vendredi 28 août 2015

« Videz vos assiettes »... Commandement de François

SVP Parlez-nous un peu de religion



Essoufflé: le Show de François sera-t-il annulé ?

Écrit par Hilary White, correspondante à Rome, le 26 août 2015
pour Life Site News et The Remnant







Les remarques papales interminables, les remontrances et les fréquentes réprimandes incompréhensibles ne seraient pas si offensantes si elles avaient un tant soit peu de contenu moral ou doctrinal sérieux. Qu'est-ce qui se passe ici ?


Le monde est-il finalement fatigué du Show de François ? Il semble que la lustre est parti du denier Franciscain, au moins aux États-Unis, là où « les taux d'approbation » sont quelque chose. Le lendemain de son encyclique, Laudato Si, vous avez vu un peu de cris et de confusion aux États-Unis où la « science établie » sur le changement climatique est considérablement inférieure à ce qu'elle tend à être en Europe. Le mois dernier, même la presse américaine dominante a noté une baisse significative de la popularité de François et il y a des grondements même derrière les bastions — qui ressemblent de plus en plus à des barricades — de la plus grande base partisane du Pape dans le monde des blogs catholiques américains.

À la fin de juillet, le journal très laïc, USA Today, a rapporté : « La désaffection conservatrice grandissante avec François semble avoir des conséquences négatives sur sa popularité jadis de calibre Téflon aux États-Unis avec un nouveau sondage Gallup affichant la cote de popularité du Pontife chez tous les Américains qui est tombée à 59% partant de 76% à son sommet au début de l'année dernière. Parmi les conservateurs, la baisse a été particulièrement forte : juste 45% voient François favorablement aujourd'hui par opposition à 72%, il y a un an ».

Certains des plus infatigables catholiques « conservateurs » défenseurs du Pape — dont certains ont suggéré qu’il pourrait simplement agiter sa baguette magique papale et permettre aux couples en union libre et aux divorcés/remariés de recevoir la Communion — sont finalement lassés du déluge constant de remarques. Elizabeth Scalia, la doyenne de blogueurs néo-catholiques de Patheos, a écrit récemment qu’elle est de plus en plus lasse de voir François « récriminer » constamment sur ses sujets favoris du capitalisme, des pauvres, de l'environnement ou de la « miséricorde » mal définie.

Dernièrement, Mme Scalia a observé qu’un groupe de Catholiques sur un forum Internet qui discutait de l'encyclique du Pape de l'environnement, il y en avait « quelques las — négatifs envers l'encyclique ; il y en avait quelques las » positifs. « Ce qui m'a le plus frappé était qu’ils semblaient tous las d'une certaine façon ».

« Certains d'entre eux souhaitaient que François soit plus clair dans ses significations; ils sont fatigués d'essayer de « comprendre » son point qui semble souvent ambiguë. D'autres sont fatigués d'essayer de le défendre et de l’expliquer. « Quoi qu'il en soit, dit-elle, je suis juste fatiguée de me sentir réprimandée ».

Carl Olson, rédacteur en chef du Catholic World Report, a noté le recul de Scalia envers François et a aussi écrit en juillet que plus de Catholiques de la « droite » de l'Église deviennent usés par ce pontificat « hyperbolique et épuisant ».

Olson relate la réaction à l'encyclique par un groupe d'étude de ses amis Catholiques :

« Il me semblait que beaucoup de gars ont été le plus profondément agacés par le ton et le style de l'encyclique. Des descriptions « hyperboliques » et « exagérées » et « réprimandantes » ont été utilisées ». Il dit à plusieurs reprises aux nations, aux dirigeants et aux individus qu’ils devraient faire ci, faire ça, ça et ça...». Comme on dit : « C’est épuisant ! »

« L’excellent article de Scalia » a-t-il ajouté, « capture assez bien, je pense, la lassitude que je rencontre de plus en plus chez un grand nombre de Catholiques. Ils ne se disent pas « Malheur à moi ! » Mais ils sont fatigués certainement des constantes allocutions, homélies, interviews, textes — que plusieurs lisent comme des conférences — qui proviennent du Saint-Père. »

Parmi toutes les ... surprises ... théologiques et politiques de ce pontificat, les presque dénégations de la doctrine à un cheveu près, la mauvaise interprétation de l'Écriture, la relation flagorneuse avec la gauche politique et, peut-être le plus accablant, l'ignorance du génocide systématique et continu des Chrétiens dans leurs anciens pays d'origine du Proche-Orient, c’est peut-être un peu absurde de se plaindre que nous nous « sentons grondés ». Mais c’est un signe au moins que les gens atteignent une sorte de point de rupture.

Les accusations les plus graves contre ce Pape sont venues de nombreuses sources différentes dès le début et ont plus récemment dégénéré en un crescendo presque tonitruant depuis le Synode extraordinaire bizarre et effrayant des Évêques l’an dernier. Nous nous souvenons de l'avertissement lancé par le Père Brian Harrison, le théologien hautement considéré, immédiatement après le coup de semonce consistorial du Cardinal Kasper en février 2014.

Le Père Harrison a écrit que l'Église fait face à une désintégration pure et simple, à un schisme global et à un chaos si ce plan était autorisé à aller de l'avant. En réponse au fade reportage du Consistoire de l'intérieur du Vatican par Robert Moynihan, Harrison avertit : « Votre rapport terre-à-terre sur cette controverse me rappelle de la pointe de l'iceberg.

« Ça y fait allusion mais ça ne révèle pas l'immensité d’une menace massive imminente qui pourrait faire percer, pénétrer et fendre la Barque de Pierre en deux — qui est déjà dangereusement au milieu des mers orageuses et glacées. L'ampleur choquante de la crise doctrinale et pastorale cachée sous cette dispute poliment verbalisée — une dispute verbalisée entre prélats allemands qui ne peut guère être surestimée. Pour ce qui est en jeu ici, c’est la fidélité à un enseignement de Jésus-Christ qui affecte directement et profondément la vie de centaines de millions de Catholiques : l'indissolubilité du mariage.

Considérant la stature du Père Harrison dans le courant dominant de l'Église et étant donné son discours fort extraordinaire, c’est peut-être surprenant que ces commentaires furent reçus avec si peu d'attention. En effet, même avec beaucoup plus de voix qui avertissent, la majorité des Catholiques semblent encore être inconscients. François continue de jouir d'un immense soutien de la majorité des Catholiques de nom — surtout en Italie — qui se réjouissent encore du Pape « super » qui aime prendre des photos de lui-même et qui semble leur dire que la partie religieuse de leur religion n'a pas vraiment beaucoup d'importance ; pensez seulement d’avoir de belles pensées pour les pauvres et faites attention à recycler. Pour la plupart, il est le Pape post-Conciliaire rêvé. En fait, le demi-million de signatures d’une pétition en ligne demandant à François de revenir à la tâche de défendre la Foi Catholique pourrait peut-être être utilisé comme un guide approximatif pour estimer combien il reste de Catholiques croyants dans le monde.

À compter d'aujourd'hui, la quelconque célèbre Filiale Supplique a recueilli 502.610 signatures. Elle supplie clairement le Pape d’engager l'Église à s’opposer plutôt que d’accueillir la Révolution Sexuelle au Synode pour l'amour du salut des âmes.

« Sainteté, sur la base des informations véhiculées à l’occasion du dernier Synode, nous constatons avec douleur que, pour des millions de fidèles, la lumière de cette torche a semblé vaciller face aux vents malsains de modes de vie propagés par des lobbies anti-chrétiens. En effet, nous remarquons une désorientation généralisée causée par l’éventualité qu’au sein de l’Église se soit ouverte une brèche permettant l’acceptation de l’adultère – moyennant l’admission à l’Eucharistie de couples divorcés civilement remariés – et jusqu’à une virtuelle acceptation des unions homosexuelles, pratiques condamnées de façon catégorique comme contraires à la loi divine et naturelle ».

La liste des « personnalités » qui ont signé la Filiale Supplique nous dit ce que nous savions déjà plus ou moins. À part apparemment la plupart de l'épiscopat du Brésil et une poignée un peu partout dans le reste de l'Amérique Latine, très, très peu de noms « occidentaux » sont sur la liste parmi les Évêques et les Princes de l'Église.

Bien que ce fut signé par des dizaines d'Évêques, des Universitaires, des membres des conciles pontificaux et des académies pontificales, même par les vestiges de la Royauté Européenne, on rapporte qu’il n’y a pas une once de reconnaissance de son existence soit du Pape lui-même ou de l'un des bureaux des médias du Vatican. Nous allons voir comment ça va aller en octobre.

Tandis qu'un autre chroniqueur du site et journal Remnant se prépare actuellement à un examen complet théologique des paroles du Pape au cours des deux dernières années, les personnes intéressées dans la poursuite de leur propre étude pourraient trouver intéressant ce site espagnol (avec des traductions anglaises) en comparant ses expressions directement avec les sources officielles doctrinales légitimes souvent avec des conclusions dévastatrices. Bergoglio-Denzinger est un livre éclairant, objectif et très informé par un groupe de prêtres.

Pendant ce temps, les plus « rustiques » et grincheux de nous la plèbe et les plus courbaturés par le travail continuons sur le terrain. L'autre jour, quelqu'un sur le blog American Catholic a revisité leur mécontentement à un commentaire fait par François au début de sa carrière pontificale à l'effet que nous devrions tous vider nos assiettes parce qu'il y a des enfants affamés en Afrique.

Jeter la nourriture, c’est comme voler de la table de ceux qui sont pauvres et affamés » a-t-il déclaré lors de son audience hebdomadaire sur la Place Saint-Pierre. Ses paroles ont été dites le jour où l'Organisation des Nations Unies a lancé une campagne anti-déchets de la nourriture pour marquer la Journée Mondiale de l'Environnement.

« Le consumérisme nous a habitués à gaspiller la nourriture quotidienne et nous sommes incapables de d’apprécier sa valeur réelle » a dit François, comparant cette attitude à la frugalité de « nos grands-parents » qui « avaient coutume de ne pas jeter les restes de nourriture ».

Je me souviens de ma première réaction à ce nouveau sujet ( auparavant nous avions tous appris à filtrer la plupart des choses qu'il a disait ). Ce fut plus ou moins juste un regard vide d'incrédulité et de clignotement des yeux. Vraiment ? Vider nos assiettes ? C’est ce que nous pouvons nous attendre de ce Pape ?

Donald R. McClarey, collaborateur du blog American Catholic, rappelle sa réponse de son enfance à la même exhortation de sa mère qui, je l'avoue, a été exactement la même que j’ai fait à Sœur Anne Marie à mon école primaire — qui m'a valu encore un autre voyage au bureau de M. Norah : « Eh bien, pourquoi ne pas leur envoyer mon assiette parce que je n’en veux pas ».

McClarey continue : « Un élément important et fastidieux de ce pontificat actuel est juste à quel point François est critique ».

« Les remarques négatives constantes du Pape à propos de tout sous le soleil serait plus tolérable si elles n’étaient pas généralement aussi accompagnées d’un excès de rhétorique et appuyées par des faits. Jeter de la nourriture non consommée n'a rien à voir prendre avec la nourriture des pauvres et une culture de consumérisme contribue à garantir que les pauvres sont nourris » a-t-il continué.

Mais je pense que ça manque le point : les critiques du Pape ne sont pas à propos de « tout sous le soleil ». Il laisse de côté visiblement une question sous-solaire très importante : la religion. Ses remarques négatives sont ennuyeuses principalement parce qu'elles sont banales. C’est galvaudé, enfantin, mondain, matérialiste et souvent contradictoire. Tant et si bien que l'on est régulièrement amené à se demander si François signifie vraiment — ou est encore intéressé à — ce qu'il dit.

Mais le plus important, c’est que ça a très peu à voir avec le contenu « de la foi et de la morale » qui sont censées être le but de son ministère. Les remarques négatives, les réprimandes et de l'admonestation fastidieuse et souvent incompréhensible, qui semble être le seul style de discours qu’il connaît, ne serait pas si choquant s’il y avait un tant soit peu de contenu moral ou doctrinal sérieux et de poids.

Vider nos assiettes ? Sérieusement ? Voilà ce qui est dans sa tête ? Est-ce le genre d'intelligence et de formation morale qui est maintenant à la tête de l'Église ? Pourquoi écarter la fornication, la contraception, l'avortement et l'euthanasie ... ? Ça laisse perplexe.

Si François veut gronder le monde, il existe beaucoup de matériel. Nous sommes un peuple chancelant à un cheveu de l’auto-anéantissement par une multitude de sources. Les taux de natalité dans l'ensemble du monde occidental versent vers la spirale de la mort et sont en baisse, même dans le plus fécond « Sud Global ». Un article dans le New York Times cette semaine a déclaré qu'il y a une crise de propriétés résidentielles abandonnées au Japon. Il ne reste tout simplement plus assez de gens dans ce pays pour remplir les maisons existantes et il y a des villes fantômes qui grandissent partout.

L'homosexualité a été largement approuvée dans les lois à travers le monde, même dans les pays anciennement Catholiques. Les bébés sont euthanasiés pour le crime d'être né handicapés. Les personnes âgées aux Pays-Bas et en Belgique n’ont pas peur de la solitude, ils ont peur d'être tués par l'État.

Et puis il y a EIIL. Et il y a Boko Haram. Et il y a Al Shabaab. Il y a encore même Al-Qaïda. Le spectacle quotidien Apocalyptique systématique d’assassinats de masse, la réduction en esclavage de masse des femmes non-musulmanes et Chrétiennes. La bête enragée qui bave et qui ravage tout est ressurgie en Islam militant et menace les restes de la Chrétienté même dans la propre ville du Pape.

Cher Saint-Père, vous aimez la miséricorde et vous aimez admonester et gronder ; très bien ; nous pourrions vivre avec tous les trois. Mais s'il vous plaît, s'il vous plaît, essayez de vous rappeler que l'Église est censée être au sujet de la religion. Ce n’est pas pour le salut de la maladie, de la faim, de la pauvreté ou du réchauffement climatique que le Christ est mort sur la Croix. Pouvons-nous s'il vous plaît avoir un peu de religion, une fois de temps en temps ? Ça n'a pas besoin d‘être de la fantaisie. Et tout cela est assez bien écrit déjà ...

Que diriez-vous des Sept Oeuvres de Miséricorde spirituelle ? Vous vous en souvenez ?

  1. Reprenez le pécheur
  2. Instruisez l'ignorant
  3. Conseillez celui qui doute
  4. Réconfortez l’affligé
  5. Supportez les torts patiemment
  6. Pardonnez toutes les blessures
  7. Priez pour les vivants et les morts
Ou peut-être les Six Préceptes de l'Église :
  1. Assister la Sainte Messe le dimanche et les jours de fête d'obligation et ne pas faire d’œuvre servile ;
  2. Confesser nos péchés au moins une fois par an ( fait traditionnellement pendant le Carême) ;
  3. Recevoir la Sainte Communion au moins une fois par an pendant le temps de Pâques (Connu comme sous « Faire ses Pâques ») ;
  4. Observer les jours de jeûne et d'abstinence ;
  5. Contribuer à l'appui de nos pasteurs et subvenir aux besoins de l'Église selon ses capacités et son statut dans la vie ;
  6. Obéir aux lois sur le mariage de l'Église.
Considérant que la plupart des Catholiques ne croient pas en la présence réelle dans l'Eucharistie, que la plupart des couples mariés Catholiques utilisent une méthode contraceptive, que la plupart des Catholiques ont des avortements au même rythme que la population générale, que les Catholiques appuient le « mariage gay », et même l'euthanasie légalisée et que seule une infime fraction des Catholiques assistent à la messe chaque semaine, je dirais que ce serait une bonne partance, pas vous ?

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