samedi 23 avril 2016

L’éthique de situation imbibée dans Amoris Laetitia
et condamnée par l'Église




Simples « Questions et Réponses » sur certains aspects
de l'Exhortation post-Synodale


Par John Vennari
SOURCE : Catholic News Service









Qu'est-ce que Amoris Laetitia ?

Amoris Laetitia (la « Joie de l’amour ») est l’Exhortation Apostolique post-Synodale très attendue de François sur le mariage et la famille. Sortie le 6 avril, il couvre 260 pages, environ 59, 000 mots. Le Père George Rutler, commentant ironiquement sur la longueur exorbitante des documents du Vatican modernes, note que le texte de François constitue « près des deux tiers de la longueur de toutes les promulgations de Vatican II ».

Que devons-nous penser de Amoris Laetitia ?

Le journaliste italien respecté Antonio Socci a écrit : « L'Exhortation apostolique est un acte ouvert défiant deux mille ans d'enseignement Catholique. Et, dans les milieux Catholiques, les gens sont choqués et muets de stupéfaction ». Le Cardinal Raymond Burke, dans une réponse quelque peu modérée, a décrit le document comme étant une « réflexion personnelle du Pape » qui n’a « pas à être confondue avec la foi devant être liée à l'exercice du Magistère ». L'éminent professeur Roberto de Mattei a dit : « Si le texte est catastrophique, encore plus catastrophique est le fait qu'il a été signé par le Vicaire du Christ ». Ces évaluations sont exactes.

Faut-il être surpris ?

Toute personne qui a suivi les tumultueux Synodes de 2014 et 2015 ne sera pas surprise de l'Exhortation. Les Synodes, les conférences de presse du Synode, les textes synodaux et l’Exhortation récemment publiée représentent un flux régulier de la révolution Moderniste.

Quel est problème clé avec le document ?

Entre de grandes dérives de verbiage — certains pas mauvais, certains remarquablement ennuyeux — François canonise efficacement l'éthique de situation. Il ouvre furtivement la porte à la Communion pour les divorcés remariés sur une base de « cas par cas », les éléments clés de ce qui détruit la Théologie Morale Catholique. En particulier, son approche sape la reconnaissance des actes intrinsèquement désordonnés et, une fois que cela est sapé dans un domaine, c’est sapé dans tous les domaines. Les Progressistes ont immédiatement loué Amoris Laetitia comme étant un « changement radical ».

Qu'est-ce que l'éthique de situation ?

L'éthique de situation est le rejet des normes immuables, universelles et liantes de la morale. Selon cette approche, il n'y a pas une telle chose qu’un acte moral qui soit intrinsèquement mauvais et il n'y a pas de règle qui n’admette pas d’exceptions. Selon cette fausse approche, la moralité d'un acte ne dépend finalement pas de la vérité objective, mais de la situation donnée de la personne.

Les premiers défenseurs de l'éthique de situation (ainsi que les défenseurs contemporains) se sont rebellés contre ce qu'ils appellent le « légalisme », la « rigidité » et aussi contre certaines « règles fixes de la morale qui ne peuvent jamais être violées ». Une telle approche, comme les partisans de l'éthique de situation des années 60 s’en plaignirent, « mettrait les règles au-dessus des personnes ».

Dr Joseph Fletcher (1905-1991), le pasteur Anglican et promoteur principal de l'éthique de la situation moderne (qui a publié le livre marquant « Éthique de la situation » en 1966 et qui a fini ses jours comme athée) a insisté que, dans une telle situation donnée, nous ne devons pas toujours agir selon la moralité objective, mais plutôt, nous devons « faire la chose tendre » sur la base des circonstances qui nous sont données. La nouvelle approche pastorale venant du Vatican de François offre une nouvelle tournure à la même erreur, affirmant ce qui est le plus important est de faire la chose « miséricordieuse » à la lumière des diverses « circonstances concrètes » de l’individu.

Est-ce que Pie XII n'a pas averti contre l'éthique de situation ?

Oui, l'éthique de situation précède le livre de Fletcher. Le chercheur britannique Peter Vardy cite la déclaration de Pie XII de 1952 contre la l'éthique de situation comme suit : « C’est un appel personnel et subjectif aux circonstances concrètes d'actions pour justifier des décisions en opposition à la Loi Naturelle et à la Volonté Révélée de Dieu ».

Qu’a-t-il dit donc de plus contre la morale de « l'éthique de situation » ?

Le Pape Pie XII a également averti en 1952 : « La marque distinctive de cette morale est qu'en fait elle n’est fondée en aucun cas sur les lois morales universelles, par exemple, sur les Dix Commandements, mais sur les conditions ou les circonstances réelles et concrètes dans lesquelles quelqu’un doit agir et selon lesquelles la conscience de cet invidu doit juger et choisir. Cet état de choses est unique et valide à chaque fois pour chaque action humaine. Voilà pourquoi les partisans de cette éthique affirment que la décision de la conscience de quelqu’un ne peut pas être gouvernée par des idées universelles, des principes et des lois... » (AAS, 1952, pp 413-419)

Et est-ce que le Saint-Office de Pie XII n’a pas condamné l'éthique de situation ?


PiusXII

En 1956, le Saint-Office a condamné explicitement l'éthique de situation sous toutes ses formes. Le document a averti que la « nouvelle morale » s’est « insinuée même parmi les Catholiques, en dépit du fait qu'elle est contraire aux Doctrines morales telles qu'elles sont appliquées et enseignées par l'Église Catholique. L'éthique de situation ne repose pas sur des principes de l'éthique objective enracinée dans l'être lui-même mais elle prétend plutôt transcender les limites de l'objectivité. Les promoteurs du système soutiennent que la norme ultime et décisive de l'activité humaine n’est pas un ordre objectif du droit, déterminé par la Loi de la Nature et certainement connue en vertu de cette loi. Au contraire, ils affirment que les règles morales correctes d'action se trouvent dans une certaine lumière intime et dans le jugement enracinés dans l'esprit de chaque personne individuellement [suivre votre conscience]. Cette suggestion subjective intérieure active celui qui est placé dans une situation particulièrement concrète à déterminer lui-même ce qui est moralement obligé de faire dans chaque situation hic et nunc [ « ici et maintenant »]. Il n'y a aucune dépendance à l'égard de toute règle immuable de l'action extérieure à l'homme ; il n'y a pas de mesure de la vérité et de droiture au-delà de soi-même ; l’homme se suffit à être son propre guide moral ».

Le Saint-Office a averti que le système d'éthique de situation « produit des traces de Modernisme et de Relativisme » et « erre loin de l'enseignement Catholique transmis à travers les âges ».

La Congrégation du Saint-Office a condamné cette éthique de situation sous quel que soit le nom qu’il peut être appelé, et interdit de l’enseigner dans les écoles Catholiques, de le propager ou d’en interdire les livres, les écrits de toute nature ou les conférences.

Malheureusement, cette condamnation ne signifie rien pour les Modernistes. Une tactique clé du Modernisme est de prétendre que le Magistère n'a pas parlé sur certains points.

Il semble y avoir beaucoup de mentions dans l'Exhortation au sujet des « circonstances concrètes » ?

Nous trouvons dans Amoris Laetita une emphase désordonnée sur les situations concrètes — qui est le langage de l'éthique de situation — de divers individus et comment cela pourrait supposément atténuer des actes qui sont objectivement peccamineux. Amoris Laetitia part effectivement de la situation de la personne et non pas des principes moraux immuables. La norme du vrai mariage sacramentel y est désormais dépeinte comme un « idéal » plutôt que d'un Commandement non négociable du Christ. Le document traite avec une sympathie excessive envers les Catholiques qui sont civilement divorcés remariés ainsi qu’envers ceux qui cohabitent, offrant une excuse après l’autre pour expliquer comment ces âmes se trouvent dans leur état déchu. Les préceptes Catholiques véritables qui touchent à la vie appropriée du mariage Catholique sont dépeints comme abstraits et quelque peu hors de contact avec les circonstances concrètes des gens.

Voici quelques exemples de Amoris Laetitiae :

# 31 : « Il convient de prêter attention à la réalité concrète, parce que «les exigences, les appels de l’Esprit se font entendre aussi à travers les événements de l’histoire… »

# 36 : « D’autres fois, nous avons présenté un idéal théologique du mariage trop abstrait, presque artificiellement construit, loin de la situation concrète et des possibilités effectives des familles réelles »…

(le texte continue à parler de cette « idéalisation excessive »).

# 301 : « L’Église a une solide réflexion sur les conditionnements et les circonstances atténuantes. [ le document ne parvient pas à affirmer qu'il n'y a pas de facteurs atténuants Cela peut en aucune manière justifier les actes qui sont intrinsèquement mauvais, comme la fornication, l'adultère, la contraception et les actes homosexuels — Vennari]. Par conséquent, il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une certaine situation dite “irrégulière” vivent dans une situation de péché mortel, privés de la grâce [le rejet de la morale absolue, un principe clé de la situation éthique — Vennari] sanctifiante. Les limites n’ont pas à voir unique – ment avec une éventuelle méconnaissance de la norme. Un sujet, même connaissant bien la norme, peut avoir une grande difficulté à saisir les « valeurs comprises dans la norme » ou peut se trouver dans des conditions concrètes qui ne lui permettent pas d’agir différemment et de prendre d’autres décisions sans une nouvelle faute ».

# 304 : « Il est mesquin de se limiter seulement à considérer si l’agir d’une personne répond ou non à une loi ou à une norme générale, car cela ne suffit pas pour discerner et assurer une pleine fidélité à Dieu dans l’existence concrète d’un être humain ».

Comme on le trouve dans l'éthique de situation, nous commençons par des « circonstances concrètes », puis nous formons notre conclusion morale de cette réalité actuelle. Ça demande un nouveau programme de discernement pastoral et de dialogue et cela dédramatise les absolus moraux « noir et blanc ». Ceci donne alors une marge de manœuvre et, dans certains cas, permet de prétendre que ceux en état de péché mortel objectif peuvent vivre subjectivement en état de grâce et qu’ils seront traités comme ceux qui vivent la vie de la grâce.

Ainsi, nous lisons dans # 305, « Le discernement doit aider à trouver les chemins possibles de réponse à Dieu et de croissance au milieu des limitations. En croyant que tout est blanc ou noir, nous fermons parfois le chemin de la grâce et de la croissance... »

Quel est le résultat final ?

Le résultat final est une nouvelle approche qui ouvre la porte aux divorcés remariés civilement à recevoir l'Eucharistie sur la base des difficultés inhérentes à leur situation concrète.

Commentant ce point, le Père théologien Brian Harrison note l'aspect le plus troublant du nouveau document de François est « son traitement dans le chapitre 8 de ceux qui vivent dans des relations sexuelles irrégulières ». Il poursuit : « Dans les note 336 et 351 jusqu’aux paragraphes 300 et 305 respectivement, le Saint-Père rompt avec l'enseignement et la discipline de tous ses prédécesseurs dans la Chaire de Pierre en permettant à au moins certains Catholiques divorcés et remariés civilement (sans jugement de nullité ni aucun engagement à la continence) à recevoir les Sacrements.

Puisque le « discernement peut reconnaître que, dans une situation particulière, aucune faute grave n’existe » en raison d'une variété de facteurs psychologiques et autres atténuants, François affirme à la note 351 que « l'aide » de l'Église aux Catholiques vivant dans des relations illicites objectives peuvent « dans certains cas. . . inclure l'aide des Sacrements ».

Le contexte, note le père Harrison, indique que ça signifie la réception de la Pénitence et de l'Eucharistie alors que ces personnes continuent à vivre dans le péché.

Qu'est-ce que cela fait à la Théologie Morale Catholique ?

En effet, ça détruit la vraie Théologie Morale Catholique. L’éthique de situation ne peut pas être admise dans un cas et pas dans d'autres. Une fois que l’éthique de situation est accordée dans un domaine, elle porte atteinte à la réalité des absolus moraux dans tous les domaines et toute la morale s’enfonce dans un état de flux subjectiviste.

Il en est de même dans le cas de l'ouverture des Sacrements à ceux qui vivent dans le péché : une fois qu'e c’est autorisé aux divorcés et remariés civilement en raison de « circonstances concrètes » variées et une fois que la situation détermine l'action morale, nous pouvons nous attendre que les couples en cohabitation (unions libres) et même les homosexuels prétendront avoir droit à l'Eucharistie à la lumière de leurs situations variées.
En outre, lorsque des absolus moraux sont abandonnés dans ce domaine, ils seront abandonnés dans d'autres domaines tels que l'avortement, la contraception, l'homosexualité, l'euthanasie, l'éthique médicale, la guerre juste, les mères porteuses, la liste continue. Avec les normes immuables, universelles et liantes de la morale abandonnées, la pratique devient un discernement présumé sur la base des circonstances concrètes de l'individu ou même des sentiments de l'individu. Dans un tel système, même la personne qui fait le bien peut finir par le faire pas à cause de son adhésion à la vérité objective, mais parce qu’il lui arrive qu’il possède les bonnes dispositions subjectivistes dans une circonstance donnée.

Qu'en est-il de la loi naturelle ?

La Loi Naturelle, qui détermine la morale fondée sur la nature intrinsèque de l'acte et sur la nature de l'homme lui-même, est la véritable éthique de l'Église et son bon sens. Elle est enseignée dans le réalisme éprouvé et vrai de la philosophie scolastique et de théologie (et comme Saint-Pie X a prévenu dans Pascendi, les Modernistes méprisent le Scolasticisme).

De même, la Loi Naturelle a toujours été l'ennemi juré de l'éthique de situation car elle insiste sur le fait qu’il y a certains actes qui sont intrinsèquement désordonnés et qu’aucun ensemble de circonstances ne peuvent justifier de les commettre.

Sans surprise, Amoris Laetitia de François sape la Loi Naturelle, affirmant que « La loi naturelle ne saurait donc être présentée comme un ensemble déjà constitué de règles qui s’imposent a priori au sujet moral, mais elle est une source d’inspiration objective pour sa démarche, éminemment personnelle, de prise de décision ». (# 305)

En d'autres termes, la Loi Naturelle est seulement au niveau de l’« inspiration » que l'on prendre ou laisser pendant que l’individu oeuvre à son « processus profondément personnel » afin de décider de son propre comportement moral.

L'ensemble de l'orientation de Amoris Laetitae de François est contre la Loi Naturelle, contre des absolus moraux « noir et blanc », pro-subjectiviste et pro-situationniste. C’est le glas de la vraie théologie morale Catholique.

Est-ce que ça affectera l'enseignement moral de la théologie ?

Oui, François demande que l'approche trouvée dans Amoris Laetitae soit assimilée à l'enseignement moral de la théologie elle-même.
Nous lisons dans # 311 : « L’enseignement de la théologie morale ne devrait pas cesser d’intégrer ces considérations, parce que s’il est vrai qu’il faut préserver l’intégralité de l’enseignement moral de l’Église [un petit clin d’œil encensant la morale Catholique traditionnelle — Vennari], on doit toujours mettre un soin particulier à souligner et encourager les valeurs plus hautes et centrales de l’Évangile, surtout la primauté de la charité comme réponse à l’initiative gratuite de l’amour de Dieu ».

Cette notion de la « primauté de la charité » n’est pas exacte.

Pourquoi n’est-elle pas exacte ?

La vérité doit toujours être primaire. La vérité est l’« adéquation de l'intellect avec la réalité extra-mentale » (c’est-à-dire la correspondance de l'intellect avec la réalité objective en dehors de notre esprit) que les scolastiques et le sens commun enseignent. Parler de la vérité et la sauvegarder, en particulier en matière morale, est la charité ultime — le souhait nec plus ultra du « bon » pour l'autre.

« La primauté de la charité » de François en théologie morale confond l'exercice de l'intelligence avec l'exercice de la volonté. La vérité relève de l'intelligence alors que la charité est réalisée par la volonté. La volonté est une faculté aveugle qui dépend de l'intelligence pour lui présenter son objet qui est le bien. Pour que la volonté soit correctement ordonnée, l'intellect doit posséder et adhérer à la vérité. La vérité est toujours primordiale.

Le plaidoyer en faveur de la « primauté de la charité » dans la théologie morale a été avec nous depuis des décennies, mais une telle approche est désordonnée. Une fois que la charité est coupée de la Doctrine [de la vérité objective] ou élevée au-dessus de la Doctrine, une aberration est possible, y compris une fausse sentimentalité déguisée en miséricorde et en compassion.

Et, pourtant, François donne l'impression qu’il considère la primauté de la vérité dans la théologie morale comme une « conception théologique inadéquate » qui « met en doute la Toute Puissance de Dieu et, en particulier, sa Miséricorde » (# 311-312), et il veut que sa nouvelle approche soit « incorporée dans l'enseignement de la théologie morale ».

Est-ce que c’est tout cela qui est faux dans Amoris Laetitia ?

Un livre entier, oui, et même un séminaire d'une semaine pourrait être donné pour discuter de la myriade de problèmes, des lacunes et des dangers contenus dans Amoris Laetitia. Ce court « Questions & Réponses » met en lumière le problème de l'éthique de situation dans le document, une erreur clé sur laquelle de nombreuses erreurs dans le texte sont fondées.

Alors pourquoi tant de Catholiques louent le document ou prétendent qu’il n'y a rien de mal substantiellement en lui ?

Nous pourrions donner cinq raisons rapides :

1) Beaucoup de Catholiques, de prêtres et d’Évêques compris, n’ont pas reçu, une formation en philosophie proprement systématique et scolastique ainsi qu’en théologie. Une grande partie de leur formation est fragmentée et insuffisante, en raison de l’effondrement des séminaires et de l'enseignement supérieur Catholique à la suite de Vatican II. Ils ne sont pas équipés pour voir les problèmes flagrants les regardant fixement au visage.

2) D'autres Catholiques croient que c’est de leur devoir de défendre et d'accepter tout ce qui vient du Pape même si — comme le Cardinal Burke l’a noté — le document est une « opinion personnelle » de François et n'est pas à confondre avec la foi devant nous lier à l'exercice du Magistère ». Pourtant, nous savons du Pape Innocent III, de Saint Robert Bellarmin, de Suarez et d'autres qu'il est possible pour un Pape de dévier de la vérité et que, s’il le fait, les Catholiques peuvent résister et prévenir que sa volonté ne soit promulguée.

3) Beaucoup de Catholiques ignorent qu’Amoris Laetitia est la pleine floraison d'une crise morale en théologie dévastant l'Église depuis plus de 50 ans. Depuis l'époque de Vatican II, des Théologiens pervers tels que les Pères Joseph Fuchs, Charles Curran, Richard McBrien, Richard McCormick et d'innombrables autres, ont proposé en théologie morale des approches situationnistes, conséquentialistes, non-absolutistes à. À l'exception de Charles Curran qui a été réduit au silence, ces autres Théologiens délinquants ont couru en rampant, répandant du poison dans toute l'Église depuis des décennies (en particulier sous le règne de Jean-Paul II qui n’a pris aucune mesure efficace contre eux). Une voix forte de l'opposition était le regretté Mgr. William Smith, professeur de Séminaire de théologie morale à Dunwoodie, qui a fait d'innombrables conférences dans les années 70, 80 et 90 contre ces théologiens pervers et leurs erreurs situationnistes. (Comme les Irlandais diraient, c’est une bonne chose que Mgr. Smith soit mort car, s’il était vivant, Amoris Laetitia l’aurait tué.)

4) Trop de Catholiques succombent à la prétention que le document ne change pas la Doctrine et qu’il est donc sans danger. Ceux qui disent cela ne comprennent pas comment fonctionne le Modernisme. Les Modernistes, comme Saint Pie X l’a prévenu, sont « remplis de fraude » et, habituellement, n'annoncent pas de changements flagrants dans la Doctrine ( bien que François fait la déclaration hétérodoxe suivante dans # 297 : « Personne ne peut être condamné pour toujours, parce que ce n’est pas la logique de l'Évangile ! » Affirmation qui semble rejeter la vérité biblique et Catholique que les âmes peuvent être condamnées à l'enfer). Au contraire, le Modernisme, en utilisant un nouveau langage, de nouvelles emphases, présentant une atmosphère globale ( « Miséricorde et Compassion »), soulignant certains aspects et en ignorant les autres, prétendant que le Magistère n'a pas parlé sur certains points, faisant défaut d'affirmer points doctrinaux clés qui contredisent leur trajectoire générale et introduisant de nouvelles praxis contrairement à la Doctrine, crée par leurs effets une révolution dans l'attitude et le comportement Catholique. Ceci est exactement comment Amoris Laetitia fonctionne. Même le conservateur Philip Lawler a référé au document de François comme étant un texte « subversif ».

5) Ensuite, bien sûr, il y a des Catholiques libéraux qui sont excités de la nouvelle approche. Le radical Cardinal Kasper a effectivement loué Amoris Laetitia en affirmant que ça « change tout ».

Est-ce que ça n’entraînera une avalanche de sacrilèges ?

En canonisant une approche d’éthique de situation, un système que le Saint-Office de Pie XII a explicitement a condamné, François ouvre la porte pour les divorcés et remariés civilement à recevoir l'Eucharistie. Il est personnellement responsable de l'ouverture des vannes de Communions sacrilèges qui vont nécessairement suivre. Chaque sacrilège eucharistique suite à ce document aura son nom écrit sur lui. Que Dieu l'aide !

Il n'y a rien que nous pouvons faire ?

Nous résistons publiquement à cette dernière subversion, nous enseignons la vérité à ceux dans notre sphère d'influence et nous travaillons à prévenir que la volonté de François ne soit promulguée à cet égard.
Nous faisons également réparation pour les Communions sacrilèges innombrables qui résulteront de Amoris Laetitiae. Une bonne façon de commencer est de souvent répéter la prière de réparation enseignée par l'Ange aux enfants de Fatima en 1916 : « Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément. Je vous offre le Très Précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est offensé. Et à travers les mérites infinis de son Sacré-Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je vous supplie pour la conversion des pauvres pécheurs ».

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