samedi 11 juillet 2015

François sur les Prophètes de Malheur



Dans Evangelii Gaudium, François a déclaré (citant Jean XXIII) que « nous pensons que nous devons être en désaccord avec ces prophètes de malheur qui sont toujours en train de prédire des catastrophes comme si la fin du monde était à portée de main ».

Juste un an et demi plus tard, François déclare dans l’Encyclique Laudato Si que « les prédictions apocalyptiques ne peuvent plus être considérées avec ironie ou dédain ».

Un changement de position ? Peut-être une contradiction personnelle pure et simple ? Ce n’est ni l’un ni l’autre.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Les deux déclarations se rapportent à différentes sortes de prophètes. La première déclaration fait écho à l'optimisme vraiment stupide de Jean XXIII qui se moquait des « prophètes de malheur » catholiques traditionnels — y compris une longue lignée de papes avant Vatican II, qui ont averti de la destruction à venir de l'ensemble de notre civilisation en raison de son rejet du Christ et de l'Autorité de Son Église.

Par exemple, dans son encyclique Evangelii Praecones (1951), le Pape Pie XII — en ligne avec Pie XI, Pie X, Léon XIII, Pie IX et Pie VII — résume la prophétie de malheur que François, qui se joint à Jean XXIII, rabaisse :

« Vénérables Frères, vous êtes bien conscients que presque toute la race humaine se permet aujourd'hui de se laisser entraîner en deux camps opposés : pour le Christ ou contre le Christ. La race humaine est aujourd'hui engagée dans une crise ultime qui résultera soit dans son salut par le Christ soit dans sa destruction désastreuse »

.

François n’affirmera jamais ce genre de chose qui signifie que les hommes doivent réellement croire en Christ et obéir à Son Enseignement telle qu'elle est expliquée et défendue par le Magistère pérenne afin d'éviter non seulement la perte de leurs âmes mais la descente de la colère divine sur toute la race humaine. Cela signifierait aussi que le monde est menacé par des ennemis du Christ qui doivent être combattus. Ce n’est pas exactement de la musique aux oreilles pour quelqu'un qui prie à la Mosquée Bleue en Turquie et qui se sent compétent pour déclarer que « l’Islam authentique et une bonne lecture du Coran sont opposés à toute forme de violence ». Il ne semble pas que François croit que le Christ et son Église n’aient un seul ennemi dans le monde.

D'autre part, tandis que François se moque des « prophéties de malheur » proférées par ses propres prédécesseurs, il est tout ouïe quand il en vient aux scénarios catastrophistes qui lui sont présentés par les athées, les pro-avortement, les fanatiques du changement climatique qui prônent le contrôle de la population et les « droits à la reproduction » comme Jeffery Sachs et le loufoque que François a nommé à l'Académie Pontificale des Sciences, Hans Joachim Schellnhuber.

Tenant compte de l'avis de ces personnes, l’Encyclique Laudato Si emploie le mot « crise » 23 fois, « destruction » 10 fois, « détruire » 9 fois, et « danger » ou « dangereux » à neuf reprises, « menace » à six reprises et « menacés » 3 fois. Ces expressions terribles ne concernent pas les conséquences de l'apostasie et du péché dans le monde, mais plutôt « la détérioration de l'environnement global ».

Donc, il n'y a pas du tout de contradiction. François est tout à fait cohérent. Par conséquent, il ne pense rien des prophéties de malheur relatives au sort éternel des âmes, mais il est très préoccupé par « l'augmentation croissante de l’utilisation et de l’intensité des climatiseurs » (Laudato Si, ¶ 55). Maintenant ça, c’est une menace que nous devons prendre au sérieux !

Ironiquement, un pape qui raille les prédictions de ses propres prédécesseurs sur les terribles conséquences de la rébellion de la société contre le Christ est en fait un signe de l'accomplissement à venir des mêmes prophéties dont il se moque.

Ainsi le Troisième Secret de Fatima continue à se dérouler sous nos yeux.

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