lundi 19 octobre 2015

Lettres de l’Abîme Synodal

Lettre n ° 2 : Anatomie d'un simulacre







Lettres de l’Abîme Synodal
Lettre n ° 2 : Anatomie d'un simulacre


SOURCE : par Christopher A. Ferrara
Fatima Network Perspectives
Le 19 octobre 2015

Imaginez que vous êtes invités à une conférence dont le but ostensible est de discuter et de débattre d'un certain nombre de questions graves avec plusieurs centaines d'autres personnes au cours de trois semaines. Imaginez qu'en vertu des règles de ce rassemblement :

Toute discussion doit être fondée sur un document de travail que vous n’avez pas écrit ou contribué à sa rédaction et qui contient plusieurs paragraphes avec lesquels vous êtes désaccord, document qui servira comme base du document final de la conférence.

Vous aurez seulement trois minutes pour parler au groupe dans son ensemble à l'occasion d'une seule journée.

Il n'y aura pas de discussion générale sur les changements au document de travail ou sur des propositions concernant notamment les questions en discussion.


L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Toute discussion entre les participants sera limitée à de petits groupes en fonction de la langue parlée. Il n'y aura pas de vote général sur une proposition particulière à tout moment.

Chaque groupe linguistique présentera son propre rapport séparé à une commission centrale dont les membres ont été nommés au préalable par l’organisateur de la conférence, aucun d'entre eux ne figurent parmi les participants à la conférence.

Deux jours avant la fin de la conférence, à vous et aux autres participants, il vous sera présenté un document élaboré par la Commission centrale non élue, de près d'une centaine de pages et contenant de nombreux paragraphes détaillés qui prétendent représenter ce que vous et les autres ont décidé sur le les questions présentées.

Vous aurez seulement la moitié d’une journée pour lire, digérer, réfuter et suggérer des modifications à ce document massif et complexe.

Le même jour, les participants auront seulement deux heures et demie (à partir de 4h30 dans l'après-midi jusqu'à 19h00) pour présenter à l'ensemble du groupe leurs points de vue sur le contenu de ce document avant qu'il ne soit soumis à nouveau au comité central non élu, qui est censé incorporé tous les changements proposés même s’il n’y a pas eu de vote sur aucun.

Au dernier jour de la conférence, vous serez invité à voter OUI ou NON sur le document final tel que remanié la veille par le Comité central sans autres modifications autorisées.

Ce document sera présenté au monde tel qu’en a décidé la conférence.

Le vote requis pour le passage du document indique que ça doit être à la majorité des 2/3, mais cela peut être modifié à la majorité simple au gré des organisateurs.


Imaginez tout cela et vous saurez ce que c’est d’assister au Synode Bidon de François.

Maintenant, imaginez que vous êtes un membre de la presse couvrant cette conférence, à laquelle il a été donné une publicité internationale par les organisateurs. Imaginez que votre couverture de l'événement sera limitée par les règles suivantes :

Vous ne serez pas autorisés à savoir qui a dit quoi pendant les discours de trois minutes.

Vous ne serez pas autorisés à avoir accès à la salle de conférence ou aux participants quand ils vont et viennent dans le hall. Les organisateurs ne vous donneront aucune information sur les travaux de la conférence au-delà des séances d'information d'une heure menées à un endroit totalement différent au cours desquelles quelqu'un prétendra résumer ce dont chacun des groupes linguistiques discute.

Même si vous réussissez à obtenir une entrevue avec un des participants, il sera autorisé à ne vous dire que ce qu'il a dit lors de la conférence, mais il sera sous un serment de secret quant à ce que les autres ont dit oralement ou par écrit .

On vous refusera une carte de presse ou votre carte vous sera enlevée si vous avez écrit ou venez à écrire quoi que ce soit qui déplaît à quelque membre inconnu du bureau de presse de l’organisateur.

Imaginez tout cela et vous saurez ce que cela signifie d'être un membre de la presse couvrant le Synode Bidon de François.

Quel est le point de tout l'ensemble de ce simulacre ? Seul les obtus ne parviennent pas encore à voir : de fournir l'apparence d'un Synode de sorte que le document final, qui a déjà été écrit et qui reflète ce que François et ses collaborateurs ont déjà décidé, puisse être déclaré la volonté du Synode et que c’est la voix de l’« Esprit » qui parle par les Pères Synodaux.

Alors que ce simulacre entre dans sa dernière semaine, en sortir est le seul recours qui reste aux participants s’ils souhaitent éviter que leurs noms soient attachés à ce qui menace d'être un résultat désastreux : une « régionalisation » folle de la Doctrine morale de l'Église sur le mariage et la procréation, à être appliquée ou assouplie selon que chaque évêque ou chaque Conférence des Évêques l'entend dans l'exercice de la « miséricorde » tandis que la doctrine est hypocritement maintenue en principe. Ça signifierait en pratique la destruction de l'universalité de l'Église — la pire chose qui lui est arrivé dans les 2000 ans d'attaques incessantes de l'Adversaire, dépassant même la crise arienne à son pire.

Nous avons atteint sûrement ce que doit être la dernière étape de la révolution post-conciliaire de l'Église. Seul le Troisième Secret de Fatima intégral, y compris les paroles manquantes de la Sainte Vierge, peut nous dire avec certitude ce qui va arriver.

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