mercredi 19 août 2015

Un condamné par l'Église

louangé dans Laudato Si


Laudato Si: La connexion Teilhard
Par Cristopher Ferrara
Fatima Network Perspectives
Le 18 août 2015

Comme je l'ai indiqué dans d'autres articles sur cette page, Laudato Si est une étonnante collection de déclarations problématiques d’un style qui n’était jamais paru dans toute autre encyclique papale, allant d’avis scientifiques douteux aux commentaires humanistes sociaux s’adressant à « chaque personne vivant sur cette planète », étant aussi un fourre-tout de recommandations politiques et économiques vagues qui ne sont pas des affaires du Pape. Mais qu'est-ce que tout cela signifie ? Comme Andrea Galgiarducci a si bien dit succinctement : « Il y a de tout et de rien dans « Laudato Si » ».

On pourrait écrire un livre entier sur ce document paradigmatique que je pourrais appeler la phase finale « post-catholique » de « l'ouverture au monde » de l'Église du Concile Vatican II. Mais je vais devoir me limiter à des articles comme celui-ci.


L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Aujourd'hui, je voudrais mentionner encore une autre des mines qui a explosé dans le champ de mines de ce document : son approbation de la fraude théologique et scientifique de Teilhard de Chardin. Ça apparaît au paragraphe 83 de Laudato Si où nous lisons l’énoncé stupéfiant suivant :

L’aboutissement de la marche de l’univers se trouve dans la plénitude de Dieu, qui a été atteinte par le Christ ressuscité, axe de la maturation universelle..... La fin ultime des autres créatures, ce n’est pas nous. Mais elles avancent toutes, avec nous et par nous, jusqu’au terme commun qui est Dieu, dans une plénitude transcendante où le Christ ressuscité embrasse et illumine tout ; car l’être humain, doué d’intelligence et d’amour, attiré par la plénitude du Christ, est appelé à reconduire toutes les créatures à leur Créateur.

Avec tout le respect dû, quelle sorte de non-sens est-ce ? Christ n'a pas « atteint la plénitude de Dieu » avec la Résurrection. Christ est Dieu et Il est ressuscité par sa propre puissance. Le Christ n’est pas non plus une sorte d’« axe » d'une « maturation universelle » selon laquelle « toutes les créatures » « avancent » « avec et par nous » vers quelque nébuleuse « plénitude transcendante ». Ceci est rien d'autre que la fausse notion de Chardin sur le Christ en tant que Point Oméga, ou la fin, de l'évolution de toutes choses. Et, en effet, Francis à ce point dans la « recyclyque » cite rien d'autre que de Chardin: « L’apport de P. Teilhard de Chardin se situe dans cette perspective... »

Apport ? Quel apport ? En termes de science, Teilhard a contribué à deux fraudes : le prétendu « chaînon manquant » à savoir l'homme de Piltdown* et l'Homme de Pékin, le premier fut retiré en disgrâce par le British Museum et le second tomba dans l'oubli lorsqu'une preuve est apparue que ce soi-disant ancêtre de l'évolution de l'homme était tout simplement un vieillard.

En termes de théologie, Teilhard a proposé une montagne de charabia poétique néo-moderniste condamné par le Saint-Office sous Jean XXIII le 30 Juin 1962, quelques mois seulement avant l'ouverture du désastreux Concile Vatican II:

Les travaux mentionnés ci-dessus abondent dans de telles ambiguïtés voire des erreurs graves au point d’enfreindre la Doctrine Catholique.

Pour cette raison, la plupart des Pères et parmi les plus éminents et les plus vénérés du Saint-Office exhortent tous les Ordinaires ainsi que les Supérieurs des Instituts religieux, les Recteurs des séminaires et les Présidents d'universités de protéger efficacement les esprits, en particulier la jeunesse, contre les dangers présentés par les œuvres du P. Teilhard de Chardin et de ses disciples.

Teilhard n’était pas seulement une fraude scientifique et théologique. Il était aussi un monomaniaque** de l'évolution, il préconisait ouvertement l'eugénisme — la reproduction sélective de l'homme — également préconisé par son patron, l'infâme athée et eugéniste Julian Huxley. Huxley a fait la promotion du « travail » de Teilhard après que ce « travail » n’ait rencontré rien d'autre que la condamnation de l'Église à partir des années 20. Par exemple, dans le livre « Le Phénomène humain » ( p. 281) de Chardin où le mauvais Huxley a écrit une introduction élogieuse, Teilhard a ouvertement déclaré :

Certes, jusqu'à présent, nous avons permis à notre race de se développer au hasard et nous avons donné trop peu d'attention à la question des facteurs médicaux et moraux qui doivent remplacer les forces brutes de la sélection naturelle si nous les supprimions. Au cours des siècles à venir, il est essentiel qu'une forme noblement humaine d’eugénisme, dotée d’une norme digne de nos personnalités, devrait être découverte et développée.

Comme Huxley pouvait le voir, la théologie de l'évolution de Teilhard conduit à la fin à l'athéisme, car l’Évolution est le dieu de Teilhard. Laissez les propres paroles de Teilhard le condamner : « Il est le Christ, en vérité, qui sauve — mais ne devrions-nous pas ajouter immédiatement que, dans le même temps, qu’il est le Christ qui est sauvé par l’Évolution » (The Heart of the Matter, p . 92) On peut facilement comprendre pourquoi de Chardin est le seul auteur « catholique » dont les travaux furent affichés dans le Hall de l'Athéisme de Moscou aux côtés de ceux de Marx et de Lénine. Ainsi, « le travail » de de Chardin est littéralement parmi « les erreurs de la Russie », dont la propagation de Notre-Dame nous a averti à Fatima.

Mais maintenant, pour la première fois, ce dingue hérétique reçoit mention positive dans une encyclique papale, qui cite sa « apport » imaginaire à l'Église. Il y a des difficultés sans fin avec Laudato Si. C’est juste un autre aspect de la « désorientation diabolique » de l'Église de notre temps.




* L'homme de Piltdown : Eoanthropus dawsoni (« l'homme de l'aube de Dawson ») puis Homo dawsoni ou Homo piltdownensis, a été considéré au début du XXe siècle comme un fossile datant de l'Acheuléen (Paléolithique inférieur) et comme un chaînon manquant entre le singe et l'homme en raison de ses caractères simiens (mâchoire inférieure) et humains (calotte crânienne). En 1959, des tests montrèrent définitivement qu'il n'était qu'un canular paléontologique. Ce canular est présenté par les créationnistes comme une supercherie produite par manque de preuves en faveur de la théorie de l'évolution et selon les évolutionnistes comme une plaisanterie du jésuite et anthropologue évolutionniste Teilhard de Chardin[réf. nécessaire], ou d'un autre scientifique impliqué dans cette affaire.

** Monomanie : toute affection psychique qui n'affecte que partiellement l'esprit.

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