Eucharistie, les fidèles seraient induits en erreur et comprendraient mal la Doctrine de l'Église concernant l'indissolubilité du mariage ».

    Enfin, je montrais comment à la note 329, cet enseignement de Jean-Paul II est trompeusement réduit à une simple « « possibilité de vivre » comme « frères et sœurs » que l'Église leur offre ». Comme la note 329 est un petit nid de tromperie de lui-même et en lui-même, il fait l'objet de cette deuxième partie.

    Tout d'abord, l'enseignement de Jean-Paul est non seulement rétrogradé à une simple possibilité « de vie » comme « frères et sœurs », ce que l'Église leur offre [à savoir aux adultères publics] — quand en fait, c’est un impératif moral n’admettant aucune exception — c’est sournoisement rejeté aussi comme irréaliste et déraisonnable. Pour citer la note en entier :

    Dans ces situations, connaissant et acceptant la possibilité de cohabiter « comme frère et sœur » que l’Église leur offre, beaucoup soulignent que s’il manque certaines manifestations d’intimité « la fidélité peut courir des risques et le bien des enfants être compromis » (Conc. œcum. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, sur l’Église dans le monde de ce temps, n. 51).

    Nous avons donc un Pontife Romain qui propose sérieusement que, selon « beaucoup de gens, » l'enseignement de Jean-Paul II en ligne avec la Tradition — que Amoris laetitia a déjà caché au lecteur et réduit à une « possibilité » — priverait un couple adultère de l’« intimité » et que leur « fidélité » à cette union adultère pourrait être « en danger » ainsi que « le bien des enfants ». À l'appui de cette proposition absolument scandaleuse, Amoris laetitia extirpe une phrase du paragraphe 51 du document Gaudium et Spes de Vatican II. Voici une autre tromperie qui est perpétrée. Citons le paragraphe complet duquel une seule phrase a été retenue tel qu'il apparaît en français sur le site du Vatican :

    Le Concile ne l’ignore pas, les époux qui veulent conduire harmonieusement leur vie conjugale se heurtent souvent de nos jours à certaines conditions de vie et peuvent se trouver dans une situation où il ne leur est pas possible, au moins pour un temps, d’accroître le nombre de leurs enfants ; ce n’est point alors sans difficulté que sont maintenues la pratique d’un amour fidèle et la pleine communauté de vie. Là où l’intimité conjugale est interrompue, la fidélité peut courir des risques et le bien des enfants être compromis : car en ce cas sont mis en péril et l’éducation des enfants et le courage nécessaire pour en accepter d’autres ultérieurement

    Dans ce contexte, le Concile parle de couples validement mariés qui évitent les relations conjugales ou les compromettent avec la contraception de peur d'avoir des enfants. En outre, ce paragraphe apparaît dans une section du document intitulée « Dignité du mariage et de la famille » qui, quelques paragraphes plus tôt, parle de « La peste du divorce ... » Pire encore, la citation rognée d’Amoris laetitia est grossièrement inexacte : la phrase « la fidélité peut courir des risques et le bien des enfants être compromis » n'apparaît même pas au paragraphe 51 de Gaudium Et Spes de Vatican II ; il semble y avoir une sorte de paraphrase adaptée aux besoins rhétoriques de Amoris laetitia.

    Que peut-on dire quand un Pontife Romain, quoique dans une note, implique faussement que Vatican II soutient l'idée monstrueuse que les divorcés et « remariés » ont besoin d’« intimité » pour être « fidèles » à leurs partenaires dans l'adultère ? Nous pouvons dire que Amoris laetitia représente un tour apocalyptique des événements dans ce qui est déjà la crise la plus profonde de l'histoire de l’Église — vraiment la « bataille finale » entre le diable et l’Église dont Sœur Lucie a prévenu le Cardinal Caffarra.

    Mais cela est seulement le début de la façon qu’ Amoris laetitia tente d'induire en erreur les fidèles. Plus à venir dans les prochains articles.

    Notre-Dame de Fatima, intercédez pour nous!

    Quel corps glorieux aurons-nous ?





    Par : Monseigneur Charles Pope
    SOURCE : Community in Mission









    Je donnais récemment une conférence à l'Institut de la Culture Catholique au sujet de la Seconde Venue, on m’a demandé de décrire comment seront nos corps ressuscités. Voici un article écrit il y a quelques années qui détaille certains aspects de nos corps ressuscités :

    Saint Paul écrit aux Philippiens au sujet de la gloire que nos corps mortels actuels apprécieront un jour :

    « Il transformera notre misérable corps mortel pour le rendre semblable à Son Corps Glorieux, grâce à la puissance qui Lui permet de soumettre toutes choses à Son autorité ». (Phil 3:21).

    J'ai parlé une fois avec une femme âgée qui n’était pas du tout heureuse d'apprendre que son corps allait ressusciter et être joint à nouveau à son âme. « Oh, Père, vous ne voulez pas parler de ce vieux corps décrépit, n’est-ce pas ? Si mon corps doit ressusciter, j’espère que ce sera pour un modèle amélioré ! »

    Je pense que la plupart d'entre nous peuvent éprouver le désir que notre corps actuel soit amélioré. Et ce le sera sûrement. Notez que le passage ci-dessus dit que nos corps mortels (faibles, malades, et souvent en surpoids) seront modifiés et refléteront la Gloire du Corps Ressuscité de Jésus. Oui, notre vieux tacot de corps va être mis à niveau pour un modèle de luxe ; nous sommes en direction pour la première classe.

    Quand on se rappelle les quatre fins dernières (la mort, le jugement, le ciel et l'enfer), nous devons considérer un instant ce que l'Écriture et la Tradition ont à dire sur comment seront nos corps ressuscités.

    Maintenant, un point de départ important à considérer dans la discussion de ce sujet est un peu d'humilité. Le fait est beaucoup de ce que je vais dire ici est de la spéculation, mais ce n’est pas de la haute spéculation sauvage ; elle est enracinée dans l'Écriture. Cependant, l'Écriture décrit les choses d’une manière un peu mystérieuse et difficile à réduire en mots. En outre, l'Écriture ne fournit pas toujours autant de détails que nous aimerions. Parfois, il nous reste à déduire les qualités du corps ressuscité basées uniquement sur des textes scripturaires dont le but principal est autre chose (la Résurrection de Jésus). Par exemple, dans un passage, Jésus est décrit comme apparaissant et disparaissant comme à volonté au Cénacle avec des portes verrouillées. L’objectif du texte est de nous dire qu’Il apparaissaît pas nécessairement pour nous communiquer que le corps ressuscité avait cette qualité que vous sommes venus à appeler « l'agilité » (voir ci-dessous). Le texte ne nous en précise pas davantage, donc il nous reste à noter les choses du Corps Ressuscité de Jésus et à les appliquer à notre propre corps. Ce n’est pas mauvais de faire cela car Paul dit que nos corps ressuscités posséderont les qualités du Corps Ressuscité de Jésus. Mais le fait est que les textes bibliques n’élaborent pas sur ce sujet ou d'autres qualités d'une manière détaillée, nous sommes donc laissés à spéculer et faire des inférences.

    L’Apôtre Saint Jean exprime une partie de l'humilité que nous devrions apporter à cette discussion :

    « Mes chers amis, nous sommes maintenant enfants de Dieu, mais ce que nous deviendrons n'est pas encore clairement révélé. Cependant, nous savons ceci : quand le Christ paraîtra, nous deviendrons semblables à Lui, parce que nous le verrons tel qu'Il est ». (1 Jean 3: 2).

    Je n'interprète pas Jean pour en conclure que nous ne savons rien car si tel était le cas, je nierais d'autres Écritures. Au contraire, je l'interprète comme signifiant que nous ne saisissons pas pleinement le sens de ce que nous discutons et qu'une grande partie de celle-ci est mystérieuse. Certaines choses sont connues et révélées mais beaucoup plus nous est inconnu et bien au-delà de ce que nous avons connu jusqu’ici.

    Avec la nécessité de l'humilité à l'esprit, examinons quelques aspects de ce que nous pouvons être en mesure de dire des qualités d'un corps ressuscité. Peut-être il est bon que nous commencions avec le passage le plus complet dans le Nouveau Testament sur ce sujet puis nous ferons la liste des sept qualités traditionnelles d'un corps ressuscité.

    Saint Paul écrit au sujet du corps ressuscité dans les Premières Corinthiens :

    « Mais, demandera-t-on, comment les morts ressuscitent-ils ? Quelle sorte de corps auront-ils ? » Insensé que tu es ! Quand tu sèmes une graine, celle-ci ne peut donner vie à une plante que si elle meurt. Ce que tu sèmes est une simple graine, peut-être un grain de blé ou une autre semence, et non la plante elle-même qui va pousser. Ensuite, Dieu accorde à cette graine de donner corps à la plante qu'il veut ; à chaque graine correspond la plante qui lui est propre. Les êtres vivants n'ont pas tous la même chair : celle des humains diffère de celle des animaux, autre est celle des oiseaux et autre encore celle des poissons.

    Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres ; les corps célestes ont un éclat différent de celui des corps terrestres. Le soleil possède son propre éclat, la lune en a un autre et les étoiles un autre encore ; même parmi les étoiles, l'éclat varie de l'une à l'autre. Il en sera ainsi lorsque les morts se relèveront. Quand le corps est mis en terre, il est mortel ; quand il ressuscitera, il sera immortel. Quand il est mis en terre, il est misérable et faible ; quand il ressuscitera, il sera glorieux et fort. Quand il est mis en terre, c'est un corps matériel ; quand il ressuscitera, ce sera un corps animé par l'Esprit. Il y a un corps matériel, il y a donc aussi un corps animé par l'Esprit. En effet, l'Écriture déclare : « Le premier homme, Adam, devint un être vivant » ; mais le dernier Adam est l'Esprit qui donne la vie. Ce n'est pas le spirituel qui vient le premier, mais le matériel : le spirituel vient ensuite. Le premier Adam a été fait de la poussière du sol ; le deuxième Adam est venu du ciel. Les êtres terrestres sont pareils à celui qui a été fait de la poussière du sol, tandis que les êtres célestes sont pareils à celui qui est venu du ciel. Et de même que nous sommes à l'image de l'homme fait de poussière du sol, de même nous serons à l'image de celui qui est du ciel. .... Voici ce que je veux dire, frères : ce qui est fait de chair et de sang ne peut pas avoir part au Royaume de Dieu, et ce qui est mortel ne peut pas participer à l'immortalité.

    Je vais vous révéler un secret : nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous transformés en un instant, en un clin d'oeil, au son de la dernière trompette. Car lorsqu'elle sonnera, les morts ressusciteront pour ne plus mourir, et nous serons tous transformés. En effet, ce qui est périssable doit se revêtir de ce qui est impérissable ; ce qui meurt doit se revêtir de ce qui est immortel. Lorsque ce qui est périssable se sera revêtu de ce qui est impérissable, et que ce qui meurt se sera revêtu de ce qui est immortel, alors se réalisera cette parole de l'Écriture : « La mort est supprimée ; la victoire est complète ! » « Mort, où est ta victoire ?

    Mort, où est ton pouvoir de tuer ? » (1 Cor 15: 35-55) ?

    En utilisant ce passage et d'autres aussi, nous pouvons distinguer les sept qualités traditionnelles d'un corps ressuscité. Ici, nous allons puiser à notre source qui est la Somme théologique de Saint Thomas d'Aquin. Pour chaque qualité, j'ai inclus un lien vers la section correspondante de la Somme.

    1. Identité — Le même corps qui tombe dans la mort ressuscitera pour être glorifié ; nous n’aurons pas un corps différent. Saint Thomas dit : « La résurrection, c’est le relèvement de ce qui est tombé. Or, ce qui tombe par la mort, c’est le corps que nous avons maintenant. C’est donc bien lui aussi, le même, qui ressuscitera : il ne peut y avoir résurrection que si l’âme reprend le même corps : ressusciter, c’est se relever ; c’est celui-là même qui est tombé qui doit se relever. La résurrection concerne donc le corps qui tombe par la mort plutôt que l’âme qui continue de vivre. Dès lors, si l’âme ne reprend pas le même corps, il ne s’agit plus de résurrection, mais de son union avec un nouveau corps ». (Suppl. Q 79.1).

    Cela ne signifie pas nécessairement que le corps sera identique dans tous les sens. Comme le dit Saint Paul, notre corps actuel est comme la graine. Une graine n'a pas toutes les qualités de la plante mature pleinement développée, mais elle les a sous forme de semences. De même, notre corps actuel est lié à notre corps ressuscité causalement et essentiellement, mais pas toutes les qualités du corps ressuscité sont actuellement opérationnelles. Saint Thomas poursuit en disant : « Une comparaison est toujours imparfaite. Le grain qui sort de terre n’est pas le même que celui qui y fut jeté ; il ne lui est pas non plus semblable, puisqu’il a des feuilles que l’autre n’avait point. Le corps ressuscité sera bien le même corps, mais transformé ; non plus mortel, mais devenu immortel (Ibid) ».

    L'Écriture atteste que ce même corps meurt aussi va ressusciter. Job a dit : « Quand on aura fini de m'arracher la peau, eh bien, même écorché, je contemplerai Dieu ! Je le verrai moi-même, de mes propres yeux. C'est moi qui le verrai et non un étranger ». (Job 19: 26-27). Et aux Apôtres, étonnés par Sa Résurrection, Jésus a dit : « Regardez Mes mains et Mes pieds : c'est bien Moi ! Touchez-Moi et voyez, car un fantôme n'a ni chair ni os, contrairement à Moi, comme vous pouvez le constater ». (Luc 24:39).

    Alors, le même corps ressuscite et donc il y a continuité. Mais il y a progression et une nouvelle gloire brillante à venir ainsi que des capacités dont nos corps ne bénéficient pas actuellement.

    2. Intégrité - Nous conserverons toutes les parties de notre corps actuel. Cela signifie que chaque partie physique de notre corps, même les parties les moins dignes (par exemple, les intestins). Il ressort en effet de l'Évangile que Jésus a mangé, même après la résurrection. « Il le prit et le mangea devant eux ».(Luc 24:43). « Il se mit à table avec eux, prit le pain et remercia Dieu » [disciples d'Emmaüs] (Luc 24:30). Il prit le petit déjeuner avec eux sur la rive du lac (Jean 21:12). Donc il s’ensuit même que les parties les moins nobles de notre corps vont ressusciter, car manger et digérer seront toujours des fonctions d'un corps ressuscité. Saint Thomas soutient (je pense à juste titre) que la nourriture ne sera pas nécessaire pour le corps ressuscité (Suppl. 81,4), mais il sera possible de manger de toute évidence comme le Christ l'a démontré.

    Saint Thomas raisonne à l’effet que « tous les aspects de notre corps ressusciteront puisque l'âme est la forme du corps. Autrement dit, le corps a les facultés dont elle dispose en raison de certains aspects de l'âme. L'âme a quelque chose à dire et le corps a donc la capacité de parler, d'écrire et de se livrer à d'autres formes de communication. L'âme a la capacité de faire un travail détaillé et le corps possèdent donc des facultés complexes : comme des doigts délicats et agiles, des bras et ainsi de suite, pour mener à bien ce travail. Maintenant le corps est apte pour les capacités de l'âme bien qu’imparfaitement encore maintenant, mais alors à ce moment-là plus parfaitement. (Cf Summa Suppl. Q. 80,1).

    À un certain niveau, il semble qu’il faudrait garder notre spéculation dans certaines limites. La Summa va dans des questions que je pense sont hautement spéculatives ; vous pouvez lire quelques-uns de ces spéculations en cliquant sur les liens en rouge.

    Personnellement, je pense que nous devons nous abstenir d'essayer de poser des questions du style est-ce que les cheveux et les ongles vont croître ou ce que les fluides corporels seront toujours nécessaires et pourquoi. Par exemple : est-ce qu’il faudra des latrines dans le ciel ou est-ce que la nourriture sera parfaitement absorbée et aucunement gaspillée ? Nous avons à arrêter à un point et à dire bien certainement que nous avons tout simplement pas besoin de connaître ce genre de choses et que c’est purement spéculatif d’en discuter. Ce qu’il faut retenir, c’est que le corps va ressusciter, entier et complet. Ses fonctions seront parfaites et seront parfaitement appropriées pour l'âme. Mais quant aux détails intimes, nous devons réaliser que l'humilité est la meilleure attitude.

    3. Qualité - Qu'en est-il de l'âge, du sexe et d'autres caractéristiques physiques ? Nos corps seront jeunes et conserveront leur sexe original. Jeune ici ne signifie pas nécessairement 21 ans. Dans le texte aux Philippiens cité en début de cet article, Paul dit que nos corps glorifiés seront conformes au Corps Glorifié du Christ. Le Corps de Jésus est ressuscité à l'âge de 30-33 ans. Ailleurs, Saint Paul exhorte les Chrétiens à persévérer : « De cette façon, nous parviendrons tous ensemble à l'unité de la foi dans la connaissance du Fils de Dieu ; nous deviendrons des adultes dont le développement atteindra à la stature parfaite du Christ ». (Eph 4: 13). Il semblerait donc que le Corps Ressuscité du Christ est l'âge parfait.

    St Augustin spécule aussi que le Christ est ressuscité à un âge jeune (environ 30), d'autres vont ressusciter également à un jeune âge (cf De civ. Dei xxii).

    Saint Thomas d'autre part note :

    « La nature doit ressusciter sans défaut telle Dieu l’a faite, telle Dieu la refera. Or, la nature est sujette à un double défaut soit qu’elle n’ait pas encore atteint son plus haut degré de perfection, comme chez les enfants ; soit qu’elle l’ait dépassé, comme chez les vieillards. La résurrection ramènera donc tous les hommes à la pleine jeunesse, à l’âge où finit la croissance et où commence le déclin ».(Suppl. Q. 81,1) .

    En outre, étant donné que le sexe fait partie de la perfection humaine, tous ressusciteront avec leur sexe actuel. D’autres qualités : comme la taille et la couleur des cheveux seront conservées aussi, il semblerait, puisque la diversité fait partie de la perfection de l'homme.

    Ici aussi, nous devons réaliser qu’imaginer Jésus comme un simple homme de 33 ans, ne suffit pas. Toutes les apparences après la résurrection montrent clairement que, bien que toujours reconnaissable, Son apparence a été en quelque sorte changée — et cela est un mystère. En outre, la description céleste de Jésus est loin d'être facile à décoder dans les mœurs de l'âge et de l'apparence :

    « Je me retournai pour voir qui me parlait. Alors je vis sept lampes d'or. Au milieu d'elles se tenait un être semblable à un homme ; il portait une robe qui lui descendait jusqu'aux pieds et une ceinture d'or autour de la taille. Ses cheveux étaient blancs comme de la laine, ou comme de la neige, et ses yeux flamboyaient comme du feu ; ses pieds brillaient comme du bronze poli, purifié au four, et sa voix résonnait comme de grandes chutes d'eau. Il tenait sept étoiles dans sa main droite, et une épée aiguë à deux tranchants sortait de sa bouche. Son visage resplendissait comme le soleil à midi ». (Ap 1, 12-16).

    Par conséquent, nous devons éviter des simplifications quand nous parlons de la façon dont nos corps ressuscités apparaîtront. Nous ne pouvons pas simplement projeter des réalités humaines actuelles au Ciel et penser que nous comprenons à quoi un corps ressuscité ressemblera en termes d'âge, de stature et d'autres qualités physiques. Ces qualités sont là mais elles sont exprimées à un niveau plus élevé.

    4. Impassibilité — Nous serons à l'abri de la mort et de la douleur. L’Écriture déclare clairement cela :

    « Les morts ressusciteront pour ne plus mourir, et nous serons tous transformés. En effet, ce qui est périssable doit se revêtir de ce qui est impérissable ; ce qui meurt doit se revêtir de ce qui est immortel ». (1 Corinthiens 15: 52-53).

    J'essuierai toute larme de leurs yeux. Il n'y aura plus de mort, ni deuil, ni cri, ni douleur, car l'ancien ordre des choses ont disparu (Ap 21, 4).

    Saint Thomas poursuit assez longuement dans la Somme, et vous pouvez lire en cliquant sur le lien ci-dessous.

    5. Subtilité — Nos corps seront exempts de choses qui les retiennent maintenant. La subtilité fait référence à la capacité du corps ressuscité d’être complètement conforme aux capacités de l'âme. Saint Thomas dit de cette qualité : « On a donc appelé subtils les corps les plus soumis à la forme et les plus perfectionnés par elle. Un esprit subtil est celui qui pénètre jusqu’aux principes intimes et aux qualités cachées des choses ; une vue subtile est celle qui aperçoit un objet très petit ; et ainsi des autres sens. (Suppl. Q. 83,1) .

    En d'autres termes, le corps est parfait parce que l'âme est parfaite. Le corps ressuscité est entièrement conforme à l'âme. Dans mon corps mortel actuel, si je veux aller à Vienne en quelques instants pour entendre un opéra, mon corps ne peut pas y donner suite. Mon corps actuel ne peut pas être ailleurs instantanément sur la planète. Je dois faire des efforts et consacrer du temps pour y arriver. Après la résurrection, Jésus pouvait apparaître et disparaître dans une chambre malgré les portes fermées ; Il pouvait être là où Il le voulait tout simplement instantanément. Avant sa résurrection, il a dû entreprendre de longs voyages physiques (cf. Jn 19:20, 26). Cette qualité est très étroitement liée à l'agilité, que nous considérons à la suite.

    6. Agilité — Nous aurons une totale liberté de mouvement. Nos âmes dirigeront nos corps sans entrave. Saint Thomas dit : « Le corps glorieux sera absolument soumis à l’âme glorifiée, non seulement en ce sens qu’il n’opposera aucune résistance à sa volonté... parce que l’âme lui communiquera une certaine perfection, ou "prérogative", qui le rendra capable de cette soumission totale... Or, l’âme est unie au corps pour lui donner l’être et le mouvement; à ce double point de vue, le corps glorieux lui sera parfaitement soumis ». Nous avons déjà évoqué la capacité de Jésus, dans Son Corps Glorifié, d’être partout à la fois, sans être gêné par des choses telles que des portes verrouillées. Considérez ces autres descriptions de l'agilité du Corps Ressuscité :

    Pendant qu'ils parlaient et discutaient, [sur la route d'Emmaüs], Jésus lui-même s'approcha et fit route avec eux. (Luc 24:15).

    Alors, leurs yeux s'ouvrirent et ils Le reconnurent ; mais Il disparut de devant eux. (Luc 24:31).

    Tout en parlant, ils étaient encore à parler de ce sujet que Jésus lui-même était parmi eux et leur dit : « La paix soit avec vous » (Luc 24:36).

    7. Clarté - La gloire de nos âmes sera visible dans notre corps. Nous serons beaux et rayonnants. Il est écrit dans les Écritures :

    Les Justes brilleront comme le soleil dans le Royaume de leur Père (Matthieu 13:43).

    Ils brilleront d'un vif éclat, ils seront comme des étincelles qui courent à travers la paille en y propageant le feu (Sagesse 3: 7).

    Quand il est mis en terre, il est misérable et faible ; quand il ressuscitera, il sera glorieux et fort. (1 Cor 15:43).