jeudi 16 juin 2016


Regroupant 26 organisations
pro-vie, pro-famille



Les parents doivent se préparer à la persécution



L'allocution suivante a été donnée par M. John Smeaton, le Directeur Général de la Société pour la Protection des Enfants à naître et co-fondateur de Voix de la Famille, au pèlerinage annuel de l'Association nationale des familles Catholiques à Walsingham le 28 mai 2016.

Dans cette allocution percutante, John Smeaton décrit la menace grave et croissante pour l'exercice des droits et devoirs parentaux de la part des Nations Unies et des puissants gouvernements occidentaux, en particulier ceux des États-Unis et du Royaume-Uni. Il attire également l'attention des parents sur la mesure dans laquelle les autorités du Vatican collaborent maintenant activement avec ces mêmes forces.


SOURCE : Voice of the Family

Pour votre information : Une autre conférence nous démontrant les situations réelles de pression auxquelles les Catholiques seront exposés et intitulée « Bien fini le temps des Catholiques « confortables » a été prononcée par M. Robert George, appelé par certaines autorités « le plus influent penseur Chrétien conservateur de l'Amérique ». Il est professeur de jurisprudence à l'Université de Princeton.

Vous pouvez lire sa conférence ici


Le Catéchisme de l'Église Catholique enseigne au numéro 2473 : « Le martyre est le suprême témoignage rendu à la vérité de la foi ; il désigne un témoigne qui va jusqu’à la mort. Le martyr rend témoignage au Christ, mort et ressuscité, auquel il est uni par la charité. Il rend témoignage à la vérité de la foi et de la Doctrine chrétienne. Il supporte la mort par un acte de force. " Laissez-moi devenir la pâture des bêtes. C’est par elles qu’il me sera donné d’arriver à Dieu » (Ignace d’Antioche, Rom. 4, 1)

Selon mon jugement, en me fiant principalement sur mon expérience personnelle en tant que parent, les parents sont appelés aujourd'hui par Dieu à donner le témoignage suprême de la vérité de la Foi qui est que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Comme Saint Ignace, nous devons être prêts à devenir la nourriture des bêtes — non pas des bêtes comme ceux qui dévoraient Saint Ignace dans le Colisée en l'an 108 après JC, mais les bêtes du 21ème siècle qui cherchent à détruire l'innocence de nos enfants. Et où trouvons-nous ces bêtes ? Dans le monde séculier ou dans les structures ecclésiastiques. Nous, les parents, devons être prêts à nourrir ces bêtes qui cherchent à détruire l'innocence de nos enfants par notre témoignage sans compromis et en faveur de la vérité enseignée par l'Église depuis toujours : que les parents sont les premiers et principaux éducateurs de leurs enfants. Les parents ont le droit et le devoir, donnés par Dieu, d'éduquer leurs enfants de manière à assurer au mieux leur sain développement physique, psychologique, intellectuel et spirituel.

Le Pape Léon XIII a enseigné dans son Encyclique Rerum Novarum ce qui suit :

« ... Voilà donc constituée la famille, c'est-à-dire la société domestique, société très petite sans doute, mais réelle et antérieure à toute société civile à laquelle, dès lors, il faudra de toute nécessité attribuer certains droits et certains devoirs absolument indépendants de l'État.... C'est une erreur grave et funeste de vouloir que le pouvoir civil pénètre à sa guise jusque dans le sanctuaire de la famille...

« L'autorité paternelle ne saurait être abolie ni absorbée par l'État, car elle a sa source là où la vie humaine prend la sienne ».

Le Pape Pie XI enseigne ceci dans son Encyclique Mit brennender Sorge, sur l'Église et le Reich Allemand, publié le 14 Mars 1937 :

« Des parents sérieux, conscients de leur devoir d’éducateurs, ont un droit primordial à régler l’éducation des enfants que Dieu leur a donnés, dans l’esprit de leur Foi, en accord avec ses principes et ses prescriptions. Des lois ou d’autres mesures qui éliminent dans les questions scolaires cette libre volonté des parents, fondée sur le droit naturel, ou qui la rendent inefficace par la menace ou la contrainte, sont en contradiction avec le droit naturel et sont foncièrement immorales ».

Dans sa déclaration sur l'éducation Chrétienne, Gravissimus Educationis , le Concile Vatican II enseigne :

« Les parents, parce qu’ils ont donné la vie à leurs enfants, ont la très grave obligation de les élever et, à ce titre, doivent être reconnus comme leurs premiers et principaux éducateurs. Le rôle éducatif des parents est d’une telle importance que, en cas de défaillance de leur part, il peut difficilement être suppléé ».

Le Pape Jean-Paul II enseigne aux fidèles dans son Encyclique Familiaris consortio ce qui suit :

« Le devoir d'éducation a ses racines dans la vocation primordiale des époux à participer à l'œuvre créatrice de Dieu: en engendrant dans l'amour et par amour une nouvelle personne possédant en soi la vocation à la croissance et au développement, les parents assument par là-même le devoir de l'aider efficacement à vivre une vie pleinement humaine... »

« Le droit et le devoir d'éducation sont pour les parents quelque chose d'essentiel, de par leur lien avec la transmission de la vie; quelque chose d'original et de primordial, par rapport au devoir éducatif des autres, en raison du caractère unique du rapport d'amour existant entre parents et enfants; quelque chose d'irremplacable et d'inaliénable, qui ne peut donc être totalement délégué à d'autres ni usurpé par d'autres... »

« L'éducation sexuelle - droit et devoir fondamentaux des parents - doit toujours se réaliser sous leur conduite attentive, tant à la maison que dans les centres d'éducation choisis et contrôlés par eux. L'Eglise rappelle ainsi la loi de subsidiarité, que l'école est tenue d'observer lorsqu'elle coopère à l'éducation sexuelle, en se plaçant dans l'esprit qui anime les parents ».

Et, enfin, dans La Vérité et Signification de la sexualité humaine [4], publié par le Conseil Pontifical pour la Famille, le 8 décembre 1995, Son Eminence le Cardinal Lopez Trujillo enseigne :

« ... Dans un tel contexte, il est nécessaire que les parents, se référant à l'enseignement de l'Église, et avec son appui, revendiquent ce qui est leur tâche, et, s'associant là où cela est nécessaire ou expédient, développent une action éducatrice inspirée par les vraies valeurs de la personne et de l'amour chrétien, prenant là une position claire qui l'emporte sur l'utilitarisme éthique. Afin que l'éducation corresponde aux exigences objectives de l'amour vrai, les parents doivent s'en charger dans le cadre de leur libre responsabilité... »

« Tout enfant est une personne unique et qui ne peut être répétée. Elle doit recevoir une formation adaptée. Parce que les parents connaissent, comprennent et aiment chacun de leurs enfants dans sa singularité, ils sont à la meilleure place pour décider du moment opportun de leur donner les différentes informations nécessaires, en fonction de leur niveau de croissance physique et spirituelle. Personne ne peut retirer aux parents consciencieux cette capacité de discernement... »

« Le Conseil Pontifical pour la Famille exhorte donc les parents afin que, conscients d'être soutenus par le don de Dieu, ils aient confiance dans leurs droits et devoirs concernant l'éducation de leurs enfants, et qu'ils les mettent en œuvre avec sagesse et en connaissance de cause ».

Il est important de noter que la Doctrine Catholique, comme le Cardinal Lopez Trujillo la décrit en ce qui concerne les parents en tant que premiers éducateurs, est une vérité morale objective qui est également confirmée par la Déclaration des Droits de l'Homme des Nations Unies, adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 10 Décembre 1948.

Le distingué procureur et bioéthicien américain, William L. Saunders Jnr, explique comment la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme soutient les parents en tant que premiers éducateurs de leurs enfants. Il dit : « ... l'article 26 (3) reconnaît que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. L'article stipule : « Les parents ont le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants » [L'article stipule]. L'article 26 reconnaît la priorité des souhaits des parents concernant l'éducation de leurs propres enfants sur toutes les visées de l'État ».

William Saunders souligne l'importance historique de l'insistance de la Déclaration Universelle des parents en tant que premiers éducateurs de leurs enfants en citant Mary Ann Glendon, professeur de droit au Harvard Law School, ancien ambassadrice des États-Unis au Saint-Siège et ancienne Présidente de l'Académie Pontificale pour les Sciences Sociales. Dans son livre faisant autorité sur la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme « Un monde fait nouveau », Mary Ann Glendon écrit :

« Dans l'article sur l'éducation [26] ... [le comité de rédaction de la Déclaration] a fait un changement important, influencé directement par les souvenirs des efforts du régime National-Socialiste pour transformer le système éducatif de renommée en l'Allemagne vers un mécanisme pour endoctriner les jeunes avec le programme du gouvernement .... Après Beaufort aux Pays-Bas qui a rappelé les façons dont les écoles allemandes avaient été utilisées pour saper le rôle des parents, un troisième paragraphe a été ajouté : « Les parents ont le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants ».

« En d'autres termes » commente William Saunders « l'une des leçons les plus importantes tirées par les auteurs de la Déclaration de l'expérience de la Seconde Guerre mondiale était que le choix des parents dans l'éducation est un tremplin fondamental de paix et de sécurité internationales ».

Malheureusement, près de 70 ans après la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et les terreurs de la Seconde Guerre mondiale, il semble que cette leçon n'ait pas été apprise.

En effet, il y a une détermination sans équivoque de la part des politiciens les plus puissants du monde et des fonctionnaires de l'ONU pour détruire les droits parentaux sur l'éducation et la formation de leurs enfants. Cette destruction des droits parentaux est à l'honneur dans le travail de l'organisme international mis en place par les Nations Unies « pour la promotion et la protection de tous les Droits de l'Homme dans le monde entier » — à savoir le Conseil des Droits de l'Homme.

Dans notre travail au Conseil des Droits de l'Homme, les lobbyistes de la Société pour la Protection des enfants à naître rencontrent souvent les délégués des pays en voie de développement qui préparent des rapports pour les comités d’évaluation de conformité des Nations Unies. Le Comité des Droits de l'Enfant est le comité d’évaluation de conformité de l'ONU pour la Convention relative aux Droits de l'Enfant.

Maintenant, il n'y a rien dans la Convention relative aux droits de l'enfant qui peut raisonnablement être interprété comme approuvant l'avortement ou l'accès à l'avortement pour les enfants n’ayant pas l'âge du consentement sans la connaissance ou l'accord de leurs parents. Toutefois, cela ne se limite pas au comité d’évaluation de conformité de formuler des recommandations pour promouvoir l'accès à l'avortement pour les enfants sous l'âge du consentement sans la connaissance ou le consentement des parents. [ Voici maintenant le moyen détourné utilisé ]. Par exemple, le « droit à la santé » d'un enfant est protégé en vertu de la Convention relative aux Droits de l'Enfant. Selon le Comité d’évaluation de conformité des Nations Unies sur la Convention du Droit à la santé d'un enfant, il doit être inclus l'accès à l'information sexuelle et reproductive, y compris la planification familiale, l'avortement et la contraception, les dangers d'une grossesse précoce, la prévention du VIH / SIDA et la prévention et le traitement des les maladies sexuellement transmissibles (MST). En outre, les États parties à la Convention doivent veiller à ce qu'ils aient accès à une information appropriée quel que soit leur état matrimonial ... et que leurs parents ou tuteurs consentent ou non. Donc, sans aucun fondement dans les accords internationaux, le puissant Comité d’évaluation de conformité de l'ONU sur les Droits de l'Enfant est constamment à faire pression sur les pays afin qu’ils d'adoptent une loi qui porte atteinte aux droits et devoirs des parents. [ Et le tour est joué ]

La destruction des droits parentaux prend également une place de choix dans l'agenda politique de deux hommes politiques qui sont sans aucun doute les plus puissants du monde depuis les sept dernières années : « Dans un discours prononcé le 12 octobre 2009, Wellington Webb, nommé par Barack Obama comme conseiller spécial à la Mission des États-Unis auprès de l'Organisation des Nations Unies, a confirmé que l'administration Obama ferait la promotion de l'avortement légalisé à travers le monde en ciblant les adolescents dans cet effort mondial.

Il y a tout juste une semaine, le 19 mai, Hilary Clinton, qui, selon les sondages actuels, est la personne la plus susceptible de devenir la prochaine Présidente des États-Unis, a fait la déclaration suivante à une Conférence des femmes pro-avortement à Copenhague :

« Ceci est un moment important. Comme nous traçons un parcours pour répondre aux nouveaux Objectifs de Développement Durable, nous devons briser les barrières qui freinent les femmes et les filles à travers le monde » a déclaré Clinton. « L'égalité des sexes, y compris la santé et les droits sexuels et de reproduction, doit être une priorité de base. Pour y arriver, nous avons besoin d'une plus grande volonté politique ainsi que des ressources et nous devons continuer à investir dans des données plus nombreuses et meilleures pour mesurer les progrès ».

Mes chers parents, s'il vous plaît prenez note de cette déclaration. Rappelez-vous tout d'abord qu’en avril 2009, Hillary Clinton a dit à un membre du Congrès, Chris Smith, lors d'une audition de la Commission des Affaires Étrangères du Congrès américain : « Il nous arrive de penser que la planification familiale est un élément important de la santé des femmes et de la santé reproductive qui inclut l'accès à l'avortement … »

Soyons très clairs à ce sujet. Une priorité essentielle pour la personne la plus susceptible d'être la personne politique la plus puissante du monde, la Présidente Américaine, l'année prochaine, a souligné, ce mois dernier, que les filles devraient avoir accès à l'avortement et à la contraception dans le cadre de « l'égalité des genres ». « La priorité essentielle » d’Hillary Clinton implique une attaque directe contre notre Foi Catholique et contre les parents en tant que premiers éducateurs de leurs enfants parce que les filles ne peuvent pas obtenir un tel accès s'il y a des lois en place permettant aux parents de faire obstacle.

Comme je l'ai mentionné plus tôt, le Pape Pie XI enseigne dans son encyclique Mit brennender Sorge, sur l'Église et le Reich Allemand, publié le 14 Mars 1937 :

« Des parents sérieux, conscients de leur devoir d’éducateurs, ont un droit primordial à régler l’éducation des enfants que Dieu leur a donnés, dans l’esprit de leur Foi, en accord avec ses principes et ses prescriptions. Des lois ou d’autres mesures qui éliminent dans les questions scolaires cette libre volonté des parents, fondée sur le droit naturel, ou qui la rendent inefficace par la menace ou la contrainte, sont en contradiction avec le droit naturel et sont foncièrement immorales ».

C’est une attaque directe contre notre Foi Catholique parce que les filles ne peuvent pas avoir un accès égal à l'avortement et à la contraception s'il y a des parents engagés partout dans le monde qui exercent leur « droit fondamental à l'éducation des enfants que Dieu leur a donnés dans l'esprit de leur Foi et selon Ses prescriptions ».

Passons à la Grande-Bretagne… Le politicien le plus puissant ici est, bien sûr, David Cameron. Voici ce que David Cameron, maintenant Premier Ministre, disait alors qu’il était le Chef de l'Opposition… Il a déclaré lors d'une interview avec Jeremy Paxman à l’émission Newsnight le 23 avril 2010 :

— Paxman : « Vous êtes en faveur des écoles religieuses qui sont capables d'enseigner l'éducation sexuelle comme elles aiment ».

— Cameron : « Pas comme elles les aiment. Ce n'est pas juste. Ce sur quoi nous avons voté en faveur, c’est ce que le gouvernement a finalement proposé à savoir une éducation sexuelle appropriée... »

— Paxman : « Peuvent-elles être libres d'enseigner que l'homosexualité est mauvaise, l'avortement est mauvais, la contraception est mal ? »

— Cameron : « Non, et le gouvernement en a discuté et en est venu avec une bonne idée qui est de dire que nous voulions un chemin plus clair en matière d’éducation sexuelle dans toutes les écoles, mais les écoles religieuses ne bénéficient pas d’une exemption, mais elles sont en mesure de refléter une partie de leur propre Foi dans la façon dont c’est enseigné ... »

Avançons à nouveau. David Cameron est le Chef du Gouvernement de Sa Majesté au Royaume-Uni — et le Gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni est l'un des principaux bailleurs de fonds mondiaux de International Planned Parenthood Federation, IPPF. Cette organisation, l’IPPF, dont le siège social est à Londres, est extrêmement bien financé par le gouvernement des États-Unis, le gouvernement du Royaume-Uni et par l'écrasante majorité des nations dans le monde entier ; l’IPPF est l’ennemi des familles du monde, et, en particulier, de nos familles qui luttent pour défendre l'enseignement Catholique et la loi naturelle en ce qui concerne les parents dans leur rôle en tant que premiers éducateurs de leurs enfants.

En 2011, à la Commission sur la Condition de la Femme à l'ONU à New York, l'International Planned Parenthood Federation, le Population Council et d'autres groupes pro-avortement ont tenu une réunion de lancement dans le monde entier pour un programme massif de soi-disant éducation sexuelle complète intitulée : « C’est tout un programme » :

Ce programme se montre à nu pour être polémique plutôt qu’éducationnel. Il stipule dans ses orientations pour les enseignants de nos jeunes :

« Les gens peuvent soutenir ou adhérer à des mouvements pour le changement social au niveau mondial. Par exemple : ... Des réseaux dirigés par des jeunes pour les droits et les services sexuels et reproductifs » (p.231)

« Les droits et les services de reproduction » est le terme défini par l'IPPF et par le gouvernement britannique comme incluant le droit à l'avortement et à la contraception — sans restriction pour les valeurs ou la Foi de l'enseignant et sans restriction par les parents. Notez soigneusement que les puissances internationales ne s’opposent pas seulement aux parents comme premiers éducateurs, ils cherchent à manipuler les jeunes pour que les jeunes se voient comme les éducateurs de leurs parents.

Et à la page 61 de leurs lignes directrices du programme, ils conseillent les éducateurs :

« Certains mouvements sociaux favorisent une plus grande égalité et dignité dans le mariage. Ceux-ci comprennent : les mouvements pour légaliser le mariage homosexuel »

Dans le même document, International Planned Parenthood Federation déclare aux enseignants des jeunes enfants que l’abus sexuel personnel est un droit humain. Ils disent :

« La sexualité peut être exprimée par soi-même ... La Sexualité — exprimée seule ... peut être une source de plaisir et de sens de la vie » (p.84) « ... La masturbation est un moyen important pour que les gens apprennent à connaître leurs corps et leur sexualité ... La masturbation est un comportement sexuel sécuritaire. Il est ni physiquement ni mentalement nocif ». (P.99)]

L’IPPF indique à la page 81 de « C’est tout un programme » :

« Les valeurs propres de l'éducateur ne devraient pas interférer avec l'enseignement sur la sexualité ... Utilisez des termes respectueux ... en particulier en ce qui concerne l'attraction du même sexe, les filles sexuellement actives et les jeunes qui ne sont pas conformes aux normes de genre traditionnel... les enseignants doivent... respecter leur confidentialité ».

Ceci est un avertissement à peine voilé aux enseignants qu'ils ne doivent pas entraver les soi-disant droits sexuels des enfants, mais qu'ils doivent faire obstruction aux parents en tant que premiers éducateurs de leurs enfants.

Mes chers collègues parents, je veux maintenant attirer l'attention sur le Dr Jeffrey Sachs, conseiller spécial du Secrétaire Général de l'ONU Ban Ki-Moon, et sur son travail de très haut niveau auprès du Vatican et avec le soutien même du Vatican, pour s’opposer et miner les parents comme premiers éducateurs de leurs enfants à travers le monde.

Jeffrey Sachs dirige le Réseau des Solutions Durables, qui était responsable de la production d'un projet afin d’établir les Objectifs de Développement Durable qui appellent à un accès accru à l'avortement et à la contraception dans le monde entier.

Jeffrey Sachs a plaidé pour la légalisation de l'avortement comme un moyen rentable d'éliminer les « enfants non désirés » lorsque la contraception échoue dans son livre de 2008 intitulé « Commonwealth : Économie pour une planète surpeuplée ».

En juin de l'année dernière (2015), il a demandé à l'ONU de fournir 1 million de travailleurs de la santé pour l'Afrique. C'est 1 million de travailleurs de l'ONU voyageant à travers l'Afrique faisant la promotion de l'avortement et de la contraception.

Sachs était au Vatican en novembre 2015 pour prendre part à un atelier organisé par l'Académie Pontificale des Sciences qui a discuté comment « utiliser les enfants comme agents de changement » dans la poursuite du développement durable et de l'agenda environnemental.

L'atelier de l'Académie Pontificale de sciences a cité explicitement l'Encyclique papale Laudato Si, comme base de son travail et en vérité ces efforts semblent être endossés par l'Encyclique aux paragraphes 13 et aux paragraphes 209-215.

Je le répète : le thème de l'atelier du Vatican de novembre dernier était « en utilisant les enfants comme agents de changement » dans la poursuite du développement durable et de l'agenda environnemental.

Laudato Si ne fait aucune référence aux parents en tant que premiers éducateurs de leurs enfants. L'utilisation des enfants comme agents de changement dans la poursuite du développement durable et de l'agenda environnemental deviendra très bientôt une partie obligatoire des programmes scolaires dans le monde entier. Ne doutez pas que, dans le monde entier, les puissants contrôleurs/réductionnistes de la population, dirigés par des gens comme Jeffrey Sachs, feront bel et bien sentir leur influence dans l'élaboration de ces programmes scolaires.

Nous voyons exactement le même modèle ici comme celui que j’ai mentionné dans le programme d'éducation sexuelle de la Fédération Internationale pour la Planification Familiale (IPPF) « C’est tout un programme » dans lequel les enseignants sont amenés à manipuler les jeunes afin que les jeunes se considèrent comme les éducateurs de leurs parents pour rendre l'avortement et la contraception disponibles gratuitement. Rappelez-vous que la note pour les enseignants à la page 231 se lit : « Les gens peuvent soutenir ou adhérer à des mouvements pour le changement social au niveau mondial. Par exemple : ... Des réseaux dirigés par des jeunes pour les droits et les services sexuels et reproductifs ».

C’est extrêmement troublant qu’au moment même où la Société pour la Protection des Enfants à Naître, l'organisation que je dirige, et d'autres organisations pro-vie, se battent bec et ongles avec l'Organisation des Nations Unies pour protéger les pays en voie de développement contre l’avortement, la contraception, les éléments anti-parentaux inscrits dans les Objectifs de Développement Durable, que le Saint-Siège recherche les conseils de Jeffrey Sachs et lui permette de contribuer à façonner les politiques du Saint-Siège sur le développement durable.

Jeffrey Sachs a joué un rôle de premier plan lors des conférences et des ateliers du Vatican sur ces questions au moins six fois au cours des dernières années et a eu une audience personnelle avec le Pape François.

Je note ici avec beaucoup d'appréhension que l'omission de toute référence à l'enseignement de l'Église sur l'utilisation de la contraception dans l'Encyclique sur l'Environnement laisse les Catholiques mal préparés à résister à l'agenda international du contrôle de la population. L'Encyclique appelle à une action environnementale internationale accrue dans les paragraphes 173-175, tout en négligeant de préparer les Catholiques à ce à quoi une telle action pourrait sans aucun doute impliquer, à savoir de nouvelles tentatives d'imposer davantage la contraception et l'avortement sur le monde en développement. Il y a maintenant un grave danger que nos enfants puissent être exposés à cet ordre du jour sous le couvert de l'éducation envers les préoccupations environnementales. Les plans proposés de l'Académie Pontificale des Sciences et le manque d'enseignement clair sur ces dangers dans l'Encyclique nous ont mis en garde. Les parents Catholiques doivent résister à toutes les attaques sur nos enfants même quand elles émanent de l'intérieur du Vatican.

Nous devons avoir la maturité de parler quand les choses sont très mal aux plus hauts niveaux de l'Église et offrir notre propre point de vue en toute humilité à ceux qui sont en position d'autorité.

En fait, comme laïcs Catholiques et pour ceux d'entre nous qui sont parents, pères et mères, nous avons à la fois l'autorité et l'obligation de se prononcer sur des questions graves pour la défense du bien commun. Lorsque nous le faisons, nous cherchons toujours à exprimer nos préoccupations avec le plus grand respect pour le siège épiscopal ainsi que pour la fonction du Pape et uniquement avec un désir sincère d'aider la hiérarchie dans sa proclamation de l'enseignement Catholique sur la vie, le mariage et la famille et de promouvoir le bien authentique de la famille et de ses membres les plus vulnérables.

En soulevant nos préoccupations, parfois nécessaires qu’elles soient publiques, nous remplissons notre devoir tel que clairement énoncé dans le Code de droit canonique qui stipule :

«Selon le savoir, la compétence et le prestige dont ils jouissent, ils ont le droit et même parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l'Église et de la faire connaître aux autres fidèles, restant sauves l'intégrité de la foi et des moeurs et la révérence due aux pasteurs, et en tenant compte de l'utilité commune et de la dignité des personnes ». (Canon 212 §3)

C’est une sorte de martyre. Nous devons certainement être prêts à être isolés, au mieux, dans notre propre paroisse et nos communautés locales et au sein de nos unités familiales plus élargies. Au pire, nous devons être prêts à être traités avec mépris, publiquement condamnés par les autorités religieuses et peut-être poursuivis et emprisonnés par les autorités laïques — par exemple, l’avancée mondiale de l’agenda des soi disant « droits » de la culture homosexuelle et politico-juridiques.

Chers parents ... Ça dépend de nous, parents ... Ça dépend de nous en particulier, l'Association Nationale des Familles Catholiques. En octobre dernier, dans le Rapport final du Synode sur la Famille, 257 Pères Synodaux ou, autrement dit, 94% des Évêques Catholiques réunis pour le Synode, ont voté pour saper notre autorité donnée par Dieu comme premiers éducateurs de nos enfants.

La phrase, au paragraphe 58 du document, se lit comme suit :

« La famille, tout en conservant son espace primaire dans l'enseignement (cf. Gravissimum Educationis, 3), ne peut pas être le seul endroit pour enseigner la sexualité ».

Ceci est directement contraire à l'enseignement de l'Église Catholique qui est à l’effet que la famille peut être le seul endroit pour enseigner la sexualité si tel est le choix que les parents font.

Pour ma part, ayant l'article 212, paragraphe 3, du Droit Canon à l'esprit, j’ai écrit à Sa Sainteté, le Pape François, la lettre suivante par rapport à son Exhortation Apostolique, Amoris Laetitia, qui traite des parents comme premiers éducateurs et d'autres questions importantes :

Votre Sainteté,

Avec respect et avec une attention due à l'avantage commun ainsi qu’à la dignité des personnes et, en tant que mari et père, je considère que la section de Amoris Laetitia intitulée « Oui à une éducation sexuelle » néglige gravement les parents à un moment où les droits parentaux concernant l'éducation sexuelle sont sous une attaque sérieuse et soutenue dans de nombreux pays du monde et dans les institutions internationales. Cette section couvre plus de cinq pages sans même une référence aux parents, les droits parentaux sont certes mentionnés plus tôt dans un autre contexte. D'autre part il est fait référence aux « établissements d'enseignement ». Pourtant, « l'éducation sexuelle — droit et devoir fondamentaux des parents — doit toujours se réaliser sous leur conduite attentive, tant à la maison que dans les centres d'éducation choisis et contrôlés par eux », comme votre prédécesseur, le Pape Jean-Paul II l’ a enseigné aux fidèles dans Familiaris Consortio, numéro 37.

Votre Sainteté, les Conférences Épiscopales Catholiques du monde entier, incluant notamment la Grande-Bretagne, collaborent avec nos opposants anti-vie dans les groupes de pression de contrôle des naissances et d'éducation sexuelle, qui cherchent à imposer des programmes corrompus d'éducation sexuelle auprès des enfants des écoles primaires et secondaires. De tels programmes, y compris dans les écoles Catholiques, fournissent à nos enfants l’accès à l'avortement et à la contraception. Ainsi, Saint-Père, l'autorité du Christ donnée aux Évêques que nous, les fidèles, tenons en si haute vénération, est instrumentalisée pour scandaliser et causer des dommages terribles à nos enfants. Amoris Laetitia servira à rendre cette terrible situation encore pire.

Saint-Père, je crois que, comme tous les Catholiques croient, que le Pape est Pierre, le roc que le Christ a choisi pour construire son Église. Le Pape sert la vérité immuable de l'enseignement du Christ. Cependant, Votre Sainteté, le Pape n’est pas le maître mais le serviteur de la vérité.

Votre Sainteté, encore une fois avec respect et avec une attention due à l'avantage commun et à la dignité des personnes, ainsi qu'avec mon autorité en tant que mari et père, je constate qu’il y a des références à l'adultère public dans l'Exhortation Apostolique, Amoris Laetitia, qui ne parviennent pas à signaler le mal intrinsèque de l'adultère. Je considère que de telles références résulteront en un scandale pour les petits de la manière contenue dans l'avertissement de Jésus-Christ dans le verset 42 du chapitre 9 de l'Évangile de Saint Marc. [note : « Celui qui fait tomber dans le péché un de ces petits qui croient en Moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui attache au cou une grosse pierre et qu'on le jette dans la mer ».)

Pire encore, Saint-Père, l'Exhortation Apostolique Amoris Laetitia, soulève, à tout le moins, la possibilité que les actes sexuels adultères peuvent être justifiables. Cela montre un manque de miséricorde parce que ça nie aux Catholiques la vérité sur le bien et le mal. Ça refuse aux Catholiques la connaissance dont ils ont besoin pour exercer la vraie liberté, la liberté de ne pas pécher. En outre, ça montre un manque de miséricorde car ça envoie aux enfants le faux message que le mariage n'est pas indissoluble. Sans doute, Votre Sainteté, le moyen le plus efficace de détruire des enfants est de détruire le mariage comme étant une union indissoluble de toute la durée de vie d'un homme et d’une femme.

Saint-Père, le Catéchisme de l'Église catholique enseigne que certaines actions sont « intrinsèquement mauvaises » telles que l'adultère.

Je crois, Votre Sainteté, comme tous les Catholiques croient parce que Jésus Christ Lui-même l’a enseigné, que le mariage est indissoluble et Jésus a enseigné que si quelqu'un répudie ou renvoie son conjoint(e) et en épouse un(e) autre, il ou elle commet un adultère — ce qui est considéré comme un péché mortel, le genre de péché grave par lequel la personne se coupe de l'Amour de Dieu. (Matthieu, 19)

Je crois, comme tous les Catholiques croient parce que Jésus-Christ Lui-même l’a enseigné, qu'en allant à la Sainte Communion, nous recevons le Corps de Jésus-Christ, Dieu Lui-même : nous recevons la Vie et la promesse de la Vie Éternelle. (Jean, 6:54)

Enfin, Saint-Père, je crois comme tous les Catholiques croient l'enseignement de Saint Paul à l’effet que, si une personne mange et boit le Corps et le Sang de Jésus-Christ indignement, nous ne recevons pas la Vie ou la Grâce, nous mangeons et buvons le Jugement nous-mêmes « sans reconnaître leur relation avec le Corps du Seigneur ». (1 Corinthiens: 11, 29)

Saint-Père, je connais beaucoup de Catholiques ordinaires à la fois dans ma vie de famille et à mon travail. Je connais des femmes et des hommes qui ont été abandonnés par leur conjoint pour une autre personne et qui ont été laissés seuls avec les enfants ou laissés seuls sans leurs enfants. Si ce conjoint abandonné devait voir leur femme ou leur mari avec un nouveau partenaire en train de recevoir le Corps du Christ lors de la Communion, ça enverrait le message à tout le monde, y compris les enfants, que le mariage n'est pas indissoluble après tout. Ceci est destructif de la vérité sur le mariage. C’est également dommageable psychologiquement et spirituellement, pas pour le moins pour les enfants.

Saint-Père, avec révérence et avec attention due à l'avantage commun et à la dignité des personnes, je fais appel à vous pour reconnaître les graves erreurs dans l'Exhortation Apostolique, Amoris Laetitia, publiée récemment, en particulier les sections qui conduisent à la profanation de la Sainte Eucharistie et aux torts à nos enfants, et de retirer l'Exhortation Apostolique avec effet immédiat.

Veuillez agréer en Christ.


Dans l'Évangile selon Saint Matthieu, chapitre 14 versets 3 - 4, nous lisons :

«En effet, Hérode avait ordonné d'arrêter Jean, de l'enchaîner et de le jeter en prison. C'était à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe .

Car Jean disait à Hérode : « Il ne t'est pas permis d'avoir Hérodiade pour femme ».

Collègues Parents, nous devons être prêts à être arrêtés et mis en prison, au pire ; ou nous devons être prêts à être traités avec mépris, isolés dans nos paroisses et nos communautés ou de perdre nos emplois — en parlant et en disant des choses telles que : « Il est pas permis pour vous d'enseigner à mes enfants que l'avortement est OK, que la contraception est OK, que le soi-disant « mariage » homosexuel est OK ». Nous sommes appelés par Dieu à rendre témoignage suprême à la vérité de la Foi que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants.

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