mercredi 19 octobre 2016

État de l'Église de France

Un reflet mais aussi un espoir
tant le modernisme commence à puer
en date du 19 octobre




* * * * NOUVEAU Mercredi, 19 octobre 2016. * * * * NOUVEAU Mercredi, 19 octobre 2016. Aujourd’hui, l’ “évolution” de l’Eglise aidant, pour une grande majorités de catholiques pratiquants, un “bon prêtre” est avant toute chose le type sympa qu’on peut appeler par son prénom, qui apparaît partout et prend plaisir à être “bisouillé” à la moindre occasion.

En tant que type sympa, le prêtre doit révéler ses talents au cours de messes dominicales qu’il transforme en divertissement du dimanche matin pour ceux que les Américains appellent les “catholiques de cafétérias”.

Mais ces prêtres si sympathiques et qui plaisent tant aux fidèles “a-catholiques” n’ont plus le temps de prier, de faire silence.

Et quand on regarde les résultats de leurs comportements sur le plan spirituel, on voit qu’ils ne convertissent personne, ne suscitent aucune vocation, n’attirent à eux que ceux qui, comme eux, rêvent d’une foi sans contenu précis et d’une Eglise ouverte à tous les vents dévastateurs.

Après eux, après ces prêtres “vachement sympa” qui célèbrent des messes “cool” au cours desquelles il n’est plus nécessaire de croire en la Présence réelle pour aller communier, ce sera le désert. Qu’ils en aient conscience ou pas, c’est là leur grand drame : un drame qui les pousse de plus en plus à chercher des relations amicales compensatrices, relations dont on devine jusqu’où elles peuvent parfois aller. D’autres sombrent dans l’alcool, le tabac, la dépression. Parfois même le suicide. Les évêques les entendent-ils ces prêtres déstructurés ? Par sûr : ils sont tellement persuadés que tout va pour le mieux tant qu’il y a des “laïcs en responsabilité” dans tous les recoins de leurs diocèses et sont tellement occupés à préparer les prochaines “réunions de secteurs” qu’ils n’ont plus le temps de s’occuper de leurs pauvres prêtres qui glissent loin de l’idéal sacerdotal.


* * * * NOUVEAU Mercredi, 19 octobre 2016. Une internaute nous envoie le message suivant :

« Désespérés par les liturgies débilitantes et quasi protestantes de notre diocèse, les dames au micro, le “repas convivial entre gentils chrétiens qui s'aiment” et les chants débiles, nous songions sérieusement à faire deux heures de train aller-retour pour aller assister (sans communier) à la Divine Liturgie orthodoxe, ou à prier seuls chez nous devant l’autel familial.

La messe à la petite maison de retraite où nous allions est en effet de plus en plus triste. Le curé, un curé merveilleux, croyant, aux sermons clairs et intelligents expliquant les lectures du jour, un curé qui prie les saints et croit aux anges, est malheureusement devenu aphone. Du coup c’est une dame qui lit ses sermons (l’évêché a donné son accord avec joie, pensez : une dame de plus !), avec l’intonation de voix de Chantal Goya parlant à des petits (atroce !). Du coup rien ne passe plus : les chants années 70 débiles type “Seigneur nous allons vers toi... dans ta maison”, l'incontournable et dégoulinant “La première en chemin” pour prier la Mère de Dieu, les intentions de prière niaisouillardes et barbantes, la bonne sœur en civil qui se poste d’un pied ferme pour distribuer la communion à côté du curé alors qu’on est pas plus de 30 personnes...

Alors j’ai tout à coup songé à la messe sous la forme extraordinaire, encouragée par notre Saint Père Benoît XVI. Je me suis renseignée et y suis allée ce dimanche avec mon fils de 11 ans, un peu en “éclaireur”. L’horaire était visiblement choisi pour décourager les paroissiens et éviter tout jeûne eucharistique sérieux (17h 30). Il y avait au maximum une petite vingtaine de personnes, en comptant la chorale de 5 personnes et quelques curieux de passage. Nous n’avions pas de livre de messe en latin alors nous ne comprenions pas grand chose aux paroles du prêtre. Quelques noms merveilleux émergeaient cependant, nous rappelant que nous sommes dans le Corps du Christ avec les grands saints du passé (Félicité, Perpétue, Cosme et Damien...), accompagnés par les créatures célestes (Trônes, Chérubins...). C'était une action liturgique calme, digne, recueillie. Pas un show à l’américaine. Un autre monde. Une brèche silencieuse et paisible dans le quotidien. Le monde céleste.

Le prêtre récitait loin au maître-autel, sous les voûtes sombres où déjà tombait la nuit, des paroles sacrées portant notre prière, dans l’attende du grand Mystère de la venue du Seigneur à la fin des temps. Nous avons communié à une table de communion. Il y avait (enfin !) un plateau : pas de profanation du Corps du Christ tombant à terre. Merci Seigneur.

A la fin, mon garçon a entonné, tout surpris et joyeux, notre “Salve Regina” du soir avec toute les autres personnes présentes. Quels liens spirituels, autrement plus solides, que les petits bisous, les sourires, les “bonjour à tous” et les “bonne journée” guillerets des messes paroissiales dites “normales” ! Et, cerise sur le gâteau, divine surprise... la chorale. Des chanteurs et musiciens professionnels, spécialistes de chant baroque et ancien. Modestement cachés derrière un pilier, chantant pour Dieu et non pour se produire en spectacle. Le chant des anges, le chœur céleste... Et quasiment aucun chrétien de notre bonne ville de Moulins pour écouter cette merveille qui porte la prière. Je suis à la fois atterrée et ravie.

Bref, pour nous ce sera donc désormais l’ancien rite, car le nouveau n’existe pas dans notre diocèse. »

Réponse du Président de Pro Liturgia :

« Merci pour ce témoignage qui en dit long sur la dégringolade de la liturgie “ordinaire”. Le Cardinal Sarah souhaite de tout cœur que ce que vous avez trouvé dans la messe de S. Pie V, les fidèles puissent aussi le trouver - et le découvrir - dans la liturgie actuelle. Il m’a demandé de travailler dans ce sens avec Pro Liturgia. Mais, comme vous le savez - ou comme je vous l’apprends - nos évêques sont totalement opposés à des célébrations recueillies et fidèles à ce que l’Eglise a vraiment demandé au moment du Concile. Il faut donc que nous, laïcs, nous travaillions à la restauration de la liturgie, à la “réforme de la réforme”, en ayant bien conscience que nous aurons les évêques contre nous. »

SOURCE : PRO LITURGIA sous l'onglet ACTUALITÉS en date du 19 octobre 2016

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